dant de RANKL/RANK (Figure 1) (19). L'ostéoclastoge nèse est induite par la signalisation du TNFR1, alors que le TNFR2 exerce un effet inhibiteur (26). Leurs principaux ligands, respectivement le TNF- libre et le TNF- lié à la membrane, présentent également une activité opposée, puisque seul le TNF- libre est à même d'induire la forma tion de nombres significatifs d'ostéoclastes. En l'absence de stimulation, le SODD lie le domaine DD cytoplasmique du TNFR1 (12). Le SODD est libéré après liaison du TNF- au TNFR1, grâce à quoi le TRADD peut interagir avec le domaine cytoplasmique du TNFR1. Le TRADD recrute ensuite la RIP-1 et le TRAF2. Les TRAF2, 5 et 6 induisent une nouvelle signalisation via le NF-B, la JNK et la p38. Cela entraîne l'activation du NFATc1. Le NFATc1 est un important régulateur de la différenciation des ostéoclastes par l'induction de gènes spécifiques des ostéoclastes (par exemple, le gène TRAP, le récepteur de la calcitonine, la cathepsine K et la MMP 9) et par la régulation positive de son propre promoteur (19). En résumé, on peut dire que les valeurs augmentées de TNF- détectées chez les patients atteints de PR induisent une ostéoclastogenèse aussi bien directement qu'indi rectement, en stimulant d'une part la liaison du TNF- au TNFR1 sur les cellules précurseurs des ostéoclastes et d'autre part la production de RANKL par les cellules stro males (12). En outre, le TNF- influence l'ostéoformation et l'ostéodestruction en mobilisant les cellules précur seures des ostéoclastes CD11b ostéoblastes (27). dans le liquide synovial des patients atteints de PR sont augmentés (10). La PAD2 et la PAD4 sont également pré sentes dans le liquide synovial des patients atteints de PR (28). En outre, on a identifié un haplotype de PADI4 res ponsable d'une sensibilité accrue pour la PR du fait d'une stabilité augmentée de l'ARNm (29). Ce haplotype est as socié à des concentrations accrues d'ACPA dans le sérum des patients atteints de PR. La colocalisation de la cytokine TNF- et de la PAD4, et la stabilité plus élevée de l'ARNm de la PAD4 dans la PR font de cette cytokine un objectif possible pour la citrullination. Etant donné qu'il a été dé montré que la citrullination influence l'activité biologique des chimiokines (30), la citrullination du TNF- pourrait être une manière d'influencer le rôle de cette cytokine dans les processus inflammatoires. On a récemment démontré qu'après citrullination du TNF-, la capacité de stimuler la production de chimiokines in vitro dans les fibroblastes primaires humains diminue (31). les antirhumatismaux modifiant la maladie (DMARD) tels que le méthotrexate, qui ralentissent la lésion arti culaire et réduisent le gonflement et la douleur (32). L'utilisation de DMARD est toutefois associée à des effets indésirables néfastes et à un manque d'efficacité. Une nouvelle génération de traitements biologiques, dirigés contre des molécules impliquées dans la réaction inflam matoire telles que les cytokines pro-inflammatoires, a été récemment développée. Les TNF--bloquants (adali mumab, certolizumab, étanercept, golimumab et inflixi mab) sont actuellement régulièrement utilisés pour le traitement des patients atteints de PR (2). L'infliximab, l'adalimumab et le golimumab sont des anticorps mono clonaux dirigés contre le TNF-. Le certolizumab est un fragment Fab humanisé conjugué à du polyéthylène glycol. L'étanercept est une protéine constituée de deux domaines extracellulaires du TNFR2 et du fragment Fc de l'IgG1 hu maine. Du fait du nombre élevé de nonrépondeurs à ce traitement anti-TNF- (environ un tiers des patients), on développe actuellement de nouveaux médicaments dirigés contre d'autres cytokines, chimiokines ou récepteurs de chimiokines. Outre le TNF-, l'IL-1 induit également des inflammations et une érosion osseuse en cas de PR. Les médicaments qui imitent l'antagoniste du récepteur de l'IL-1 (IL-1Ra) tels que l'anakinra peuvent, en se liant com pétitivement avec une forte affinité au récepteur de l'IL-1, ralentir la progression de la PR (5). Le canakinumab, un anticorps monoclonal anti-IL-1 entièrement humain, est un second médicament qui inhibe l'activité de cette cytokine (33). Un autre anticorps monoclonal entièrement humain dirigé contre le RANKL, le dénosumab, s'est avéré capable d'induire une inhibition rapide et persistante de la résorption osseuse (34). Des données d'études récentes suggèrent que l'inhibition d'autres cytokines telles que l'IL-6, l'IL-12, l'IL-15, l'IL-17, l'IL-18 et l'IL-23 peut aus si être considérée comme une nouvelle tactique pour le traitement de la PR (1,5). La modulation de l'activité des chimiokines et de leurs récepteurs couplés à la protéine G (GPCR) semble être une future thérapie prometteuse pour la PR. Il importe à ce propos de signaler que, contre les GPCR, on peut souvent développer de petites molé cules organiques susceptibles d'être produites beaucoup plus simplement et à meilleur marché que les anticorps monoclonaux humanisés. Récemment, on a étudié l'ef fet d'un antagoniste du récepteur de la chimiokine CC (CCR)1 dans une étude clinique de phase Ib. Le traite ment avec cet inhibiteur s'est traduit par une diminu tion du nombre de macrophages dans le liquide synovial et par une amélioration clinique par rapport au groupe placebo. Une vue d'ensemble des petits antagonistes du CCR1 développés par des firmes pharmaceutiques a été |