![]() vient d'être mis sur le marché aux Etats-Unis à la suite de son approbation par la FDA dans le traitement de la sclérose en plaques de forme récurrente. Les demandes d'autorisation de mise sur le marché pour cet immunomodulateur doté de propriétés anti- inflammatoires sont en cours d'étude par l'Agence européenne des Médicaments (EMA) et d'autres agences réglementaires. Bien que son mécanisme d'action précis ne soit pas pleinement élucidé, il pourrait entraîner une réduction du nombre de lymphocytes activés dans le système nerveux central (SNC). (Teriflunomide Oral in people With relapsing remitting multiplE scleRosis), une étude randomisée de phase III évaluant le teriflunomide en une prise orale par jour, chez des patients atteints de sclérose en plaques récurrente. Deuxième étude de phase III à être consacrée à ce nouveau produit, métabolite actif du leflunomide bien connu des rhumatologues, TOWER a confirmé l'efficacité du teriflunomide (à 7 et 14mg) dans la sclérose en plaques. Le taux annualisé de poussées a ainsi été réduit de 36,3% à la dose de 14mg (p = 0,0001 par rapport au placebo) et de 22,3% à la dose de 7mg (p = 0,0183), le risque de progression du handicap (EDSS) sur 12 semaines (critère secondaire) ayant été de son côté réduit de 31,5% par rapport au placebo (p = 0,0442), à la dose de 14mg. Les événements indésirables le plus fréquemment observés avec le teriflunomide maux de tête, élévation du taux de transaminases, chute des cheveux, diarrhées, nausées, avec ce qu'avait montré TEMSO, l'autre essai de phase III. Le teriflunomide est actuellement aussi étudié dans le CIS et en add-on therapy. Même si les données sur le leflunomide sont plus que conséquentes, une surveillance sur le long terme de ce nouvel agent qui joue sur la multiplication des cellules immunitaires reste incontournable. de l'été une demande de licence de produit biologique à la FDA et une demande d'AMM à l'Agence européenne des Médicaments pour l'alemtuzumab, dont deux études de phase III ont montré la supériorité par rapport à une forte dose d'interféron bêta-1a SC sur les critères cliniques (EDSS) et d'imagerie, et sur la réduction du risque de rechute. L'alemtuzumab est un anticorps monoclonal qui vise sélectivement la protéine CD52, une protéine présente en grande quantité sur les lymphocytes T et B. Le traitement par alemtuzumab entraîne l'épuisement des lymphocytes T et B circulants, que l'on pense responsables des lésions cellulaires caractéristiques de la sclérose en plaques. L'alemtuzumab a un impact minime sur les autres cellules du système immunitaire. L'effet anti-inflammatoire aigu de l'alemtuzumab est suivi immédiatement de l'apparition d'une forme distincte de repopulation des lymphocytes T et B qui se poursuit dans le temps. Cette repopulation permet de rééquilibrer le système immunitaire et pourrait réduire l'activité de la SEP. Dans ce cadre, les données présentées à l'AAN et à l'ECTRIMS ont montré que certains des patients présentant un handicap préexistant traités par l'alemtuzumab dans l'étude CARE-MS II (Comparison of Alemtuzumab and Rebif Efficacy in Multiple Sclerosis II) étaient 2 fois plus susceptibles de présenter une diminution de leur handicap sur deux ans que les patients traités par interféron bêta-1a SC. |