![]() traiter très efficacement les patients souffrant d'arythmie. Pour les enfants aussi, les progrès dans ce domaine ont été remarquables. L'utilisation de la stimulation électrique programmée, de cathéters d'ablation perfectionnés et de multiples techniques d'imagerie a ainsi permis d'accroître substantiellement les chances de guérison définitive, et ce avec un faible taux de complications. humain au moyen d'un cathéter électrique inséré par voie intravei- neuse datent de 1947 et sont l'oeuvre de Battro et Bidaggio. toute- fois, il faut attendre les années 1960 pour que soit développée une méthode fiable d'enregistrement de l'activité électrique spontanée du coeur (1-3). Celle-ci consiste à acheminer des cathéters électriques (souvent multipolaires) jusqu'aux oreillettes et aux ventricules par le biais d'une ponction veineuse. Grâce aux énormes progrès techniques réalisés depuis ces premières expérimentations, l'électrophysiologue dispose aujourd'hui d'un large éventail d'options diagnostiques et thérapeutiques. au début, les chercheurs se sont essentiellement focalisés sur l'analyse de la formation et de la propagation de l'influx cardiaque, ainsi que sur l'étude de l'influence de différentes subs- tances pharmacologiques à ce niveau. Ces travaux ont permis de beaucoup mieux comprendre le mécanisme sous-jacent des diffé- rents troubles du rythme cardiaque et d'étendre considérablement les possibilités thérapeutiques, étant donné que les explorations in vivo étaient réalisées sans anesthésie. niveau de l'épicarde qu'après une thoracotomie. À la fin des années 1960, la stimulation électrique programmée du coeur vient enrichir l'arsenal diagnostique (4). Cette technique consiste à envoyer des à enregistrer la réponse à la stimulation. Elle permet de déclencher certains troubles du rythme cardiaque et de les analyser par la suite, ce qui permet de diagnostiquer et de traiter de manière ciblée le trouble causal chez les patients souffrant d'arythmie paroxystique (ce qui arrive souvent en cas de tachycardie par réentrée via un faisceau accessoire ou de tachycardie ventriculaire). cardiaque date du milieu des années 1980, lorsque tout d'abord la ful- guration (pulvérisation), puis quelques années plus tard, l'ablation par radiofréquence (RF) et la cryoablation sont utilisées pour guérir définiti- vement par cathétérisme et sans intervention chirurgicale les patients souffrant de différents troubles du rythme cardiaque (5). La fulguration consiste à appliquer un choc électrique en envoyant du courant continu (CC) haute énergie par le biais d'un cathéter intracardiaque, afin de par- venir à l'électrocoagulation des cellules du myocadre situées à proxi- mité du cathéter (6, 7). L'ablation par RF consiste, quant à elle, à utiliser un cathéter véhiculant un courant haute fréquence mais basse énergie pour brûler localement les cellules en contact avec l'extrémité du cathé- ter, afin d'obtenir une nécrose cellulaire et une perte permanente de conduction électrique dans le tissu cicatriciel (7). |