![]() dans quelle mesure ou à quelle intensité il a été activé et s'il s'est éventuellement produit une substitution. Des études ont évalué l'activité musculaire lors d'exer- cices des membres inférieurs (extension du genou, extension et flexion de la che- ville, marche et pédalage) (14, 26, 27, 46, 47) et des membres supérieurs ainsi que du tronc (15, 21-23, 29, 32, 34, 35). D'autres études se sont concentrées sur l'impact de la modification d'un des para- mètres utilisés lors de l'établissement d'une série d'exercices (type de contrac- tion, vitesse, intensité) (29, 37, 48). Le muscle droit antérieur de la cuisse s'avère par exemple davantage activé que les autres parties du muscle quadri- ceps au cours d'extensions du genou iso- cinétiques par rapport aux extensions isotoniques (49, 50). Kulig et al. (48) ont étudié l'effet de la vitesse de contraction excentrique sur l'activité des fléchisseurs du coude principaux durant deux proto- coles d'exercices isotoniques. Ils ont trouvé une réponse variable aux diffé- rentes vitesses, ce qui n'avait jamais été démontré précédemment dans des études électromyographiques similaires. Les résultats indiquent que les modifica- tions de l'intensité du signal sont asso- ciées à des différences dépendant des tâches et qu'elles sont peut-être influen- cées par les besoins métaboliques et/ou l'activation neurale (51). Cette étude in- dique que l'IRM-fm est une méthode de mesure plus sensible que l'EMG pour étudier ce phénomène. des notions au sujet de l'efficacité d'un exercice, étant donné que les résultats indiquent dans quelle mesure on solli- cite un muscle ou un groupe musculaire spécifiques. Takeda et al. (35) ont trouvé des augmentations significativement plus importantes du temps de relaxation T2 pour le muscle sus-épineux en ré- ponse aux exercices empty can et full can (abduction de l'épaule effectuée respectivement positionné vers le bas et vers le haut) par rapport à un exercice d'abduction horizontale chez des per- sonnes en bonne santé. Ces résultats in- diquent que ces exercices (empty can/ full can) constituent une meilleure straté- gie pour entraîner spécifiquement la fonction (p. ex. force, endurance) du muscle sus-épineux (52). Au sein de notre groupe d'étude, Cagnie et al. ont utilisé l'IRM-fm pour évaluer l'activité des fléchisseurs cervicaux durant diffé- rents exercices de flexion cervicale (32). Sur ce plan, il est clairement apparu que le muscle grand droit antérieur de la tête (profond) était plus actif que les fléchis- seurs cervicaux plus superficiels au cours d'un exercice de flexion cranio- cervicale. Ceci a confirmé le caractère adéquat d'un exercice de flexion cranio- cervicale pour les patients souffrant de nucalgies, connus pour présenter une diminution de l'activité des muscles flé- chisseurs cervicaux profonds en pré- sence d'une activité accrue des muscles fléchisseurs superficiels (53). Ces résul- tats étaient cohérents vis à vis d'une étude précédente de Cagnie et al., lors de laquelle des mesures par EMG ont été utilisées pour étudier les exercices de flexion craniocervicale (54). Une autre étude comparable a récemment été conduite par Elliot et al. (3), durant laquelle l'IRM-fm a été utilisée pour éva- luer l'impact de l'orientation craniocer- vicale sur l'activité des extenseurs cervi- caux pendant des exercices d'extension. Chez les volontaires en bonne santé, on a observé que tant les extenseurs pro- étaient actifs dans les deux exercices. Toutefois, on a trouvé des T2-shifts signi- muscles grands complexus plus superfi- ciels lorsque l'exercice était effectué avec la région craniocervicale en exten- sion. Les résultats de cette étude in- diquent une fois de plus que, grâce à l'IRM-fm, nous pouvons évaluer scienti- fiquement des exercices recommandés en pratique clinique. d'activation chez les patients souffrant de troubles musculo- squelettiques limité d'études ayant utilisé l'IRM-fm pour examiner les modifications des schémas d'activation musculaire chez les patients souffrant de troubles muscu- lo-squelettiques. Cagnie et al. (33) ont étudié l'activité des fléchisseurs cervi- caux chez les patients souffrant de troubles associés à un whiplash (whiplash-associated disorders ou WAD). Ils ont noté une tendance mar- quée à une activité moindre des muscles profonds dans le groupe souffrant de l'IRM-fm. |