plusieurs centres académiques en Europe et aux Etats Unis, depuis la fin des années 1990. Elle est généralement réalisée en ambulatoire, et sous anesthésie locale, chez des patients de tout âge, y compris pédiatrique. Le site de prélèvement le plus fréquent est le genou, dans lequel un guide est introduit via une incision latérale de 5 milli mètres, permettant d'introduire d'abord une optique afin de visualiser l'articulation. Par la suite, la même entrée est utilisée pour réaliser des biopsies (d'un diamètre de 3 à 5 millimètres), avant de rincer et éventuellement infiltrer l'articulation (Figure 1). chevilles, poignets, voire même métacarpo et métatarso phalangiennes peuvent être biopsiées grâce au dévelop pement de sondes et pinces à biopsies miniatures, et au guidage concommitant du prélèvement par échographie (ultasound-guided biopsy voir à ce sujet les vidéos sur le site www.synovialbiopsy.com, créé par le groupe de C. Pitzalis à Londres). En raison de l'hétérogénéité géo graphique de l'inflammation au sein d'une même articu lation, il est recommandé de réaliser de multiples prélève ments par articulation: 6 à 8 pour les études histologiques et 6 à 8 pour les études moléculaires. Les prélèvements pour l'histologie sont fixés dans le formol avant d'être enrobés en paraffine, alors que les prélèvements pour les études moléculaires sont conservés dans de l'azote liquide, ou mieux encore, une solution de préservation de l'ARN (RNALater plications en raison de son caractère minimalement invasif (moins de 0,5% de complications infectieuses ou hémor rhagiques sur près de mille procédures réalisées dans notre centre). synovial de patients souffrant d'arthrite sont bien connues: hypervascularisation, infiltration du tissu cinjonctif (subli- ning) par des cellules inflammatoires et prolifération des fibroblastes de surface (lining), responsables des dom mages aux structures cartilagineuses et osseuses (ce qu'on appelle le «pannus synovial» dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde). Ces caractéristiques varient d'une pathologie à l'autre. On sait par exemple que les infiltrats inflamma toires dans le sublining, et la prolifération du lining sont généralement plus prononcés dans la polyarthrite rhuma toïde, alors que les spondylarthropathies séronégatives portante (capillaires tortueux, déjà reconnaissables à la vue, lorsque le rhumatologue introduit son optique dans l'articulation atteinte). Ces différences d'une pathologie, ou d'un groupe de pathologies à l'autre ne sont cependant pas discriminantes, et les variations interindividuelles empêchent d'utiliser les caractéristiques histologiques de la synovite dans une démarche à proprement parler diag nostique. tissu synovial sont intrinsèquement liés à la pathogénie de l'arthrite, et leur identification dans les prélèvements biopsiques pourrait permettre d'orienter le diagnostic |