![]() vitiligo, se caractérise par son apparition à un jeune âge, une stabilisation rapide et une diffusion unilatérale. Différents phénotypes ont été décrits, dans lesquels des lésions segmentaires unilatérales et bilatérales peuvent être présentes, avec ou sans halo naevus (1). Le vitiligo seg- mentaire se distingue par un schéma de typiques unilatérales, en bandes et isolées, avec une délimitation claire au niveau de la ligne médiane. L'étiopathogenèse est encore incertaine, bien que diverses théo- ries aient été décrites (2). L'une de ces hypothèses se base sur les mécanismes neuraux (par exemple, fonction nerveuse sympathique, neuropeptides), car on pen- sait au départ que le vitiligo présentait une diffusion de dermatome (3-5). sions vitiligineuses segmentaires repré- sentent une sous-population vulnérable de mélanocytes, comme nous l'obser- vons en cas de mosaïcisme cutané (2, 6-8). Pour en savoir plus sur l'étiopatho- genèse du vitiligo segmentaire, l'objec- tif principal de cette étude consistait en une analyse comparative entre le sché- ma de diffusion du vitiligo segmentaire et celui d'autres pathologies cutanées Jusqu'à présent, le mécanisme sous-jacent reste une énigme. Cette étude rétro- thogenèse du vitiligo segmentaire, en comparant entre eux les schémas de diffu- sion de pathologies cutanées liées à un mosaïcisme ou un contexte neurogène. Pour ce faire, les chercheurs ont comparé le schéma de diffusion de 724 lésions de contrôle unilatérales, linéaires ou en bandes à 181 lésions vitiligineuses seg- mentaires. À l'aide de photos cliniques, les ressemblances ont été notées selon un système de notation défini (échelle de 0 à 4). Les lésions de contrôle ont été évaluées aussi bien individuellement qu'après regroupement en différents types cellulaires. Seule une minorité des cas (36,9%) ont présenté des similitudes (grades 1 à 4) entre les lésions de contrôle et les lésions vitiligineuses segmen- taires. Des ressemblances de grades 2 à 4 ont principalement été rapportées pour la lentiginose segmentaire (73,7%; p < 0,001). En comparaison avec les autres lésions de contrôle, le plus haut degré de similitude (grades 3 et 4) a été signi- ficativement plus observé uniquement pour la lentiginose segmentaire (36,8% contre 3,5%; p < 0,001) et le naevus verruqueux épidermique (12,5% contre 3,7%; p = 0,008). Le schéma de diffusion du vitiligo segmentaire a montré des points communs significatifs avec celui d'autres pathologies cutanées impliquant les mélanocytes. Conclusion: nos résultats prouvent que le schéma de distribu- tion du vitiligo segmentaire ne correspond exactement à aucune autre patholo- gie cutanée, bien que certaines affections en mosaïque présentent davantage de ressemblances avec le vitiligo segmentaire que d'autres. L'analogie clinique frap- pante avec différents cas d'affections en mosaïque impliquant les mélanocytes soutient l'hypothèse selon laquelle le mosaïcisme cutané peut jouer un rôle dans le vitiligo segmentaire. 99F |