![]() tion circadienne de 5-HT induite par les NSC via le rythme journalier des gluco- corticoïdes suggèrent une modulation circadienne des fonctions physiolo- giques, comportementales et émotion- nelles, qui dépendent des structures cérébrales innervées par des fibres 5-HTergiques. sortant des NSC et clairement associé à un rythme neuroendocrine, fut celui qui utilise l'innervation sympathique affé- rente à la glande pinéale pour connec- ter l'activité circadienne de l'horloge avec la synthèse et la libération ryth- mique de mélatonine. La mélatonine (MLT) est donc une sortie endocrine de l'horloge, qui distribue un message cir- cadien à l'organisme via la circulation générale. Contrairement à la corticosté- rone, dont la régulation de la synthèse n'est pas exclusivement dépendante de l'horloge (stress, système immunitaire, réponse inflammatoire, etc.), le rythme de MLT dépend, lui, exclusivement des NSC et n'est influencé que par le cycle jour/nuit. Chez tous les mammifères, qu'ils soient diurnes ou nocturnes, la MLT est toujours synthétisée et secrétée la nuit. La MLT ne distribue donc qu'une information temporelle, le signal de nuit. Directement mesurable dans le plasma ou la salive, le rythme de MLT donne une indication robuste et fiable du fonctionnement de l'horloge circadienne. Ceci est spécialement important en recherche clinique et, aujourd'hui, la mesure du rythme de l'hormone ou de son métabolite majeur, la 6-sulphatoxymélatonine, est largement utilisée en clinique pour évaluer les ca- ractéristiques circadiennes des sujets, et partant le bon fonctionnement de leur horloge (22). Dans les paragraphes suivants, nous al- lons nous intéresser plus spécifiquement à la MLT et à son rôle dans le système multi-oscillant décrit plus haut. la synthèse rythmique de mélatonine est elle-même produite en grande quantité par la glande pinéale à partir du trypto- phane circulant. La synthèse de MLT est induite par la libération de noradrénaline la nuit, à partir des terminaisons des nerfs sympathiques dans la glande pinéale. La MLT n'est pas stockée dans la glande pi- néale et est immédiatement libérée dans la circulation générale. Le rythme du taux de MLT circulante reflète précisément le rythme de sa synthèse dans la pinéale. Bien que le rôle de l'innervation sympa- thique de la pinéale dans le contrôle de la synthèse de MLT soit connu depuis longtemps, ce n'est qu'au cours de la dernière décennie que la globalité du circuit nerveux impliqué a pu être iden- tifié. En bref, le contrôle par les NSC de la libération rythmique de mélatonine par la glande pinéale se fait par une voie polyneuronale impliquant les neurones pré-autonomiques des PVN, des neu- rones préganglionnaires dans les noyaux intermédiolatéraux de la corde spinale et les ganglions cervicaux supérieurs. A partir de ces ganglions, des fibres sympa- thiques rejoignent la glande pinéale (23). Quels sont les neurones et les neurotrans- metteurs impliqués aux différents niveaux du circuit? A l'heure actuelle, il a été dé- montré que les projections GABAergiques des NSC sur les PVN sont directement im- pliquées et les NSC contrôlent le rythme de synthèse de MLT par une inhibition directe de cette synthèse via la libération circa- dienne de GABA le jour au niveau des PVN. Des signaux stimulateurs la nuit (le glutamate?) ont également été identifiés (24, 25). endogène dans le système circadien MLT représente un signal hormonal effé- la circulation générale, un message noc- turne/circadien dans tout l'organisme. La durée du pic nocturne de sécrétion de MLT, toutefois, reflète aussi la durée de la nuit. Le profil journalier de la sécrétion permet donc à la MLT de distribuer une information temporelle à la fois journa- lière (la nuit) et saisonnière (la longueur de la nuit) (26). Dans cette «mini-revue» nous allons plus porter notre attention sur le rôle de la MLT dans l'organisation circadienne des fonctions. dien, du moins à toutes les structures contenant des récepteurs de la MLT. Les sites potentiels sont très nombreux et des sites de liaison à la MLT ont été dé- crits dans de très nombreuses structures dans le cerveau et à la périphérie. Une grande variabilité dans le nombre et la localisation de ces structures existe entre les espèces et l'impact physiolo- gique de cette variabilité n'a pas encore été clairement établi (27). Néanmoins, ce n'est que par l'étude de l'effet direct de l'hormone sur certaines de ces struc- tures que nous pourront caractériser le rôle de la MLT. Au niveau expérimental nous devons faire face aux redondances du système. Le rythme de MLT n'est pas le seul signal efférent de l'horloge. Pour une fonction donnée, même sans la présence de MLT (p.ex. après pinéalectomie), le signal cir- cadien peut toujours être distribué par les autres efférences (endocrines ou ner- veuses). Cela explique que seules quelques modifications mineures dans l'organisation circadienne des fonctions ont été décrites après pinéalectomie. Pour pouvoir analyser plus avant le rôle de la MLT, il est nécessaire d'identifier des structures dans lesquelles l'organisa- tion temporelle d'une réponse dépend exclusivement du signal mélatoniner- gique. Dans le contexte de la nature multi- oscillante du système circadien, deux mécanismes d'action sont à consi- |