background image
OrthO-rhumatO | VOL 11 | N°6 | 2013
29
des protéines inflammatoires chez des patients
traités par la canakinumab débouchent sur l'iden-
tification de biomarqueurs initiaux permettant de
prédire une réponse au traitement.
Le canakinumab, un anticorps monoclonal, entièrement
humain a prouvé son efficacité dans le traitement de l'arth
rite juvénile idiopathique systémique en inhibant de façon
hautement sélective l'interleukine-1
(IL-1ß) qui joue un
rôleclé dans la pathogénie de cette affection.
Sur le plan protéique, l'activité anti-inflammatoire du
canakinumab se caractérise notamment par une dimi
nution des taux d'IL-6 et d'IL-18, deux biomarqueurs de
l'inflammation qui se distinguent par leur différence de
cinétique.
Les niveaux médians d'IL6 diminuent très rapidement
et significativement et les taux restent bas jusqu'à plus de
6 mois et les investigateurs ont montré que les bons répon
deurs à J15 (réponse ACR 50) étaient les sujets chez les
quels les taux d'IL-6 étaient les plus bas à J3 et J9.
Il n'y a en revanche pas de corrélation entre réponse ACR
50 et taux médians d'IL-18, lesquels diminuent de façon
beaucoup plus lente et graduelle, les niveaux les plus bas
étant atteints après plus de 6 mois.
Au niveau génique, le canakinumab induit une réduction
intense et rapide de l'expression d'un très grand nombre
de gènes (± 850) impliqués dans l'inflammation et l'im
munité innée ainsi que de gènes impliqués dans la voie de
signalisation de l'IL-1ß.
Globalement le profil génique des sujets ayant une réponse
clinique ACR modeste apparaît assez peu modifié par le
traitement alors que les modifications de profil génique
sont marquées et rapides (dès le 3
e
jour) chez les bons
répondeurs au traitement.
Les investigateurs ont isolé un profil d'expression génique
susceptible de prédire la réponse au traitement. Ce profil
permet effectivement de repérer environ 60% des bons
répondeurs au traitement, mais les 40% restant ont des
profils géniques similaires à ceux observés chez les faibles
répondeurs, ce qui suggère un certain degré d'hétérogénéi
té au niveau moléculaire chez les sujets bons répondeurs
au canakinumab.
S 716
uStEkinumab Et ProgrESSion radiograPHiquE
danS l'artHritE PSoriaSiquE
L'ustekinumab est un anticorps monoclonal hu-
main qui inhibe l'action des interleukines 12 et
23 en se liant à une sous-unité protéique p40 qui
est commune à ces deux cytokines. Les résultats
structuraux présentés à San Diego ont été obtenus
en combinant les données radiographiques à 24 et
52 semaines des études randomisées contrôlées
de phase 3 PSUMMIT 1 et PSUMMIT 2.
Pour mémoire, ces études concernaient des patients
conservant une arthrite psoriasique active ( 5 articula
tions gonflées et 5 articulations douloureuses; CRP
0,3mg/dl) en dépit d'un traitement de fond conventionnel
et/ou d'AINS (PSUMMIT 1, n = 615; PSUMMIT 2, n = 132)
ou des patients ayant précédemment reçu ce même type de
traitement et un anti-TNF (PSUMMIT 2, n = 180).
Ces patients étaient randomisés en trois bras, ustekinumab
45mg, ustekinumab 90mg ou placebo administré à J0, à
4 semaines puis à intervalle de 12 semaines.