quissé la situation des hôpitaux en trois points qui permettent immédiatement a) la majeure partie des institutions hos- devoir bientôt rénover leurs infrastruc- tures ou en construire de nouvelles; passer de 60% à 10%. banques limitent les crédits de longue durée, il est impératif de trouver des formules alter- natives pour répondre aux besoins financiers des hôpitaux, formules qui pourraient consis- ter, par exemple, à partager les emprunts sur plusieurs banques, s'assurer la contribution de la Banque d'Investissement Européenne, développer des partenariats public-privé (PPP) ou encore recourir aux marchés des obligations... vue politique Witmeur (chef de cabinet du ministre- président de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles et président du CA du CHU Brugmann) et Françoise Lannoy (Chef de Cabinet de la ministre de la Santé et de l'Action sociale de Wallonie) ont précisé les contours institutionnels, financiers mais aussi politiques du financement des infrastruc- tures, rappelant qu'il s'agit d'une compé- tence partagée entre les entités fédérées et l'autorité fédérale, laquelle intervient pour la part non-subsidiée par les premières selon la répartition reprise au tableau 1. via la sous partie A1 du Budget des Moyens Financiers et leur répartition entre les entités fédérées sont fixés dans un protocole d'accord et un calendrier de construction. Selon la clé de répartition, le droit de tirage au niveau fédéral s'établissait pour la Wallo- nie à 785.000.000 euros (2). Or, comme le souligne Françoise Lannoy, ce budget s'avère bien insuffisant puisqu'une enquête effectuée en 2007 a permis de chiffrer les besoins wallons à hauteur de 1.602.850.000. Un programme d'inves- tissement 2008-2018 a ensuite été établi et les premiers projets entamés. Au 30 juin 2012, les projets restant à concrétiser étaient évalués à plus d'1.300.000.000 dont 725.000.000 pour le public et 635.000.000 pour le privé. estimés à 1.011.000.000 dans un contexte triplement affecté par l'affaiblissement de la structure bilantaire de l'hôpital consécutive à la participation diminuée de l'Etat fédéral (40/60 versus 90/10), l'incertitude institu- tionnelle liée au futur transfert de compé- tences et enfin l'impact sur les banques des mesures de régulation de Bâle III. Ce sont en dité (3) destinés à renforcer la qualité des fonds propres, ainsi que la prise en compte du risque de contrepartie et du risque sys- témique qui commandent la limitation des crédits proposés aux institutions hospita- lières. (4) gouvernance il faut rappeler que selon l'accord de gou- vernement pris en octobre 2011, le transfert de compétences vers les communautés devraient rendre celles-ci «compétentes pour services, programmes de soins, fonctions... hospitaliers doivent répondre pour être agréés» et se voir transférer la gestion des parties A1 et A3 du BMF. importants politiquement. En effet, le trans- fert libère de «nouveaux leviers importants pour (re)définir et mener une stratégie inté- grée de santé et d'aide aux personnes». Mais il l'est aussi financièrement puisqu'après 2015, il y aura un nouveau «calendrier issu d'une négociation à venir sur de nouvelles clés de répartition entre entités; correspondant aux dépenses réelles d'investissements de tous les hôpitaux, y compris académiques». Witmeur, constitue une opportunité pour refondre le modèle de gouvernance avec la santé, la politique des aînés et l'aide aux personnes; les normes, le financement et les contrôles dans un cadre régionalisé et non communautarisé où le rôle des partenaires sociaux et la gestion paritaire sont préservés et où une rationalisation des outils peut s'opérer (5). Sur le versant financier, dans le contexte so- cio-économique difficile que l'on connaît, les acteurs doivent composer avec un paysage bancaire dont les possibilités sont d'autant plus limitées que les accords de Bâle III de 2010 ont eu pour effet une «augmentation du coût en capital de l'activité bancaire». Cette augmentation implique «le renché- rissement du coût du crédit, la limitation de l'enveloppe disponible par type de secteur, et des exigences de sûretés ou de garanties plus élevées» (6). défi du financement? évoquée consiste en la possibilité de faire appel à la Banque Européenne d'Investis- sement. Mais, souligne Renaud Witmeur, il s'agit là d'une solution partielle, qui suppose ties institutionnelles. La garantie régionale sur les emprunts ban- caires constitue une exigence primordiale du secteur financier. Toutefois, c'est une requête que les autorités publiques doivent combiner avec l'exigence d'assurer l'équilibre budgétaire et financier de la Région elle- même. Or, cette combinaison est loin d'aller de soi dans la mesure où un stock élevé de garanties régionales augmente le risque sur le rating financier de la Wallonie, avec toutes les conséquences que pourraient avoir une dégradation de la notation de la région par les agences de notation de type Moody's. développé un projet de garantie dont les principes appliqués au secteur hospitalier seraient les suivants: la garantie rémuné- rée ne serait pas régionale, mais octroyée des hôpitaux le thème délicat et complexe des réponses à apporter aux besoins financiers des hôpitaux. L'enjeu est d'autant plus pressant que ces besoins ne cessent de croître en raison de la "vétusté" du parc hospitalier. Dans le même temps, la part des subventions publiques des infrastructures hospitalières tend à passer de 60% à 10%, tan- dis que les institutions financières frappées par la crise et de nou- velles contraintes réglementaires, limitent les crédits de longue durée. Sauf à trouver de nouvelles alternatives, la tension entre la demande et l'offre risque de devenir rapidement insupportable. Ces alternatives ont été explorées sous leurs différentes facettes politiques, économiques et juridiques par Renaud Witmeur, Françoise Lannoy, le Pr Eric De Keuleneer et Maître Kim Moris. prioritaires prioritaires évalués à plus d'1.300.000.000 dont 725.000.000 pour le public et 635.000.000 pour le privé. |