qu'une approche attentiste pour éviter une intervention corrective. Tels sont les propos de Stuart Weinstein et de ses collègues dans le NEJM. jusqu'à nécessiter une correction chirurgicale. Les avis restent partagés quant à l'utilité du port d'un corset pour contrecarrer cette progression. Afin de clarifier la situa tion, Stuart Weinstein et ses collègues ont mené une étude multicentrique auprès d'une cohorte de 242 jeunes aux EtatsUnis et au Canada. Les chercheurs ont inclus des jeunes avec des indications classiques pour le port d'un corset en raison de leur âge, de l'immaturité osseuse et du degré de scoliose. Ils ont organisé une cohorte randomisée (116 patients répartis de manière aléatoire entre le port d'un corset et l'observation) ainsi qu'une autre cohorte où les jeunes (n=126) ont choisi eux-mêmes entre le corset ou l'observation. Initialement, il était prévu de randomiser tous les patients, mais étant donné que bon nombre de parents avaient un avis tranché sur le traitement (corset/approche attentiste), les chercheurs leur ont permis de choisir. Dans cette cohorte, 70% ont opté pour le corset. Les jeunes qui gés à le porter au moins 18 heures par jour. Le principal critère était la progression de la courbure à au moins 50° (= échec de la thérapie) ou l'évolution vers une colonne vertébrale mature sans cette courbure (= réussite de la thérapie). L'étude a été arrêtée prématurément en raison des résul tats évidents. L'analyse de ces derniers, tant au niveau de la cohorte randomisée que de l'autre cohorte, a révélé un taux de réussite de 72% avec le port du corset, contre 48% après une approche attentiste. Une analyse en intention de traiter a donné un taux de réussite de 75% dans le groupe qui a été désigné de manière aléatoire pour porter un cor set, contre 45% dans le groupe qui, après randomisation, a uniquement fait l'objet d'observations. Un lien significatif a été constaté entre le nombre d'heures de port du corset et le résultat thérapeutique. Plus le jeune portait le corset, plus les chances de réussite étaient élevées. nes ont analysé la flore fécale de volontaires sains et de différentes cohortes de patients atteints d'arthrite, et ont remarqué que le taux de bactéries du genre Prevotella était nettement plus élevé chez les patients pour qui une arthrite rhumatoïde (AR) avait été diagnostiquée récemment. Dans la pratique, Scher et son équipe ont constitué une co horte de patients traités de longue date pour une AR et une autre composée de sujets avec un diagnostic récent d'AR et encore non traités. Ils ont également organisé une troisième cohorte avec des personnes traitées pour une arthrite pso riasique et une quatrième regroupant des témoins en bonne santé d'âge et d'origine ethnique similaires. Les chercheurs ont ensuite analysé la composition de la flore intestinale des patients des quatre groupes. Ils ont observé une présence nettement supérieure de Prevotella, en par ticulier P. copri, chez la plupart des patients avec un diag nostic récent d'AR et chez quelques sujets des trois autres groupes. Ces trois autres groupes enregistraient à leur tour une présence supérieure de bactéries du genre Bacteroides. Des analyses plus approfondies ont révélé que les bacté n'étaient pas exactement les mêmes que celles chez les sujets témoins. Par ailleurs, les chercheurs ont constaté que dans ce groupe, le nombre de gènes pour des enzymes qui métabolisent les vitamines et les purines était aussi nettement moins important que dans le groupe de témoins, tandis qu'il comportait beaucoup plus de gènes pour des enzymes métabolisant la cystéïne. Même si la pertinence fonctionnelle de ces différences n'est pas encore claire, il se peut que ces gènes deviennent des biomarqueurs utiles pour le diagnostic ou le pronostic. Grâce à leurs travaux, Scher et ses collègues ont franchi une étape importante dans la transposition à l'être humain de constatations effectuées lors de recherches sur des sou ris. D'autres études devront clarifier le lien exact qui existe entre l'arthrite rhumatoïde et la présence de P. copri dans la flore intestinale, et révéler les mécanismes qui font de P. copri un facteur prédisposant pour une autoimmunité ou une inflammation. with enhanced susceptibility to arthritis. e life; publication en ligne du 5 novembre 2013. |