![]() rite de situer le problème à son juste niveau. publiée récemment par Johannes häberle et coll. (1), la revue des troubles du cycle de l'urée, qui regroupe les opinions d'un groupe d'experts, s'est voulue exhaus- tive pour une affection qui survient en moyenne dans 1 cas pour 8.000 à 40.000 naissances (un cas tous les deux ans à anvers, 8 cas en 10 ans à l'UCL). Ces recommandations sont cependant destinées à des personnes déjà confrontées à la problématique, raison pour laquelle le pédiatre non habitué à ces pathologies consultera avec un meilleur profit les modalités pratiques de prise en charge de l'hyperammonémie écrites par le même auteur (2). moniémie très tôt car les épisodes aigus mettent toujours le pronostic vital en jeu. Ce sera le cas en présence d'un tableau clinique évoquant un sepsis néonatal, surtout s'il est accompagné d'une alcalose respira- toire, en cas de perte d'appétit ou de vomissements accompagnés d'une perte de conscience, et dans tous les cas d'encéphalopathie inexpliquée. Les signes et symptômes cliniques sont résumés dans le tableau 1. Ils sont caractérisés chez le nouveau-né par des troubles digestifs (vomisse- ments) et neurologiques (apathie, hypotonie et convulsions) pouvant aller jusqu'au coma. Les symptômes précoces sont peu spécifiques, avec une détérioration de l'état général dès le 2 six étapes enzymatiques du cycle de l'urée ou de l'un des transporteurs niémie secondaire est causée par une anomalie hors du cycle de l'urée qui affecte indirectement sa fonction par inhibition ou déficit en substrat(s). taux élevé d'ammoniaque plasmatique et avant qu'un diagnostic spéci- fique soit établi (Tableau 2). obtenir des taux fiables en ammoniaque passe par un prélèvement par ponction veineuse, avec transport dans de l'eau glacée pour analyse immédiate, la lyse cellulaire devant être pré- venue par une centrifugation rapide (les taux d'ammoniaque sont moins fiables lorsque le taux des gamma-Gt est > 3x la norme, le taux devant être interprété en fonction de l'état du patient). quant à la question de savoir si tous les cas sont diagnostiqués, la ré- ponse est difficile à fournir car en cas d'hyperammoniémie primaire aiguë, les nouveau-nés décèdent très tôt, avant qu'un diagnostic éventuel ait pu être formulé ou suspecté. Il est probable que de nombreux cas de décès par sepsis puissent lui être imputés. dont certaines peuvent être diagnostiquées avant le début des symptômes grâce aux programmes de dépistage néonatal (différents en Flandre et en Wallonie). La population-cible est cependant celle des patients présen- · détresse respiratoire · hypo/hyperthermie · détresse neurologique aiguë avec convulsions et/ou coma · somnolence (souvent postprandiale) · coma · vomissements (alcalose métabolique) · convulsions · insuffisance circulatoire périphérique (acidose métabolique) · oedème cérébral (alcalose respiratoire) · insuffisance hépatique · syndrome de défaillance multiviscérale 2. mettre en place une perfusion intraveineuse de glucose |