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EDITO
Neurone
Mensuel - 10x par an
(éditions spéciales incluses)
Neurone
est une publication
réservée aux neurologues,
psychiatres, neurochirurgiens
et spécialistes de la douleur
Tirage: 3.400 exemplaires
Rédacteurs
Jean-Emile Vanderheyden
Alex Van Nieuwenhove
neurone@rmnet.be
Rédacteur-adjoint
Pierre-Emmanuel Dumortier
Production
Laura Marlot
Coordination
Stéphanie Hérion
Sales Manager
Catherine Motte
sales@rmnet.be
Publicité
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Medical Director
Dominique-Jean Bouilliez
Editeur Responsable
Docteur V Leclercq
Abonnement annuel
abonnement@rmnet.be
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traduction, même partiellement.
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L'éditeur ne pourra être tenu
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En raison de l'évolution rapide de
la science médicale, l'éditeur
recommande une vérification
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Copyright
Reflexion Medical Network
Avenue des Fougères 6
1950 Kraainem
02/785.07.20
3
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Neurone
·
Vol 17
·
N°9
·
2012
N1747F
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psychiatrie
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nouveau
Le
vent
en
poupe
?
Il y a très exactement un an, je résumais dans un éditorial destiné à la revue néerlandaise
Tijdschrift voor Psychiatrie les obstacles et défis que rencontrait la psychiatrie dans le Nord
de notre pays. Le tableau étant à l'époque relativement sombre (faible afflux de nouveaux
psychiatres, mauvaise image de marque...), j'y proposais également quelques grandes
lignes et suggestions pour améliorer les choses. Où en est la mise en pratique de ces idées
un an plus tard?
Je vous propose de revenir ci-dessous sur quelques points importants de mon éditorial de
novembre 2011 et de les confronter à un bilan actuel de la question.
·
La psychiatrie devrait occuper une place plus importante dans les études de médecine.
Les professeurs de psychiatrie flamands et la Vlaamse Vereniging voor Psychiatrie
(VVP) ont décidé de s'attaquer ensemble à ce défi. Au cours de l'année écoulée, cet
aspect a déjà fait l'objet de plusieurs contacts et réunions, notamment avec le ministère
flamand de la Santé, du Bien-être et de la Famille et les doyens des universités. Bien
que ces rencontres n'aient pas encore livré d'avancées sur le terrain, il est clair que le
processus est désormais en marche. Il devrait déboucher sur un plan d'action concret
en 2013.
·
Les possibilités de faire de la recherche devraient être élargies de manière à permettre
à davantage de jeunes collègues motivés de développer une carrière scientifique dans
le domaine de la psychiatrie.
Cela reste malheureusement un point délicat qu'il semble difficile de faire évoluer à
relativement court terme. L'attribution des fonds destinés à la recherche continue à
favoriser de façon complètement disproportionnée des projets qui concernent la sphère
somatique au sens strict. Il faudrait parvenir à une meilleure représentation de la
psychiatrie au sein des différentes commissions du Fonds pour la Recherche scientifique.
·
Il faudrait encourager les vocations dans le domaine de la psychiatrie.
En comparaison avec les années de vaches maigres, la tendance actuelle témoigne
clairement d'une évolution positive: ces deux dernières années, le nombre de candidats
psychiatres est reparti à la hausse. Même si nous pouvons évidemment encore mieux
faire, c'est un signal encourageant. Il est également frappant de voir qu'au cours de
cette année académique, un certain nombre de candidats ont choisi de sauter d'une
autre discipline à la psychiatrie.
·
Il faudrait améliorer les conditions de travail (et de rémunération) des psychiatres.
Là aussi, c'est un objectif qui demandera un travail de longue haleine. Grâce à
l'augmentation des honoraires de surveillance en service A, les conditions de travail au
sein des hôpitaux psychiatriques et des services de psychiatrie des hôpitaux généraux
sont aujourd'hui devenues tout à fait acceptables (et compétitives en comparaison avec
les Pays-Bas); la rétribution des psychiatres dans le cadre des projets 107 se greffe
également sur cette réglementation, ce qui est une bonne chose. Une nouvelle
nomenclature a aussi pu être mise au point pour les examens d'électrophysiologie