![]() cette phase de transition, car il s'agit là d'une cause très fréquente de polyphar- macie perverse. l'efficacité teuses sont vraiment très incohérentes. Ainsi, il est évident qu'il vaut mieux ne pas combiner des inhibiteurs centraux des cholinestérases (utilisés notamment dans la maladie d'Alzheimer) avec des inhibiteurs de l'acétylcholine ou des in- hibiteurs des récepteurs nicotiniques ou muscariniques. Or il arrive souvent de voir des ordonnances prescrivant des produits de ce type, tels que des ATC, l'oxybutynine et l'olanzapine (mais pas l'asénapine, car cette substance n'a pra- tiquement aucun effet sur les récepteurs mu), en plus du très coûteux inhibiteur des cholinestérases. cepteurs à la dopamine et les amphéta- mines est à première vue tout aussi aber- rante, puisque les uns inhibent les récep- teurs dopaminergiques D2 et les autres favorisent la libération de dopamine. Pourtant, il existe des éléments cliniques pour lesquels une combinaison prudente de tels produits n'est pas toujours contre- indiquée, comme en cas de maladie de Parkinson accompagnée de psychoses (par exemple maladie à corps de Lewy), où on a parfois recours (avec beaucoup de prudence!) à une combinaison avec une faible dose de clozapine. pharmacocinétique pharmacocinétiques ont des implica- tout le monde connaît celles de la com- binaison fluoxétine + clozapine, d'autres sont potentiellement tout aussi impor- tantes. Le type d'enzyme CYPD inhibée ou induite détermine également la concentration plasmatique de son sub- strat. On sait, par exemple, que la nico- tine, la carbamazépine, l'oxycarbama- zépine, le millepertuis et la lamotrigine sont des substances qui induisent toutes l'enzyme CYPDA3 (de nombreux antidé- presseurs, mais également la quétiapine constituent ici le substrat). Aussi, on uti- lise souvent la combinaison lamotrigine (comme stabilisateur de l'humeur) + quétiapine en cas de troubles bipolaires. Dans ce cas, il faut donc être bien conscient du risque de sous-dosage de la quétiapine. En effet, si on n'augmente pas la dose du substrat, les concentra- tions plasmatiques risquent d'être trop faibles en raison de l'augmentation du turn-over enzymatique dans le foie, et les effets cliniques peuvent tarder à se manifester. Il convient de toujours tenir compte du fait que les inducteurs mettent beaucoup plus de temps à produire leurs effets que les inhibiteurs enzymatiques. Les effets d'induction constituent dès lors un paramètre extrêmement impor- tant en cas d'arrêt d'un inducteur, par exemple lorsqu'un patient sous cloza- pine décide d'arrêter de fumer. Si la dose journalière de clozapine n'est pas adap- tée, il y a alors un risque d'augmenta- tion de la concentration plasmatique. Lorsqu'un patient porteur du VIH stabili- sé sous inhibiteur de protéase se voit prescrire en complément un ISRS de type paroxétine, par exemple parce qu'il souffre de dépression, pratiquement 80% de sa capacité de métabolisation oxydative est inhibée (50% par le traite- l'ISRS [CYP2D6]). Attention: la rispéri- done est complètement métabolisée par les enzymes CYP3A4 et CYP2D6. Aussi, la prescription de rispéridone à ce type de patient, par exemple en raison d'une psychose, peut entraîner des hausses dramatiques des concentrations plasma- tiques (avec tous les effets secondaires qui y sont liés). Ajoutez à cela les diffé- rences génétiques individuelles parfois importantes en termes de capacité des enzymes CYPD, et le danger de la poly- pharmacie apparaît rapidement. La fluoxétine est un puissant inhibiteur de la CYPD6 et le millepertuis inhibe la CYP3A4. anticholinergiques nidyle, dont l'administration était jadis élevée au rang de devoir moral et consi- dérée comme une «bonne pratique» de routine pour lutter contre les effets ex- trapyramidaux des antipsychotiques, ont un effet extrêmement négatif sur le plan cognitif. Il est dès lors plus logique d'ar- rêter la prise de ces médicaments et d'adapter (diminuer) la dose du neuro- leptique utilisé. Malheureusement, la dose de certains neuroleptiques retard ne peut pas être adaptée de manière flexible. Toutefois, il existe désormais de nouvelles formes dont la dose optimale peut être titrée de façon beaucoup plus souple (p. ex., palmitate de palipéri- done). qui touche exclusivement les patients résidentiels. Elle concerne également les patients du secteur ambulatoire, comme |