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OrthO-rhumatO | VOL 11 | N°6 | 2013
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Figure 3: chez les patients du bras placebo qui ont reçu l'ustekinumab 45mg (soit à la semaine 16 pour renforcement précoce, soit comme prévu
par le protocole à la semaine 24), un ralentissement de la progression radiographique a été constaté à la semaine 52.
Le méthotrexate, seul traitement conventionnel autorisé,
était pris par environ 50% des malades dans chaque
étude. Des radiographies des mains et des pieds ont été
faites initialement puis à 24 et 52 semaines que les sujets
aient ou non bénéficié de la procédure de renforcement
thérapeutique à 16 semaines prévue par le protocole. Une
radio graphie était faite en cas d'arrêt de traitement, sauf si
un cliché avait été pris endéans les 8 semaines précédentes.
unE analySE PréSPéciFiéE
Les clichés ont été lus par des radiologues indépendants
n'ayant connaissance ni du traitement reçu, ni de l'identité
des patients, ni de la chronologie des clichés.
Le critère principal d'évaluation était la modification à la
semaine 24 du score total de Sharp modifié par van der
Heijde (vdH-S de 0 à 580) par rapport à sa valeur ini
tiale. Dans les deux études, les caractéristiques initiales
de la maladie étaient comparables, notamment le score
total vdH-S, le nombre d'articulations gonflées et doulou
reuses et la CRP. Les données présentées indiquent des
différences significatives du score total vdHS avec les
deux doses d'ustekinumab par rapport au placebo à la
semaine 24 et ce bénéfice était maintenu/amplifié déjà
la semaine 52.
Chez les patients du bras placebo qui ont ensuite reçu
l'ustekinumab 45mg (soit à la semaine 16 pour renforcement
précoce, soit comme prévu par le protocole à la semaine
24), un ralentissement de la progression radiographique a
été constaté à la semaine 52 (Figure 3).
L'évaluation portant sur la seule étude PSUMMIT 1 donne
des résultats similaires à ceux de l'analyse globale, l'effet
d'épargne articulaire de l'ustekinumab n'a en revanche
pas pu être mis en évidence lorsque l'étude PSUMMIT
2 a été évaluée seule, ce que les investigateurs mettent sur
le compte du nombre important de données manquantes,
en particulier chez les sujets du bras placebo (23% de
clichés manquants).
l'ESSEntiEl
La conclusion la plus conservatrice est que l'analyse pré
spéficiée intégrant les données des deux études montre
que l'ustekinumab ralentit la progression radiographique
à 24 semaines chez les sujets des bras ustekinumab.
La question à 1.000 dollars est l'impact clinique d'un gain
radiographique d'un demi point sur une période de 6 mois.
S 718
lE rituximab Pour la maladiE à igg4:
un ESSai cliniquE ProSPEctiF
La maladie à IgG4 est une entité connue depuis
peu. Il s'agit d'une affection fibro-inflammatoire
qui touche de nombreux organes. Un essai pilote
concernant le rituximab est mené en ouvert dans
deux centres américains. Les résultats obtenus
sur 26 patients ont été présentés.
Le diagnostic de maladie à IgG4 devait être confirmé par la
mise en évidence de plus de 10 cellules IgG4 + par champ
(coloration par immunoperoxydase) et une histopatholo
gie montrant au moins deux des trois principales carac
téristiques (infiltration lymphoplasmocytaire, fibrose et
phlébite oblitérante).
Placebo (n = 310)
UST 45mg (n = 308)
Placebo 45mg at week 24 (n = 269)*
UST 90mg (n = 309)
1,4
1,2
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
Week 24
Week 52
Change from baseline in modi ed total vdH-S Score over time (ITT)
C
hange fr
om baseline
* Patients who did not receive UST are excluded