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Le Spécialiste
12-11
5 décembre 2012
www.lespecialiste.be
une trachéotomie et qui, par conséquent, ne
peuvent plus parler. Il nous est parfois très
difficile de comprendre ce qu'ils veulent nous
dire»
, explique le Dr Bart De Naeyer, qui
travaille en radiothérapie et pour 2/10
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de
son temps dans l'équipe mobile des soins
palliatifs. «Le problème de communication
peut être très important à ce moment-là:
alors qu'ils parlent de leur douleur, il arrive
qu'on comprenne autre chose, quand ce n'est
pas le patient lui-même qui a des difficultés à
comprendre ce qu'on lui demande»
.
Respect des règles d'hygiène
«C'est certainement un outil qui va nous être
utile pour mieux répondre aux besoins des
patients alités en soins palliatifs»
, considère le
Dr Jean-Claude Legrand, Chef de service de
Médecine interne et responsable du centre de
référence Sida de Charleroi. Jusqu'à présent,
l'équipe soignante utilisait des feuilles de
papier et un crayon pour communiquer
mais certains patients privés de la parole
ont également des difficultés pour écrire
des mots lisiblement. «Cela ressemble
souvent à des gribouillis que nous sommes
incapables de lire et cela prend du temps à
déchiffrer. Nous nous sommes dès lors inspirés
d'expériences dans d'autres pays. C'est ainsi
que les infirmiers et les médecins responsables
de l'unité ont eu l'idée de développer cet écran
tactile. Aujourd'hui, l'usage des tablettes est
de plus en plus fréquent mais quand ils l'ont
imaginé à l'époque, c'était encore très rare.
Il faut dire que la souris, comme les touches de
clavier, ne conviennent pas pour nos patients»
.
Le classique iPad ne convenait pas non plus
pour ce type de patients nécessitant des
appareils renforcés pour éviter la casse, et
éviter leur vol (ils sont équipés d'un système
antivol). Sans compter que ces écrans doivent
répondre à des critères stricts d'hygiène
hospitalière pour éviter toute infection
nosocomiale. «Nous nous efforçons de
dispenser des soins médicaux et infirmiers de
qualité en respectant les règles hospitalières,
notamment d'hygiène, et en apportant à côté
de cela une qualité de vie au patient,
ce qui entre parfois en conflit avec les mesures
d'hygiène: introduire une perruche ou un chat
à l'hôpital n'est pas forcément bien vu de la
direction de l'hôpital. Cet outil nous semble
dès lors un excellent compromis. On n'a
aucun problème à le transporter de chambre
en chambre, même si notre idée est bien sûr
de le laisser au patient et lui permettre de
l'utiliser chaque fois qu'il le souhaite ou qu'il
en éprouve le besoin»
. Cet infectiologue
ajoute que l'on peut être étonné de voir se
développer, à côté de l'aspect relationnel si
important dans un service de soins palliatifs,
un tel outil que certains considéreront «froid
et technique». «Pourquoi pas?», répond-il.
Pourquoi, en effet, la technique n'aurait-elle
pas son rôle pour aider au mieux les patients
et contribuer à améliorer dans ce cas leur
bien-être quand ils sont en fin de vie?
Thierry Goorden
JS0278BF
La Polyclinique de Louvain-la-Neuve propose
13 cabines de consultations, une salle
de réunion, une salle réservée aux actes
techniques (endoscopie,...) ainsi qu'un centre
de prélèvements. Des appareils d'imagerie
médicale (radiologie conventionnelle,
échographie) et de densitométrie seront
installés prochainement.
Rappelons que la Clinique Saint-Pierre
d'Ottignies exploite déjà depuis plusieurs
années des activités ambulatoires à Louvain-
la-Neuve, Wavre, Jodoigne et Perwez. Elle sera
le gestionnaire de la nouvelle polycinique.
«Les Cliniques universitaires Saint-Luc
souhaitaient depuis longtemps développer
une activité médicale à Louvain-la-Neuve,
site "historique" de l'UCL»
, précisent les
promoteurs de ce rapprochement. «Un
tel développement ne pouvait s'envisager
qu'en collaboration avec la Clinique Saint-
Pierre d'Ottignies, hôpital situé à proximité
de Louvain-la-Neuve, qui possède des
collaborations médicales avec d'autres
hôpitaux, dont les Cliniques Saint-Luc.
Un exemple très fort de cette collaboration est
le Service universitaire UCL de radiothérapie,
une extension du service de radiothérapie de
Saint-Luc au sein de la Clinique Saint-Pierre.»
La Polyclinique, située à proximité de la
Grand place, est accessible du lundi au
vendredi de 8h à 18h30. Les étudiants
de l'UCL ont désormais durant les jours
ouvrables une offre de soins ambulatoires
complète et variée à deux pas de leurs kots.
Renseignements:
www.polycliniquelln.be
A.T.
Ouverture de la
Polyclinique
de Louvain-la-Neuve
La Clinique Saint-Pierre d'Ottignies et les Cliniques universitaires
Saint-Luc ont uni leurs forces pour ouvrir la Polyclinique de Louvain-
la-Neuve au coeur du campus. Les médecins des deux institutions y
tiennent des consultations dans de nombreuses spécialités.
Les concepteurs du projet
sont partis de l'idée du
très populaire «tableau
magique» utilisé par
les enfants et s'en sont
inspirés pour les patients
en fin de vie.
Ces écrans doivent répondre à des critères stricts
d'hygiène hospitalière pour éviter toute infection
nosocomiale.
LA VIE DES HÔPITAUX