ou rechercher? du pigment, elles disparaissent généralement après 2-3 semaines. d'hypersensibilité peuvent générer des lésions de type spongiotique, granulomateux ou lichénoïde. Mais c'est le plus souvent sous la forme d'une dermatite photoallergique ou d'une dermatite de contact que ces lésions se en particulier le sulfure de mercure (cinnabar) qui sont le plus souvent incriminés. Quant au henné, il s'agit d'un autre phénomène (4). fréquemment avec le sulfure de cadmium (un matériau photosensible utilisé par ailleurs dans les cellules photoélectriques) et se manifestent par un oedème et un érythème après exposition. Quant aux réactions observées avec les pigments rouges, il est probable qu'elles soient liées à l'adjonction de cadmium au pigment pour le rendre plus brillant. associé à ce type de réaction d'autant plus difficile à affirmer que le patch test est fréquemment négatif. Le manganèse et l'aluminium ont également été incriminés. eczémateuses, les lésions lichénoïdes sont l'expression d'une hypersensibilité de type retardé à un infiltrat par lymphocytes T que l'on rencontre avec le mercure. constate de plus en plus de complications spécifiques: infections, hypersensibilité aux produits de tatouage, survenue de tumeurs bénignes ou malignes sur les tatouages, dermatoses diverses (1). Cela dit, la majorité des réactions cutanées d'hypersensibilité aux pigments exogènes peut être classée sur le plan histologique comme étant de type lichénoïde ou granulomateux, d'étiologie encore incertaine, mais que l'on attribue plutôt à une réaction de type retardé au pigment bien sûr, mais aussi à son vecteur (2), sans négliger pour autant l'importance des dermatoses que l'on rencontre fréquemment aux endroits classiques des tatouages: psoriasis, lichen plan, lupus érythémateux, pseudolymphomes... (3) `allergène de l'année' en 2006, présente de nombreuses réactions croisées (avec les sulfonamides, l'acide para-amino-benzoïque, les sulfonylurées, la dapsone, la benzocaïne...) et peut tout autant provoquer un érythème polymorphe qu'une allergie de contact par voie aérienne», rappelle Jana Kuzardjieva (Sofia). Présente dans les tatouages temporaires au henné pour assombrir un peu la couleur rouge du henné, cette substance peut entraîner des réactions cutanées très rapides (4,7 jours en moyenne) (13), le risque de sensibilisation étant d'autant plus élevé que le contact avec la peau a été de longue durée et que la concentration en allergène est plus importante (14). «Il faut savoir par ailleurs que cette substance pénètre le stratum corneum lorsqu'elle est utilisée avec une aiguille pour le tatouage temporaire, de telle sorte que l'antigène est présenté directement aux cellules de Langerhans», poursuit-elle. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que les complications ne soient pas rares avec plusieurs cas décrits d'érythème polymorphe (15). Quant à la cause de cette réaction, elle n'est pas complètement élucidée et pourrait être liée à une réaction d'hypersensibilité de type III ou de type IV. Pire, des allergies à certaines teintures vestimentaires ont été décrites chez les personnes porteuses d'un tatouage temporaire (16). «Enfin», signale Jana Kuzardjieva, «la tartrazine et l'azarubine, deux colorants alimentaires, peuvent provoquer chez les personnes sensibilisées à la p-phénylènediamine un oedème angioneurotique et de l'asthme...» de santal,bois du Brésil, pigments organiques Adatto (Skinpulse Dermatology, Suisse)(17), il n'est pas inutile de rappeler qu'il existe des contre-indications absolues à l'ablation d'un tatouage: une cellulite à MRSA, un psoriasis, un lichen plan ou un vitiligo du fait du phénomène de Koebner, une néoplasie, des antécédents de chéloïde, certains médicaments (l'isotrétinoïne et les immunosuppresseurs), voire certaines collagénoses. Il faut par ailleurs investiguer sur la présence d'un diabète mal contrôlé, une thrombocytopénie, une anémie, des troubles de coagulation ou une arthrite rhumatoïde et se méfier en cas de troubles psychiatriques, d'insuffisance rénale, d'antécédents d'hyperpigmentation post- inflammatoire ou d'affection chronique (Crohn, sclérose en plaques, etc.). Quoi qu'il en soit, une fois l'indication posée, il faut savoir que l'usage d'un laser Q-switched entraîne une image en négatif (par blanchiment) du tatouage, qu'accentue la réaction inflammatoire périphérique. «La sensation de brûlure qui en résulte nécessite le plus souvent de longs intervalles entre deux sessions», rappelle Maurizio Adatto. On peut cependant réduire cette sensation avec des anesthésiques topiques, que l'on ne peut cependant pas appliquer sur de grandes surfaces, et qui augmentent le coût de la procédure. Quoi qu'il en soit, le seul paramètre qui influence réellement le résultat à 10 ans est la compliance du patient (18). Récemment cependant, une nouvelle technique, appelée R20 car réalisant à 4 reprises un passage au laser à raison d'un toutes les 20 minutes, a montré une efficacité nettement supérieure à 3 mois (19), «mais cette efficacité n'a pas été confirmée par toutes les équipes qui l'ont expérimenté», signale Adatto. En cas d'allergie au pigment, le resurfaçage fractionnel ablatif semble promis à un bel avenir (20) tandis que des réactions d'hypersensibilité immédiate (urticaire...) ont été décrites après laser QS Nd:Yag, réactions que l'on peut prévenir avec des antihistaminiques et de la cortisone (21). Enfin, s'il ne faut pas oublier que des réactions à distance peuvent se produire, car les pigments entrent dans le secteur extracellulaire et sont reconnus alors par le système immunitaire (22),la combinaison de laser Q-switched et de resurfaçage fractionné semble prometteuse (23). Dernière nouveauté, le laser picoseconde a montré des résultats excellents et rapides en présence de pigments bleus et verts (24). |