l'introduction du remboursement de la Tavi par le Fonds spécial de solidarité fait suite à une action en qui voulaient obtenir le remboursement des frais. Les patients ont gagné en justice contre l'Inami. «Ce procès a forcé l'Inami à prendre rapidement l'initiative afin d'éteindre l'incendie. L'institut a créé en urgence une réglementation pour l'octroi d'une aide via le Fonds spécial de solidarité (FSS). Ce système est volontairement restrictif pour éviter que les 900 patients qui ont déjà bénéficié du placement d'une valve Tavi ne réclament à l'Inami le remboursement de cette intervention. Le Comité de proposé au Comité de l'assurance de l'Inami d'inscrire le stent valvulaire (Tavi) dans la liste limitative des prestations médicales innovantes pour permettre au Fonds spécial de solidarité (FSS) d'accorder une intervention financière aux patients chez qui ce type de valve est indiqué. Rappelons que le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) a examiné à plusieurs reprises l'opportunité de l'implantation transcathéter de valves aortiques (1). En se fondant sur les résultats de l'étude PARTNER (Placement of AoRtic TraNscathetEr valve), le KCE recommande actuellement de rembourser l'opération à un groupe restreint et bien délimité de patients. «Il s'agit de personnes chez qui l'opération classique est impossible pour des raisons anatomiques, par exemple suite à un région du coeur ou suite à des interventions répétées du thorax. Il s'agit de 25 à 30 patients par an pour la Belgique, soit environ 10% des patients chez lesquels une valve cardiaque est implantée par voie transcathéter à l'heure actuelle.» la valve Tavi pour les patients qui peuvent encore subir l'opération classique, même s'ils courent un risque opératoire important ou pour les patients présentant des comorbidités trop importantes que pour tirer un avantage substantiel d'une opération de ce type. Lors de sa séance du 31 octobre, le Comité de l'assurance a décidé de limiter l'intervention de 12.000 euros pour la valve Tavi et tous les accessoires nécessaires à l'implantation. En outre, chaque patient ne pourra bénéficier que d'une seule aide du fonds. Le Comité de l'assurance estime qu'il est impossible de déterminer le nombre de demandes que le Collège des médecins- directeurs recevra dès que l'implantation transcathéter de la valve aortique sera inscrite dans l'article 25 quater (qui permet ce type de financement (NDLR). «Le KCE estime le nombre de cas entre 25 et 30 par an. Ceci représente donc un coût de 300.000 à 360.000 euros par an à charge du budget du Fonds spécial de solidarité», précise le Comité de l'assurance. que le prix catalogue de ce type de valve s'élève en réalité à 20.000 euros, un montant qui peut baisser à 18.000 euros lors d'un achat groupé. En outre, ce prix ne concerne que la valve. «Le KCE évalue dans son étude que seulement 25 à 30 valves Tavi sont nécessaires par an en Belgique et prévoit un Fonds spécial de solidarité. Soit, mais dans les faits, il y a dix fois plus d'opérations, mais seuls les fournisseurs de ces valves connaissent le nombre exact puisqu'elles ne sont pas remboursées. Chaque centre qui implante des valves Tavi le fait 20 à 30 fois par an. La Belgique est le seul pays au monde où ces valves ne sont pas encore remboursées.» Le président de l'Absym craint qu'à cause de l'inscription des valves Tavi au Fonds spécial de solidarité et du contexte budgétaire actuel, le remboursement via la nomenclature de ce matériel ne soit reporté aux calendes grecques. Lors du vote au Comité de l'assurance, le Dr Moens s'est abstenu d'approuver cette décision. Que se passera-t-il lorsque le quota maximal annuel des 30 cas sera dépassé? «Cela fonctionnera comme cela fonctionne actuellement: soit l'hôpital ou le patient paiera tout, soit il y aura une répartition des coûts entre les parties concernées.» chaque année 12.000 euros pour le placement d'une valve Tavi à une vingtaine de patients. Marc Moens, président de l'Absym, estime que le budget prévu par le Comité de l'assurance est insuffisant pour couvrir les besoins réels. la nomenclature» devrait accorder un budget global aux centres qui placent des valves Tavi plutôt que de vouloir leur imposer des critères de sélection des patients qui ne correspondent pas aux guidelines internationales. |