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Spécialiste
®
Le
N°12-11
5-12 décembre 2012
Charleroi X
bimensuel
P913976
L'actualité des médecins spécialistes
Je suis curieux... mais je me soigne
Le secret professionnel et la confidentialité étaient au
menu du dernier symposium de l'Association belge des
hôpitaux. Ces deux principes - «l'obligation imposée à des
professionnels de ne pas révéler à des tiers des informations
recueillies dans l'exercice de leur profession»
et «le fait de
s'assurer que l'information n'est seulement accessible qu'à
ceux dont l'accès est autorisé»
- sont complémentaires.
Or, dans la vie quotidienne des institutions de soins, le devoir
de discrétion reste l'objet de transgressions fréquentes.
Les exemples sont, selon le Dr Florence Hut, médecin chef
du CHU Brugmann, légion. «La présence et l'identité des
patients sont communiquées sans vrai contrôle à des tiers,
les observations cliniques sont discutées sans retenue lors
des tours structurés mais aussi dans les couloirs et dans
les ascenseurs, il arrive que des rapports médicaux et des
protocoles non cryptés circulent sur papier libre, par courriel
ou sur Internet, et les rumeurs sur les membres du personnel
eux-mêmes soignés dans l'hôpital diffusent à la vitesse de la
lumière», résument les organisateurs du colloque.
Plusieurs réglementations (Code pénal, Loi sur les droits des
patients, Loi sur la protection de la vie privée, Règlement du
travail, Code de déontologie médicale, Code de déontologie
des praticiens de l'art infirmier, Règlement vie privée des
hôpitaux) sont autant de garde-fous pour les professionnels
des soins de santé. L'existence de ces textes légaux n'est
cependant pas la panacée. Il faut s'astreindre à une véritable
auto-discipline pour ne pas succomber à la curiosité mal
placée, ou pire, mal intentionnée. D'autant plus que les
échanges par courriel et la consultation informatisée
des dossiers médicaux bousculent les habitudes de
communication. Celle-ci est plus rapide, spontanée,
voire débridée.
«Le respect du secret professionnel et de la confidentialité est
une tâche ardue, sans fin»
, prévient Florence Hut.
Lire en page 9
370 millions d'économies :
le diable est dans les détails
L'année prochaine, 26,328 milliards d'euros seront consacrés au budget des soins de santé. Soit nettement moins que ce qui avait été prévu
initialement. Le gouvernement a décidé de réaliser 370 millions d'euros d'économies dans ce secteur en 2013. Sont visés les dépassements
d'honoraires de certaines spécialités, la biologie, la radiologie, la dialyse, les dépenses pharmaceutiques dans les maisons de repos... En outre,
certaines dépenses initialement prévues ont été gelées.
L'Absym regrette que le corps médical soit la seule catégorie professionnelle à
perdre une partie de son indexation. Pour le GBO, le prélèvement de 82 millions
d'euros sur les honoraires des médecins en raison des dépassements dans
certaines spécialités est une «mesure provocatrice» de la part des autorités.
La Mutualité socialiste Solidaris pointe, elle, l'absence d'initiatives nouvelles.
A l'heure de boucler ce journal, soit une bonne semaine après la présentation du
budget 2013 à la presse, les groupes de travail ne s'étaient pas encore mis d'accord
sur les « notifications », c'est-à-dire la fixation des mesures techniques qui
permettront d'atteindre les économies annoncées. En outre, la réunion du Conseil
général de l'Inami, qui devait également finaliser ce budget, a été reportée à une
date ultérieure non déterminée. Le Cabinet Onkelinx espérait pouvoir disposer
d'une note budgétaire complète pour la fin du mois de novembre.
Dans ce numéro, le Spécialiste vous présente les grandes lignes de force du
budget 2013 et les commentaires des syndicats médicaux et des mutuelles.
Nous vous donnons rendez-vous sur notre site internet (www.lespecialiste.be)
pour prendre connaissance des mesures d'économies dans le détail. Là où se
cachent généralement les mauvaises surprises.
Vincent Claes
PAGES 2 ET 3
JS0293F
ATN: les retombées de la
réforme fiscale
De nouvelles réponses
aux besoins financiers des
hôpitaux
PAGE 18
PAGE 16 ET 17
La Saint-Nicolas
un peu en avance
5
HONORAIRES
REMBOURSEMENT DES VALVES TAVI
20 et 21
COMMUNICATION MÉDECIN-PATIENT
JS0294F
Une indispensable
adaptation de la
nomenclature
EDITORIAL
Vincent claes, rédacteur en chef
PAGE 30
PAGE 32
La prévention
cardiovasculaire mise à jour
Pouquoi passer à
Windows 8?
6 et 7
L'intérêt des écrans
tactiles