![]() dans le domaine de la pédiatrie. Percentile en a effectué une sélection. 0999F (Figure 1) qui, en raison de leur localisation, peuvent parfois donner lieu à des situations graves, voire mortelles, comme dans le cas d'une obstruction des voies respiratoires. Voilà quelques années, des clini ciens français découvraient «par hasard» (la célèbre «sérendipité») qu'un bêtabloquant nommé propanolol pouvait ralentir la croissance des hémangiomes infantiles (1). Menée par le dr Marcia hogeling (dermatologie pédiatrique, sydney Children's hospital, australie) et ses confrères, l'étude doit être replacée dans ce contexte. L'équipe s'était fixé comme objectif d'approfondir l'exploration du potentiel clinique du propanolol dans le traitement de l'hémangiome infantile par le biais d'une étude randomisée, contrôlée avec placebo (2). dans ce cadre, du voie orale à des enfants (n = 40; âge: 9 semaines à 5 ans) souffrant d'un hémangiome infantile focal ou segmentaire. Les résultats parlent d'eux mêmes: chez tous les patients du groupe thérapeutique, la croissance tumorale s'est arrêtée brutalement après la quatrième semaine et les différences de volume, de couleur (rouge), d'intensité et d'élévation de la tumeur sont restées significatives entre les deux groupes tout au long de la période d'étude (24 semaines). Le traitement à base de propanolol a d'ailleurs été bien toléré et des troubles tels qu'hypotension, brady cardie ou hypoglycémie n'ont été constatés chez aucun des enfants. ticostéroïdes systémiques (gold standard), qui n'offraient d'ailleurs pas toujours une réponse thérapeutique cohérente et dont le profil d'effets secondaires n'était pas très enviable non plus (notamment insuffisance surrénalienne, gastrite, hypertension et troubles de croissance). C'est cette raison qui a poussé le dr Cynthia price (dermatologie et Chirurgie cutanée, Miller school of Medicine, university of Miami, usa) et ses confrères à mettre sur pied une étude rétrospective multicentrique afin d'évaluer le profil d'efficacité/d'innocuité du propanolol pour l'héman giome infantile en le comparant directement avec des corticostéroïdes oraux (3). L'étude incluait au total 110 enfants et nourrissons: une réduction tumorale a été constatée chez 56 des 68 patients (82%) du groupe sous propanolol à savoir une clairance > 75% contre 12 des 42 patients (29%) du groupe sous corticostéroïdes. Le propanolol a en outre permis de réduire le nombre d'interventions chirurgicales et pré sentait une meilleure tolérance, avec un minimum d'effets secondaires. ajoutez à cela une plus grande rentabilité et aucun clinicien ne s'éton nera que les auteurs recommandent le propanolol comme traitement de première ligne d'un hémangiome infantile symptomatique ou associé à une malformation cosmétique. |