![]() Organisation) définit les prébiotiques comme des surtout en polysaccharides sans amidon et oligosaccharides peu digérés par les enzymes humaines) qui nourrissent un groupe sélectif de micro-organismes vivant dans l'intestin. Ils favorisent la croissance des bactéries endogènes tout en freinant celle des bactéries pathogènes (1). aliments ou compléments alimentaires, les prébiotiques ne sont pas digérés par l'intestin. Les plus étudiés sont les combinaisons de scGOS (short chain galacto-oligosaccharides) et lcFOS (long-chain fructo-oligosaccharides), mais aussi les associations GOS/ lactulose, GOS/polydextrose et GOS/ FOS + pAOS (pectin-derived acidic oligosaccharides). modulent les bactéries intestinales en augmentant le nombre de bactéries anaérobiques bénéfiques et en diminuant la population des micro-organismes potentiellement pathogènes) (1), les prébiotiques l'action des bactéries endogènes, ce qui engendre la production d'acides organiques (les lactates par exemple) et d'acides gras à courtes chaînes (les acétates). Ces composants acidifient le milieu intestinal, ce qui stimule les bactéries endogènes et inhibe les bactéries pathogènes, tout en stimulant la production épithéliale de mucus (2). La fonction de barrière est ainsi renforcée. importante d'oligosaccharides complexes (10-12g/l) qui se comportent comme des prébiotiques en stimulant notamment la croissance des bifidobactéries (3). Bien qu'il soit impossible de reproduire à l'identique cette composition dans les aliments liquides que l'on propose aux nourrissons, les GOS/FOS qu'ils contiennent exercent également une action bifidogène (4). Ceci est particulièrement utile puisqu'on sait qu'il existe un faisceau convergent d'arguments scientifiques pour affirmer que plusieurs souches de l'oligofructose prébiotique sont utiles pour stimuler la réponse immunitaire (1). intestinale pour entrer en contact avec les cellules immunitaires ou en modulant la croissance des bactéries endogènes, les prébiotiques agissent via les plaques de Peyer (qui sont de volumineux agrégats de follicules lymphoïdes primaires et secondaires siégeant dans le chorion de la muqueuse de la partie terminale de l'iléon) sur les cellules immunitaires (5), ce qui leur permet d'exercer des effets bénéfiques en prévention de l'allergie ou des infections. aveugle portant sur 259 enfants à risque atopique, dont 102 ont reçu un lait artificiel contenant des prébiotiques (GOS/FOS) et 104 un lait classique, a confirmé l'intérêt des prébiotiques qui réduisent de manière significative l'incidence à 6 mois de la dermatite atopique (9,8% contre 23,1%; p = 0,014) (6). Ce qui confirme l'hypothèse que les prébiotiques puissent moduler le développement du système immunitaire de l'enfant en agissant sur la flore intestinale. |