![]() peau normale, sans fond hyper- ou hypo- pigmenté. L'absence de fond pigmenté constitue la principale différence par rap- port au naevus spilus maculosus (12, 13). Les lésions présentent une forme de dra- peau ou en damier. Pour les lésions simi- laires qui suivent les lignes de Blaschko, Happle et al. (14) proposent d'utiliser le terme «naevus lentigineux linéaire». Un naevus épidermique verruqueux est un hamartome dérivé de cellules germina- tives pluripotentes, principalement com- posées de kératinocytes, localisés dans la couche basale de l'épiderme embryon- naire (15). Comme en cas de vitiligo seg- mentaire, le mosaïcisme génétique est ici considéré comme un potentiel méca- nisme sous-jacent (6, 16). rie auto-inflammatoire pour le vitiligo segmentaire ont été publiées (17). Nous ne savons toutefois pas encore si le dérè- glement du système constitue l'événe- ment primaire (théorie du skin homing) ou s'il est la conséquence d'anomalies au niveau des cellules de l'épiderme (théo- rie du mosaïcisme cutané) (2, 18). Un exemple analogue possible de ce phéno- mène a été baptisé «blaschkite» ou lichen strié chez l'enfant; il s'agit d'une dermatite inflammatoire associée à un mosaïcisme génétique (19, 20). Les deux présentent un schéma de réaction blaschkoïde. nocyte est le premier type de cellule à être affecté. Dans notre étude, les affections cutanées qui touchent les mélanocytes sont associées de manière significative à une ressemblance de grades 3-4 par rap- port au schéma du vitiligo segmentaire (Figures 5 et 6). En outre, une analogie totale (grade 4) n'a été constatée que pour les pathologies en mosaïque, où sont impliqués les mélanocytes. rent dans une partie significative de du tronc et sur le front, elles se présen- taient souvent sous la forme d'un V. Fait étonnant: cette forme en V incliné sur le front correspond à la diffusion embryon- naire des crêtes neurales. Ce schéma cutané singulier a également été rapporté sur le front (21). Bien que nos résultats se basent sur un nombre significatif de patients, il convient d'évaluer la généra- lisation de nos observations dans le cadre d'autres études. Jusqu'à présent, Happle (8, 9) a décrit cinq schémas différents qui reflètent le mosaïcisme. Il s'agit des lignes de Blaschko (bandes étroites de type 1a et bandes larges de type 1b), du schéma en damier (type 2), du schéma phylloïde tation à la ligne médiane (type 4) et du schéma de latéralisation (type 5). Le vitiligo segmentaire ne montre au- cune ressemblance claire avec le type 1a (bandes de Blaschko étroites), comme indiqué dans nos scores de ressemblance négatifs pour les pathologies cutanées qui présentent une diffusion typique en lignes de Blaschko étroites (hypoméla- nose d'Ito, incontinence pigmentaire, hypermélanose linéaire et spiralée) ou de mosaïcisme de types 3-5. Toutefois, les similitudes avec le schéma de type 1b n'ont été observées qu'au niveau du visage pour un certain nombre de lésions localisées dans les régions péri-auricu- laire, mandibulaire et temporale (Figure 6). Par ailleurs, la diffusion des lésions en V sur la partie supérieure du tronc évoquait une combinaison des schémas de types 1b et 2 (Figure 4). Étant donné que la majorité de nos lésions vitiligineuses segmentaires ne montraient cependant aucune ressemblance frappante avec les 5 schémas de mosaïcisme actuellement définis, nous pouvons supposer que le schéma du vitiligo segmentaire reflète probablement un schéma distinct et nouveau (type 6) de mosaïcisme cutané. Selon la théorie de Happle, un type de vitiligo mixte (combinaison de vitiligo seg- fléter une forme composite de mosaïcisme segmentaire, dû à une perte postzygo- tique d'hétérozygotie impliquant l'un des gènes qui prédisposent à cette pathologie, tandis que les lésions segmentaires soli- taires peuvent être classées comme une forme de mosaïcisme «isolé». Toutefois, le concept de vitiligo segmentaire mixte relève encore de la théorie et nous man- quons toujours de données probantes au |