clé du traitement des syndromes coronariens antiagrégant à l'acide acétylsalicylique. De ce point de vue, le ticagrelor a plusieurs arguments à faire valoir. D'abord, son activation ne dépend pas du métabolisme hépatique. Ensuite, il produit une inhibition rapide, puissante et constante du récepteur P2Y12. Dans l'étude de référence PLATO (1), celle-ci s'est traduite par une réduction significative des risques de décès cardiovasculaires et des infarctus myocardiques en comparaison avec le clopidogrel chez des patients avec un SCA, quelle que soit leur prise en charge. plaquettes et leur agrégation jouent un rôle prépondérant dans la propagation de la thrombose artérielle. Elles constituent par conséquent une des principales cibles du traitement du SCA. du segment ST, on ajoute à l'aspirine un inhibiteur du récepteur «P2Y12» de l'ADP afin d'améliorer l'antiagrégation plaquettaire. Les 3 produits disponibles sont le clopidogrel, le prasugrel et le ticagrelor. dont les métabolites actifs se lient de manière irréversible aux récepteurs P2Y12 et empêchent la liaison de l'ADP. Le ticagrelor est un antiagrégant plaquettaire actif par voie orale d'une nouvelle classe chimique agissant tout à fait différemment: il s'attache de manière réversible au récepteur P2Y12, sans interférer avec la liaison de l'ADP, mais inhibe par contre le changement conformationnel du récepteur induit par sa liaison à l'ADP (2). produit une inhibition plus rapide, plus puissante et davantage constante du récepteur P2Y12 que le clopidogrel (3). En outre, le rétablissement de la fonction plaquettaire est plus rapide sous ticagrelor (3). Néanmoins, par mesure de précaution, le traitement par ticagrelor doit être interrompu 7 jours avant intervention chirurgicale (2). l'AAS, est indiqué dans la prévention des événements un syndrome coronaire aigu (angor instable, NSTEMI STEMI), incluant les patients traités médicalement et ceux traités par une intervention coronaire percutanée ou un pontage aorto-coronaire. Le tigralor est remboursé par l'INAMI dans ces indications, sous certaines conditions en catégorie b selon le chapitre IV, c.-à-d. avec contrôle a priori pour une seule période de 12 mois (2). enthousiastes à propos du ticagrelor. En cas de NSTEMI (recommandations de 2011; est recommandé pour tous les patients à risque modéré à haut d'événements ischémiques (par exemple troponines élevées), quelle que soit la stratégie thérapeutique initiale et notamment ceux pré-traités par clopidogrel (qui devrait être stoppé dès que le ticagrelor est administré) (recommendation IB). En cas de STEMI (recommandations de 2012; EHJ 2012;33:2569-619), une bithérapie antiagrégante combinant AAS et ticagrélor ou prasugrel (chez les patients non encore traités par clopidogrel, âgés de < 75 ans et sans antécédent d'AVC ou d'accident ischémique transitoire (AIT)) doit être mise en oeuvre chez tous les patients durant une période allant jusqu'à 12 mois après l'incident (recommendation IB). dans les recommandations reposent sur les résultats de l'étude clinique comparative de phase III PLATO (1) menée hospitalisés pour un angor instable, un NSTEMI ou un STEMI clopidogrel en association avec l'AAS. du critère composite de jugement principal (décès cardiovasculaires, infarctus du myocarde, AVC non mortels) a été significativement plus faible sous ticagrelor que sous clopidogrel (9,8 vs 11,7%, RRR: -16%, p < 0,001) (Figure 1). Cette réduction a concerné les décès CV (4,0 vs 5,1%, p = 0,001) et les infarctus du myocarde (5,8 vs 6,9%, p = 0,005), mais pas les AVC. pose de stent. Le ticagrelor a réduit l'incidence des throm- boses de stent définitives (définies selon le consensus de l'ARC) de 33% par rapport au clopidogrel (1,3 vs 1,9%, p = 0,009). (STEMI/NSTEMI/angor instable), le mode de prise en charge (traitement invasif ou médicamenteux), la présence ou non d'un diabète ou d'une insuffisance rénale. non liés à des pontages a été compensé par une réduction de saignements majeurs liés à des opérations de pontage, de sorte que les taux de saignements majeurs ont été compa- rables dans les 2 groupes de traitement. mandé (2). Chez les patients ayant un syndrome coronaire aigu, l'arrêt prématuré de tout traitement antiagrégant pla- quettaire, y compris par ticagrélor, augmente le risque de décès d'origine cardiovasculaire ou d'infarctus du myocarde. Par conséquent, les interruptions prématurées de traitement doivent être évitées. Les oublis d'une dose doivent aussi être évités. En cas d'oubli, le patient ne prendra qu'un seul com- primé de ticagrelor de 90mg, à l'heure de sa prise habituelle suivante. Les patients traités par clopidogrel peuvent direc- tement passer au ticagrelor si besoin. sance rénale modérée à sévère ou hépatique légère (les insuffisances hépatiques modérées à sévères constituant une contre-indication). On ne dispose à ce jour d'aucune donnée pour les patients dialysés. 1. 12 11 10 8 7 6 5 4 3 2 1 0 aplan-M primaire (décès cardiovasculaires, infarctus du myocarde, AVC non mortels) au cours du temps en fonction du régime antiplaquettaire dans l'étude PLATO. |