maladies auto-immunes et leur gravité, notamment l'arthrite et le diabète de type 1. Des chercheurs américains viennent de franchir une étape décisive dans la transposition à l'être humain de ces constatations effectuées sur des animaux de laboratoire. Leurs résultats ont été publiés dans eLife. téries qui résident normalement dans le tractus gastro intestinal, influence un grand nombre de processus dans le corps, du métabolisme du glucose au rythme circadien en passant par les défenses immunitaires. On sait déjà depuis de nombreuses années que la flore intestinale est néces saire pour un bon développement du système immunitaire et que les modifications au niveau de la composition bac térienne sont associées à des anomalies immunologiques, Il est plausible que la flore intestinale influence la pré disposition aux maladies autoimmunes intervenant au niveau de l'intestin (maladies intestinales inflammatoires, MII) et leur gravité. En revanche, il est plus surprenant de constater qu'elle aurait aussi un impact important sur d'autres maladies autoimmunes, telles que le diabète de type 1 et l'arthrite. Une équipe de chercheurs originaires d'Amérique, de GrandeBretagne et d'Italie a déjà publié important dans la santé des os. Des mutations au niveau du gène qui code la plastine 3 pourraient à leur tour influencer l'étiologie de l'ostéoporose. Voilà ce que suggère une étude parue dans le NEJM. est essentielle pour pouvoir optimiser la prévention, le diag nostic et le traitement. Des recherches sur des affections génétiques rares qui s'accompagnent d'une baisse de la den sité osseuse peuvent aider à identifier des facteurs géné tiques pouvant être à la base de l'ostéoporose. On sait, par exemple, que la protéine plastine 3 (PLS3) in tervient dans la formation de filaments d'actine (actine F). Selon des chercheurs néerlandais, la PLS3 jouerait aussi un rôle important dans la santé des os. Ils se fondent sur le fait que des variantes pathogénétiques de la PLS3 ont été détectées dans cinq familles atteintes d'ostéoporose liée au chromosome X et de fractures ostéoporotiques. De plus, des observations réalisées lors d'analyses in vivo de poissons zèbres indiquent que la PLS3 aurait des proprié tés ostéorégulatrices. Faute d'autres modèles animaliers, les chercheurs ont utilisé le modèle du poisson zèbre. Chez ces animaux présentant une expression réduite (knockdown) de la PLS3, les auteurs ont constaté des malformations dans la structure osseuse cranofaciale en développement, la colonne vertébrale et la queue. L'administration d'ARN ces malformations. A noter également: chez ces animaux, les muscles contenant de l'actine F étaient aussi difformes. Chez cinq autres familles, réorientées pour diagnostiquer/ exclure une ostéogenèse imparfaite de type I, une variante rare de la PLS3 (rs140121121) a été identifiée. Cette variante était associée par ailleurs à un risque de fracture deux fois plus élevé chez les femmes hétérozygotes âgées que dans une population non porteuse. On peut dès lors supposer que des variations génétiques de la PLS3 sont un nouveau facteur étiologique dans les ostéoporoses très fréquentes et multifactorielles. Le mécanisme exact sousjacent au fait que des mutations de la PLS3 peuvent entraîner de l'ostéoporose et des frac tures reste toutefois incertain. Les auteurs supposent que les mutations de la PLS3 ont un effet dérégulateur sur les ostéo cytes et donc, indirectement, sur la transformation osseuse, ce qui peut donner lieu à de l'ostéoporose et des fractures. De nouvelles études devront préciser ce mécanisme. n engl J med 2013;369:1529-36. |