![]() tion du tissu (jusqu'à -80°C), qui entraîne la formation de cristaux de glace et la nécrose des cellules (7). Etant donné que la cryoablation et l'ablation par RF permettent d'éliminer des cellules cardiaques de façon beaucoup plus ciblée sans endommager les tissus environnants, la fulguration n'est plus utilisée aujourd'hui. Depuis le développement de ces techniques d'ablation, l'exploration électrophysiologique est, dans une large mesure, passée du statut d'examen à visée diagnos- tique à celui d'examen à visée thérapeutique. aussi, à l'heure actuelle, la plupart des explorations électrophysiologiques sont réalisées dans l'optique de la pose d'un acte thérapeutique potentiel. dables pour l'ablation par RF et la cryoablation (Figure 1). Le choix du cathéter pour le traitement d'un trouble du rythme dépend à la fois du type d'arythmie, des caractéristiques du patient, des propriétés du cathéter et de l'expérience/des préférences personnelles du médecin. L'augmentation du taux de procédures réussies et la diminution des complications liées à l'ablation sont toutes deux à mettre au crédit de l'emploi de cathéters d'ablation par RF irrigués (8). L'irrigation perma- nente de l'extrémité du cathéter par du sérum physiologique permet d'éviter que le métal ne chauffe et qu'un caillot ne se forme à ce niveau, ce qui se traduit par un meilleur contact avec le myocarde, une meilleure transmission de l'énergie aux cellules et, de ce fait, la formation d'une lésion plus efficace et plus profonde dans le tissu (8). d'ablation par RF irrigués qui, en plus de mesurer des paramètres électriques, donnent des informations sur la pression exercée par le cathéter contre l'endocarde (contact force sensing catheter) (9), ainsi que de cathéters munis d'un dispositif d'échographie à leur extrémité, qui permettent d'évaluer l'efficacité de la lésion pratiquée durant l'intervention (10). Il existe également des cathéters d'ablation à ballonnet, lesquels sont principalement utilisés en cas de fibrillation auriculaire pour réaliser une isolation des veines pulmonaires, une intervention qui consiste à pratiquer une ablation circonférentielle par laser, radiofréquence ou cryoénergie. Le principal avantage des systèmes de navigation robotiques, tels que niobe (stereotaxis) ou sensei (hansen Medical), est qu'ils permettent de guider à distance le cathéter de façon très précise à l'aide d'un champ magnétique puis- sant, tout en le stabilisant de manière optimale pendant l'ablation significative de l'emploi de la fluoroscopie sont deux autres atouts de ces systèmes (11). de l'imagerie, en particulier au cours des dernières décennies. Depuis la naissance de l'électrophysiologie endocavitaire, les cathéters sont acheminés jusqu'aux endroits souhaités du coeur à l'aide de la fluoros- copie. Un inconvénient majeur de cette technique d'imagerie réside naturellement dans l'utilisation de rayons X ionisants, qui comporte des risques potentiels tant pour le patient que pour les prestataires de soins. toutefois, l'utilisation de filtres adaptés, de rayons pulsés, de vêtements protecteurs et d'écrans de protection en plomb, ainsi que l'optimisation des images assistée par ordinateur permettent de réduire substantiellement la dose de rayons. physiologie, les systèmes de cartographie électroanatomique (Loca- lisa, Ensite navX et Carto) contribuent également à la réduction du rayonnement. Grâce à un faible champ magnétique, ces systèmes permettent de localiser, avec une résolution spatiale inférieure à 1 millimètre, n'importe quel cathéter muni d'un capteur magnétique à son extrémité et de suivre ses déplacements en temps réel (12). Des représentations tridimensionnelles (3D) des cavités cardiaques peuvent par ailleurs être créées afin de mieux évaluer la localisation du cathéter par rapport aux différentes structures du coeur. permet d'établir une carte d'activation ou de voltage, qui donne une idée claire du mécanisme des troubles du rythme cardiaque (Figure 2). La fusion de ces images avec des reconstitutions cardiaques en 3D réalisées par tDM (tomodensitométrie) ou par IRM (imagerie par résonance magnétique) du coeur et/ou l'utilisation simultanée de l'échocardiographie intracardiaque permettent de récolter encore davantage d'informations anatomiques et d'augmenter sensiblement le taux de réussite de la procédure (13). gique chez les enfants sont (la suspicion d')une tachyarythmie ou une syncope sans cause évidente. La réalisation efficace d'interventions thérapeutiques chez les adultes, avec des taux de réussite élevés et de faibles taux de morbidité et de mortalité, a conduit relative- ment vite à l'utilisation de ces techniques chez les mineurs (14). Cette stratégie permet d'éviter les longs traitements constitués de multiples médicaments et les effets secondaires qui y sont associés. avec l'introduction de l'approche percutanée, la cryochirurgie, qui, auparavant, constituait parfois la seule option thérapeutique chez les patients réfractaires au traitement, n'est presque plus pratiquée de nos jours (15). aspects spécifiques et de bien considérer les avantages et les incon- |