seulement l'essence de la liberté professionnelle. Dans la pratique cin de pouvoir choisir les médicaments les plus adaptés aux patients Antwerpen, Limburg en Vlaams-Brabant, dans son introduction. «La réalité économique et financière actuelle met ce principe à rude épreuve. Pour répondre à la crise, depuis le 1 groupe des "moins chers" en cas de prescrip- tion en DCI. Un mois plus tard, la substitution obligatoire est entrée en vigueur pour les pres- criptions d'antibiotiques et d'antimycosiques. S'agit-il de mesures d'économies ou d'une manière déguisée de restreindre et de contrô- ler notre liberté thérapeutique?» liberté thérapeutique est bien ancrée dans la loi, elle n'est pas illimitée. L'article 73 de la loi AMI dispose que le médecin doit effectuer Tout contrevenant s'expose dans tous les cas à une sanction. Celle-ci peut se limiter au remboursement des délivrances superflues, mais dans certains cas, la loi prévoit des amendes pouvant atteindre 250.000 euros. «Nous constatons que depuis que le gouver- nement a prévu une économie de 20 millions d'euros dans le secteur des médicaments pour le budget 2012, les médecins-conseils des mutualités réalisent des contrôles approfondis des demandes de médicaments inscrits au cha- pitre IV. Cela vaut autant pour une première prescription que pour une prolongation», précise le Dr De Clercq. Légalement, il n'existe pour le moment au- cune restriction de la liberté thérapeutique. Toutefois, selon le Dr De Clercq, il est de facto question d'une limitation et d'une érosion de la liberté thérapeutique. L'Absym émet des objections à cet égard. «Il s'agit d'une violation du droit du patient à décider de son traitement. Les mesures actuelles enfreignent également le contrat de soins basé sur une autorisation informée, pouvant ainsi entraî- ner une violation de ce contrat.» Le Dr De Clercq n'est pas très optimiste pour l'avenir, aux médecins aux prescriptions de médica- ments et de l'extension des compétences de contrôle par les mutualités. légèrement différent du médecin sur le ra- tionnement des médicaments. «Pour nous, on peut parler de rationnement à chaque fois que le pharmacien se trouve dans l'impossibilité de délivrer au patient le médicament dont il a besoin», indique Filip Babylon, président de l'APB. «La recherche d'une solution nous coûte beaucoup de temps, que nous ferions mieux de consacrer à l'accompagnement du patient.» L'indisponibilité d'un médicament peut trou- ver son origine à différents niveaux. Elle peut tout d'abord se situer au niveau du produit. «Ce problème se pose tous les jours et gagne en importance, même au niveau mondial», selon Filip Babylon. Les raisons en sont multiples: l'extrême complexité de la chaîne de distribution, la production globali- sée des matières premières, la production au niveau mondial avec des quotas nationaux, les problèmes de qualité d'un lot spécifique, les conséquences du marché libre et les stra- tégies tarifaires qui en découlent, et enfin la vulnérabilité de la Belgique en raison de son statut de «petit marché». «Pour les pou- voirs publics, il est très difficile d'agir sur ce problème, justement parce qu'il dépasse nos frontières.» sur les règles qu'il met en place et qui entraînent l'«indisponibilité» des médica- ments. Ces règles se présentent sous diffé- rentes formes. «Le premier type concerne la prescription, qui porte bien son nom: il s'agit bien d'une PREscription, autrement dit d'une inscription préalable et non ultérieure», pré- cise M. Babylon, qui se montre partisan de la prescription en dénomination commune internationale (DCI). «La prescription en DCI trouve particulièrement son sens en service de garde». Il ajoute encore que la quantité prescrite est la quantité maximale absolue pouvant être délivrée. au remboursement. La substitution obliga- toire des antibiotiques et antimycosiques en est un bon exemple. «Les premiers mois suivant l'introduction du système, nous avons rencontré des difficultés considérables sur le plan de la disponibilité et de la gestion des stocks. Dans 0,3% des cas, le médecin notait une objection thérapeutique. Avec beaucoup d'insistance, il est également possible d'obtenir une dérogation de la part du phar- macien, en cas de force majeure. Celle-ci est invoquée dans 2% des prescriptions.» Les pharmaciens en ont assez des règles relatives au chapitre IV. «De plus en plus de problèmes se manifestent à cause du délai déraisonnable entre la demande et la délivrance d'une attestation. Les mutualités pointent du doigt le ministre qui veut économiser 20 mil- lions d'euros, les médecins désespèrent et sont noyés sous la charge administrative. Enfin, le pharmacien risque de devenir la victime de cette situation, car les montants en suspens dus aux attestations en attente augmentent de façon exponentielle. Une enquête montre que les crédits atteindraient 3 à 6.000 euros. Si rien ne change, nous allons devoir passer au paiement au comptant», avertit le président de l'APB. ne s'y retrouvent plus. «Ils ne comprennent pas pourquoi leur médicament n'est pas dispo- nible. Une bonne communication est dès lors primordiale, avec le patient, mais aussi entre médecin et pharmacien. En cas de problème, ces derniers peuvent se contacter et recher- cher ensemble la meilleure solution pour le patient. Il est également important que le médecin et le pharmacien lui fournissent des informations exactes et univoques. Il est donc préférable d'éviter de faire passer la commu- nication entre médecin et pharmacien par le patient», conclut le président de l'APB. des pharmaciens et des patients coeur des médecins de notre pays. Toutefois, la crise économique et financière actuelle met ce principe à rude épreuve. L'Absym a récemment organisé un symposium où ce problème a été examiné sous divers angles. |