![]() pédiatrique présentent un excès de mortalité par rapport à la popula- tion tout-venant. Cet excès de risque absolu, toutes causes confondues, par rapport à la population générale, est de 7 décès pour 1.000 per- sonnes-année (2, 3) et persiste pendant les 30 premières années après le diagnostic du cancer pédiatrique (4). Dans les premières années de suivi, les principales causes de décès sont la récidive ou la progression tumorale (4). Ensuite, après 25 à 30 ans de suivi, la majorité des décès est liée à l'apparition de seconds cancers (2, 4). plusieurs facteurs de risque de mortalité à long terme ont été mis en évidence. tout d'abord, certains types de cancer pédiatrique tels que les tumeurs cérébrales, les leucémies myéloblastiques aiguës et les sarcomes d'Ewing sont liés à un taux plus élevé de mortalité à long terme. Le jeune âge au diagnostic est également responsable d'un accroissement du risque de décès tardif, de même que le sexe féminin, en raison d'une plus grande fréquence de seconds cancers (en particulier de cancers du sein). Enfin, certains traitements augmentent le risque via un accroissement du taux de seconds cancers (radiothérapie, agents alkylants et épipodo- phyllotoxines) ou suite à une toxicité cardiaque (irradiation cardiaque et anthracyclines) (4). diatrique est l'apparition d'un second cancer. par rapport à la population générale du même âge, l'incidence des cancers est 6,4 fois plus élevée à 25 ans du diagnostic de cancer pédiatrique. L'incidence de second cancer à 25 ans du diagnostic de cancer pédiatrique et passe à 9,3% à 35 ans du diagnostic. Il n'y a donc pas de phase plateau et l'incidence continue à augmenter jusqu'à 35 ans du diagnostic (5). L'évolution au-delà de ce délai n'est pas connue et fait actuellement l'objet d'études longitudinales. Les seconds cancers les plus fréquents sont le cancer du sein (rapport standar- disé d'incidence-sIR: 16,2), des os (sIR: 19,1) et de la thyroïde (sIR: 11,3). L'incidence de second cancer est néanmoins variable au sein des diffé- rents sous-groupes et dépend fortement de facteurs de risque liés à l'hôte ou aux traitements. ainsi, le sexe féminin, le jeune âge au diagnostic, les agents alkylants et la radiothérapie augmentent le risque. Le type de can- cer pédiatrique joue également un rôle et les patients ayant présenté un cancer pédiatrique de type lymphome hodgkinien ou sarcome des tissus mous ont un risque plus élevé de développer un second cancer (6). Enfin, un certain degré de prédisposition génétique semble également impliqué. En effet, certains sous-groupes de cancers pédiatriques sont liés à un taux plus élevé de seconds cancers. De plus, la fratrie et la descendance des survivants de cancer pédiatrique ayant développé un second cancer ont un risque plus élevé de présenter un cancer par rapport à la fratrie et la descendance des survivants n'ayant pas développé de second cancer (5). Le tableau 1 détaille les facteurs de risque liés à l'hôte et aux traite- ments pour les principaux types de seconds cancers. à une ou plusieurs toxicités tardives. ainsi, 70% des patients traités entre 1970 et 1986 présentent à l'heure actuelle au moins une affec- tion chronique. pour 40% d'entre eux, il s'agit d'une affection sévère ou engageant le pronostic vital (7, 8). Malheureusement, l'incidence et la sévérité de ces affections chroniques semblent augmenter au fil du temps (7). (1). Actuellement, on estime qu'un adulte sur 640 dans la tranche d'âge de 20 à 39 ans est un survivant d'un cancer pédiatrique, ce qui représente environ 4.300 personnes en Belgique. Par conséquent, une population grandissante d'adultes guéris d'un cancer pédiatrique est désormais à risque d'effets néfastes à long terme tels qu'une mortalité tardive, des seconds cancers, des toxicités à long terme ou des problèmes psychosociaux. |