![]() SF36 ou EQ-5D). L'échelle clinique d'évaluation de la spasticité la plus utilisée est sans conteste l'échelle d'Ashworth modifiée par Bohannon (4) (Tableau 1). Cette échelle non linéaire mais validée et reproductible évalue la résistance d'un muscle lors de son allongement passif. En cas de spasticité d'origine spinale, qui se traduit généralement par des spasmes en flexion des membres inférieurs, on utilise l'échelle des spasmes de Penn, qui évalue la fréquence et le caractère spontané ou induit des spasmes (5) (Tableau 2). lies (pied équin, recurvatum de genou, rectitude de genou...) est évaluée clini- quement, et par enregistrement vidéo, tandis que les paramètres de marche (vi- tesse, cadence et longueur du pas) sont évalués au cours d'un test de marche (test de marche de 10 mètres ou de 6 minutes). Pour le membre supérieur, l'évaluation en ergothérapie par des tests spécifiques de préhension permet de quantifier la lenteur gestuelle du patient et d'en apprécier les progrès après traite- ment. Chez le blessé médullaire, toute spasticité devra impérativement motiver la recherche d'une épine irritative tel qu'un escarre, une lithiase urinaire ou tout autre pathologie normalement dou- loureuse en sous-lésionnel. Dans ce cas, la spasticité remplace le signal nocicep- tif dans le territoire anesthésié. diagnostiques comme outil d'évaluation siques, pratiqués en consultation, consiste à injecter au contact d'un nerf innervant un muscle spastique un anes- thésique local, ce qui entraîne une ré- duction rapide de la spasticité pendant quelques heures. Une aiguille gainée de téflon reliée à un appareil EMG permet d'injecter l'anesthésique au contact di- rect du nerf après repérage sous contrôle d'électrostimulation et d'EMG. Après l'injection, l'examen clinique de la force des muscles antagonistes et des mobili- tés articulaires, ainsi que l'évaluation de la fonction de marche ou de préhension sont effectués en l'absence de toute spasticité. Le bloc permet ainsi d'établir la responsabilité respective de la spasti- des rétractions dans les plaintes du pa- tient. Il permet surtout au patient de se rendre compte «de visu» du bénéfice potentiel d'un traitement de la spasticité (6) Les blocs nerveux sont une technique sûre avec peu d'effets secondaires rap- portés. pathologie neurologique, le patient spas- tique a déjà bénéficié d'une prise en charge rééducative qui reste le socle in- dispensable à tout traitement de la spas- ticité. La kinésithérapie est en effet le seul moyen de traiter les déficits associés à la spasticité, tels que la faiblesse mus- culaire, la perte de la motricité fine, les troubles de la coordination, les rétrac- tions et les troubles de la marche et de l'équilibre. La rééducation comprend des postures d'étirement musculaires visant à inhiber la spasticité (dont l'effet est malheureu- sement transitoire) et à éviter les rétrac- tions, des exercices de kinésithérapie neurologique (contrôle de la motricité, marche, équilibre, endurance), de l'élec- trostimulation fonctionnelle ainsi que |