![]() tion nocturne): directement un rythme dans de nombreuses structures péri- phériques explique les effets rapportés de l'hormone sur ces structures (28). Ceci ne veut toutefois pas dire que la MLT a un rôle dans leurs fonctionne- ments temporels. Dans la pars tuberalis (PT) de l'adénohypophyse, des «gènes- horloges» sont exprimés, mais, à la dif- férence des NSC ou des oscillateurs semble directement dépendant de la MLT. En effet, il disparaît après pinéa- lectomie (p. ex. Per1) et est rétabli après administration de MLT (p. ex. Cry1) (29, 30). Ce résultat démontre que c'est le rythme de MLT qui impose l'oscillation à cette machinerie moléculaire. Cette régulation par la MLT de l'expression d'un rythme circadien dans un tissu qui par ailleurs n'a pas de connections nerveuses avec les SCN est-elle spéci- fique à la PT ou constitue-t-elle un mécanisme général présent dans un grand nombre de structures? De nom- breux autres travaux sont nécessaires pour répondre complètement à cette question. les oscillateurs périphériques riques sont des éléments importants du système circadien et une régulation tissu spécifique de la phase des rythmes entre ces oscillateurs est nécessaire pour un fonctionnement normal de l'organisme (par exemple, la corticostérone doit être secrétée quelques heures avant le réveil pour préparer ce réveil, les horaires de prise de nourriture doivent correspondre à la période d'éveil, l'hormone de crois- sance doit être sécrétée et la température corporelle doit baisser pendant la pé- riode de repos, etc.). Des études in vitro et in vivo ont déjà démontré que de nombreux signaux (glucocorticoïdes, activité physique, prise alimentaire) jouaient un rôle important. La MLT, très probablement, est aussi un acteur majeur dans cette synchronisation interne. Aujourd'hui, toutefois, les redondances du système (messages circadiens distribués par diffé- rentes sorties de l'horloge) rendent les expérimentations in vivo extrêmement difficiles. Les résultats sont inconsistants et des conclusions fermes ne peuvent être tirées. Toutefois, récemment, Torres- Frafan, et al. (31) ont montré, dans des cultures de surrénales foetales, que la MLT induit un changement de phase dans le cycle de 24h d'expression de Bmal1 et Per2. Ce travail démontre que définir le pouvoir synchronisateur potentiel de la MLT sur les oscillateurs centraux ou périphé- riques est possible et ouvre de nouvelles perspectives pour le futur. mélatonine exogène Homme compris, des récepteurs de la MLT sont présents dans les NSC. La MLT circulante est donc capable d'agir sur l'horloge. Aujourd'hui, le rôle physiologique exact de ce rétrocontrôle n'est pas connu, emps ( les rythmes s'expriment toujours, mais l'horloge n'étant pas synchronisée à 24h par l'alternance jour/nuit, ils s'expriment avec la période propre de l'horloge: ici supérieure à 24h. Une administration quotidienne de mélatonine entraîne à 24h le rythme d'activité locomotrice du rat (schématisé par les lignes noires horizontales. |