lequel fonctionnent ces molécules immunomodulatrices induit une inflammation incontrô- lée. Il peut mener à diverses pathologies, dont la polyarthrite rhumatoïde (PR). La PR se caractérise par une inflammation chronique et une érosion osseuse. Des stimuli potentiels pour le développement de la PR sont notamment des auto-anticorps, des cytokines et des chimiokines. Une régulation stricte de la production de cytokines et de chimiokines et de leur activité biologique est dès lors importante dans ces maladies. Le facteur de nécrose tumorale (TNF-), une cytokine, est abondamment présent dans le sérum et le liquide synovial des patients atteints de PR. En raison du rôle important que joue le TNF- dans la PR, les cellules productrices de TNF- et la dynamique de l'expression du TNF- sont analysées dans cet article de revue. En outre, l'action directe et indirecte de cette cytokine et des thérapies biologiques possibles pour la PR y sont résumées. H u m tant dans le fonctionnement du système immunitaire humain. Une régulation stricte du réseau des cytokines et des chimiokines est dès lors essentielle pour un fonc tionnement optimal du système immunitaire humain. Une production incontrôlée de cytokines est associée à diverses maladies, dont la polyarthrite rhumatoïde (PR). Une inflammation chronique et une érosion osseuse sont deux caractéristiques centrales de la PR, qui sont peut être induites par des stimuli tels que des autoanticorps [facteur rhumatoïde et anticorps antiprotéine citrullinée (ACPA)], cytokines pro-inflammatoires [facteur de nécrose tumorale (TNF-), interleukine (IL)-1 et activateur du récepteur du ligand du facteur nucléaire B (RANKL)], et des chimiokines telles que l'IL-8 (1). La cytokine inflam matoire TNF- est présente en quantité accrue dans le sérum et le liquide synovial des patients atteints de PR, ce qui perturbe l'équilibre entre cytokines pro- et anti-inflam matoires. C'est la raison pour laquelle on a recours depuis quelques années à la neutralisation du TNF- dans le trai tement des patients atteints de PR (2). demment dans Immunology and Cell Biology (3). nique dont la prévalence varie entre 0,5 et 1%. Les femmes en sont environ trois fois plus affectées que les hommes (4). L'étiologie de l'affection est encore inconnue, mais des facteurs génétiques, des influences environnementales, ainsi que le mode de vie (tabagisme, par exemple) déter minent le risque de PR (5). Douleur, raideur et synovite au niveau des articulations sont des symptômes typiques présentés par les patients atteints de PR. équilibre entre formation osseuse et destruction osseuse. Chez les patients atteints de PR, cet équilibre est perturbé en faveur de la destruction osseuse (1). La PR est princi palement associée à une inflammation et une destruction du tissu et des structures des articulations périphériques. |