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les carences et on voit dans quelle
mesure il est encore possible de trai-
ter avec une médication orale. Si les
complications motrices sont sévères
au point qu'il subsiste des limitations
sociales après avoir testé tous les
médicaments oraux et si le patient
n'entre pas en ligne de compte pour
un traitement par stimulation céré-
brale profonde, le moment est venu
de passer à Duodopa
®
. Dans ce cas, il
est en effet peu judicieux de laisser le
patient plus longtemps dans cet état.
Nouvelles données
cliniques probantes
Barbara Pickut: C'est à l'occasion
du congrès de la Movement Disorder
Society
, qui s'est déroulé cette année
à Dublin, qu'ont été présentés les
résultats d'une étude clinique améri-
caine de phase III, qui comparait en
double aveugle Duodopa
®
avec un
traitement oral composé de lévodopa
et de carbidopa. Les 71 participants
présentaient des complications mo-
trices de la maladie de Parkinson, réa-
gissaient bien à la lévodopa et étaient
en état «off» au moins trois heures par
jour, malgré une thérapie optimisée.
Le critère d'évaluation primaire de
l'étude était la modification de la du-
rée «off» moyenne par jour, corrigée
pour 16 heures de réveil par jour. Les
autres critères mesurables étaient
la modification des symptômes mo-
teurs, l'impression clinique du méde-
cin et la qualité de vie.
Le traitement avec Duodopa
®
a en-
traîné une amélioration significative
des symptômes moteurs (1, 2). La du-
rée «off» a sensiblement diminué et la
durée «on» sans dyskinésie a augmen-
té de manière significative (Figure).
On a aussi constaté une influence fa-
vorable notable sur la qualité de vie,
mesurée avec le PDQ-39 (Parkinson
Disease Questionnaire 39
). Ce résultat
positif a été confirmé par les scores sur
l'échelle analogique visuelle EuroQol.
Conclusion
Cinq ans après l'introduction de Du-
odopa
®
en Belgique, nous avons déjà
accumulé pas mal d'expérience con-
cernant ce traitement pour la mala-
die de Parkinson à un stade avancé
et l'accompagnement des patients qui
entament ce traitement. Les nouvelles
données cliniques probantes confirment
encore une fois les effets favorables sur
les symptômes moteurs et les dyskiné-
sies à ce stade invalidant de la maladie.
Références
1.
Kieburtz K. Poster presented at MDS Meeting, Dublin, June
17-21, 2012. P385.
2.
Olanow CW. Poster presented at MDS Meeting, Dublin,
June 17-21, 2012. P411.
AbbVie sa/nv BE-12LECA 13177 29102012
Laissons la parole à une
patiente
Madame S, une patiente du Dr
Barbara Pickut, a déclenché la
maladie de Parkinson vers 55 ans.
Aujourd'hui, soit quatorze ans
plus tard, elle reçoit depuis cinq
mois un traitement à base de
Duodopa
®
.
«On a commencé le traitement par Duodopa
®
car il fallait des doses toujours plus élevées de
mon ancien traitement et que je commençais
à développer de plus en plus de dyskinésies.
Avant la pose de la sonde, il y a eu une période
d'évaluation qui s'est bien déroulée. Pourtant,
j'avais encore des doutes à ce moment-là, car
le traitement me semblait contraignant. Il
faut toujours porter la pompe sur soi et cela
demande donc une certaine discipline. J'ai
finalement décidé de me faire placer la sonde
PEG. Heureusement, tout s'est bien passé et
je me sens maintenant rassurée et à l'aise. Je
n'ai plus peur de la pompe ni du cathéter, ils
font désormais partie de moi. Dormir et me
laver sont par exemple deux activités que je
maîtrise bien. Je suis aussi très satisfaite de
l'effet du traitement. Cela fait maintenant
des jours que je ne prête plus attention au
fait que je suis parkinsonienne. Je me sens
un peu moins fatiguée, car les dyskinésies
épuisantes sont à présent traitées. Certains
jours, le
freezing me dérange encore, pour
lequel je reçois désormais un entraînement
complémentaire.
Une infirmière passe encore une à deux fois
par semaine, pour s'occuper de la sonde,
mais la fréquence peut être adaptée en
fonction des besoins. Pendant la période
d'évaluation, pendant et après la pose de la
sonde PEG, j'étais entourée d'infirmières.
Après la pose de la sonde PEG, j'ai appris
à utiliser la pompe pendant plusieurs jours
à l'hôpital. De retour à la maison, le suivi
par les infirmières est établi à l'avance.
A la maison, les infirmières peuvent aussi
expliquer le fonctionnement de la pompe à
toutes les personnes susceptibles d'aider.
Pendant ou après la visite, un contact
téléphonique est établi avec le médecin
traitant si des problèmes surviennent ou si
une adaptation de la dose est souhaitable.
Ensuite, les infirmières viennent tous les
quinze jours à la maison. Maintenant, c'est
une fois tous les trois mois. Je bénéficie donc
toujours d'un suivi, assuré par des personnes
très compétentes.
»
1
Time (hours)
-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
1
2
3
4
5
P
=0.0142
*
**
"Off"
Time
"On" Time
Without
Dyskinesia
"On" Time with
Non-Troublesome
Dyskinesia
"On" Time with
Troublesome
Dyskinesia
P
=0.0015
LCIG
LC-IR
Figure: Symptômes de Parkinson suivant le journal de bord, modification après
12 semaines par rapport à l'état du début, Duodopa
®
comparée au traitement
oral lévodopa + carbidopa (moyenne sur trois jours pour le contrôle, corrigée
pour 16 heures de réveil par jour).
NC484F_v2.indd 2
12/11/12 15:13