![]() coup de temps, aucun d'entre eux n'ayant été validé pour la pratique quotidienne. Une approche simplifiée passe par quelques questions simples (5): veillaient-elles la nuit? Étaient-elles raides ou «rouillées» la nuit? En cas de positivité, l'avis rhumatologique est requis; vous êtes raide au lever ou dans un carcan? En cas de positivité, l'avis rhumatologique est requis; gauche? Vous réveillaient-elles la nuit? S'accompagnaient- elles d'une raideur et/ou d'une boiterie le matin (une scia- tique ne fait pas boiter!)? En cas de positivité, l'avis rhuma- tologique est requis; En cas de positivité, l'avis rhumatologique est requis. l'envoi chez le rhumatologue? «Cela aide, explique Pascal Claudepierre, mais ce n'est pas indispensable car quel que soit le bilan établi, il ne sera pas suffi- sant.» En cas de douleurs articulaires périphériques inflamma- toires, il est classique de doser la VS, la CRP, le facteur rhuma- toïde, les anti-CCP, le FAN (facteur anti-nucléaire) et de faire une radiographie des articulations concernées en y ajoutant mains et poignets. Pour les douleurs inflammatoires axiales, on peut demander la VS, la CRP ainsi qu'une radiographie du bassin de face et du rachis de face et de profil en limitant les sites pour ne pas irradier avec excès. Enfin, en cas d'enthé- site (une talalgie par exemple), VS, CRP et radiographie locale sont indiquées. d'aller à la recherche d'un syndrome inflammatoire et de signes radiologiques évocateurs axiaux (sacro-iliite, syndes- mophyte, spondylite) ou périphériques avec ou sans enthé- site. L'IRM, la scintigraphie et l'échographie seront proposées lorsque les signes radiologiques ne sont pas manifestes. Les critères CASPAR (dont la sensibilité est de 91,4% et la spé- cificité de 98,7%) demandent en cas de maladie articulaire inflammatoire la présence de 3 points au moins, chaque item valant 1 point sauf le psoriasis qui vaut 2 points: Rheumatism) a rédigé 10 recommandations concernant la prise en charge médicamenteuse du rhumatisme psoriasique: des signes et symptômes musculo-squelettiques) (niveau d'évidence 1B, grade A); des lésions structurales en présence d'inflammation, un syndrome inflammatoire élevé et/ou des manifestations extra-articulaires cliniques), un traitement de fond avec DMARD tel que le méthotrexate, la sulfasalazine, le léflu- nomide pourrait être envisagé à un stade précoce (1B, B); susceptible d'améliorer aussi l'atteinte dermatologique tel que le méthotrexate serait à privilégier (1B, A); sique; des stéroïdes par voie générale à la dose minimale efficace peuvent être utilisés avec précaution (3B, 4, C); traitement anti-TNF devra être initié (1B, B); envisager l'initiation d'un traitement anti-TNF (1B, B); un traitement anti-TNF pourrait être envisagé (2B, C); ticulier ceux avec de nombreuses articulations gonflées, des lésions structurales en présence d'inflammation et/ou présence de manifestations cliniques extra-articulaires et notamment d'atteinte dermatologique étendue) (4, D). il a montré une belle activité de l'association infliximab + méthotrexate, supérieure au méthotrexate en monothé- rapie sur les critères ACR et sur les critères PASI (7); les comorbidités et les données de tolérance devraient être aussi pris en considération (4, D). avoir une démarche active de dépistage du rhumatisme pso- riasique? Une première réponse vient de la prévalence de l'arthrite psoriasique dans la population générale, une préva- lence qui varie selon les études (de 0,001% au Japon à 0,42% en Italie) (1). Par contre, au sein de la population psoriasique, cette prévalence est nettement plus élevée (de 6 à 42%), les grandes variations observées étant liées aux critères retenus, aux populations observées, à la méthode de recrutement et aux méthodes d'investigation (questionnaire, consultations, etc.). Quoi qu'il en soit, 90% des rhumatismes psoriasiques surviennent chez des patients qui ont du psoriasis, l'incidence cumulée étant de 1,7% à 5 ans, 3,1% à 10 ans et 5,1% à 20 ans. «Ceci signifie que le risque est constant au cours du temps, signale Pascal Claudepierre, et que le dermatologue doit se poser la question et poser la question régulièrement à son patient de la présence de signes potentiellement évocateurs d'un rhumatisme psoriasique (3).» sont plus à risque, Wilson a montré que l'atteinte du cuir chevelu multiplie le risque par 3,75, celle du pli interfessier par 1,75 et l'atteinte unguéale par 2,24. Par ailleurs, lorsque 3 sites ou plus sont atteints, le risque de développer un rhu- matisme psoriasique est multiplié par 2,24 (2). «Ces critères ont cependant une valeur qui reste modeste au niveau individuel, car ils sont fréquemment présents...» tisme psoriasique est capitale cependant, puisque l'on sait que le psoriasis précède dans 80% des cas l'arthrite psoriasique, l'inverse n'étant vrai que dans 15% des cas (4). «Or tout retard diagnostique est préjudiciable, tant en termes de qualité de vie qu'en termes fonctionnels ou d'aggravation des lésions.» un dermatologue? Plusieurs questionnaires auto-administrés existent, du moins pour le rhumatologue. Mais, malgré une bonne sensibilité Atteinte du rachis, surtout au niveau thoraco-cervical Dactylites (doigts ou orteils en «saucisse») Psoriasis unguéal Uvéite Entéro-colopathies (maladie de Crohn, etc.) |