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NC481F
New concepts in MS pathology shed light on MS treatment approaches ­ Symposium satellite organisé
par les laboratoires Teva dans le cadre du congrès ECTRIMS, Lyon, 11 octobre 2012
Acétate de glatiramer (Copaxone
®
):
un passé fondamental, un présent au bénéfice clinique
établi, un avenir centré sur le patient
Si le médecin pense prévention des rechutes
ou apparition de nouvelles lésions, voire
neuroprotection lorsqu'il prend en charge un patient
souffrant de sclérose en plaques (SEP), celui-
ci pense fatigue, douleur, spasticité, problèmes
cognitifs... (1). Il faut donc adapter la réalité de l'un
au quotidien de l'autre, considèrent les experts. Dans
ces conditions, l'acétate de glatiramer a une belle
carte à jouer chez les patients SEP dépressifs (plus
de 50%), qui constituent une contre-indication aux
interférons (2), chez les patients fatigués (2, 3) ou
encore en cas de risque cognitif (3), rappelle le Pr
Tjalf Ziemssen (Dresde) en montrant tout le bénéfice
que ces patients tirent d'un passage de l'interféron
à l'acétate de glatiramer. Le même bénéfice est
observé sur le plan de la spasticité (4). Retour sur les
fondements d'une molécule dont l'efficacité est par
ailleurs au moins équivalente à celle des interférons.
«L'acétate de glatiramer, que l'on appelait aussi copolymer-1 (5),
porte allègrement ses 40 ans, signale Omar Khan (Detroit), tout en
continuant à démontrer un effet immunomodulateur», qui se mani-
feste par un shift des cellules T périphériques vers les Th2 (6), que
l'on retrouve également lorsqu'on l'administre à des patients avec
SEP (7). Il exerce également une action anti-inflammatoire en influant
sur les cellules B régulatrices (8) et agit sur les CD8+, l'immunité
innée, les facteurs neurotrophiques, les TH17 et les processus de
réparation neuronale (9). On ne s'étonnera pas dans ces conditions
que la réponse clinique à l'acétate de glatiramer soit corrélée à la
modulation qu'il exerce sur l'expression de l'INF-g et de l'IL-4 (10).
Un suivi très rassurant sur plus de 30 ans, même en
cas d'administration précoce
«Toutes les études effectuées sur le long terme avec l'acétate de
glatiramer montrent qu'il n'exerce pas d'effet immunosuppresseur,
remarque Omar Khan, mais que son effet immunomodulateur se
poursuit avec le temps, comme l'a montré le suivi sur plus de 15
ans des patients inclus dans le US Glatiramer Acetate Trial (Figure)
(11)». Ce fait explique notamment qu'il ralentisse la conversion vers
la CDMS en allongeant le délai de 115% par rapport au placebo (12).
De nombreuses études en IRM non conventionnelle ont par ail-
leurs supporté l'idée que l'acétate de glatiramer agit en préservant
l'architecture tissulaire et l'intégrité métabolique et en ralentissant la
perte de tissu cérébral. Ainsi, les résultats à 5 ans de l'étude PreCISe
(Early Glatiramer Acetate Treatment in Delaying Conversion to CDMS
in subjects PREsenting with a Clinical Isolated Syndrome) réalisée
chez 481 patients CIS, qui avait montré, lors de l'analyse intermédi-
aire à 3 ans, une réduction du risque de conversion en SEP clinique-
ment définie à 3 ans de 45% (p = 0,0005) et avait été poursuivie en
ouvert sur base de ces bénéfices, ont montré chez les patients traités
précocement par acétate de glatiramer un taux de conversion à 5 ans
de 29,4% contre 46,5% chez les patients l'ayant débuté plus tardive-
ment. La réduction du risque de conversion en SEP cliniquement dé-
finie à 5 ans est de 41% (p = 0,0005) en cas d'administration précoce
(13). Des progressions confirmées du score EDSS n'ont été observées
que chez 21% des patients, sans différence significative selon le délai
d'introduction du traitement. La tolérance du traitement a été satisfai-
sante. Seulement 33% d'arrêts de traitement ont été enregistrés sur
les 5 ans de suivi, ce qui confirme la bonne tolérance à long terme.
Dans une analyse complémentaire s'étant intéressée aux paramètres
IRM, le nombre cumulé de nouvelles lésions en T2 et le volume des
lésions en T2 sont plus faibles dans le groupe traité de façon précoce:
réduction de 42% pour les nouvelles lésions (p < 0,0001) et volume de
2,06ml vs 2,63ml dans le groupe traité plus tardivement (p = 0,005).
La diminution du volume cérébral (-0,99% vs -1,28%; p = 0,021)
montre également moins d'atrophie (-23%) dans le bras ayant béné-
ficié plus précocement de l'acétate de glatiramer (14).
Sur le plan métabolique, une sous-étude de PRECiSE a montré éga-
lement que l'acétate de glatiramer protège les axones en cas de CIS
(15).
Des études comparatives convaincantes
REGARD, un essai comparatif direct de l'acétate de glatiramer et de
l'interféron bêta-1a SC, a montré l'équivalence des deux traitements
en termes d'efficacité (16), ce que BEYOND a confirmé dans une com-
paraison acétate de glatiramer-interféron-1b (17). Par ailleurs, dans
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