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Percentile
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Vol 17
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N°3
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2012
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que des lésions de surcharge peuvent se manifester sous la forme des
symptômes de l'apophysite, étant donné que les muscles sont sensible
ment plus courts que l'os en raison de la poussée de croissance. Ce cas
est d'autant plus fréquent si les muscles ne sont pas suffisamment éti
rés comme c'est souvent le cas chez les footballeurs (6, 7). il en résulte
qu'une traction chronique est exercée sur l'apophyse, occasionnant une
inflammation, voire un arrachement. Ce cas se rencontre fréquemment
dans les sports violents tels que le sprint, le football et le tennis. en
cas d'arrachement apophysaire aigu, l'athlète viendra consulter pour
une douleur aiguë à l'ischion (atteinte des muscles ischiojambiers par
exemple lors d'un sprint ou d'une contraction excentrique, par exemple
lors d'un coup de pied dans la balle), dans la partie antérieure super
ficielle de la hanche (arrachement du couturier et de l'épine iliaque
antérosupérieure, par exemple lors d'un shoot au football), dans la
partie antérieure profonde de la hanche (arrachement du massif spinal
inférieur à la suite d'une traction du rectus femoris lors d'un sprint ou
d'un shoot au football) (Figure 4a) ou même une douleur à la crête
iliaque (arrachement apophysaire du bassin en raison d'une tension des
muscles abdominaux lors d'un coup au tennis). une radiographie apporte
généralement une réponse définitive et la plupart des lésions se soignent
avec 4 à 8 semaines de repos suivies d'un étirement intensif des muscles
de la cuisse. L'apophysite peut également être chronique. il convient
alors de la visualiser à l'aide d'une irM qui révèlera un oedème de l'apo
physe (Figure 4b). elle permet aussi de poser un diagnostic différentiel
avec une tendinite, un déboîtement ou une déchirure musculaire. repos
et étirements seront également le traitement préconisé. pour finir, le
jeune athlète adolescent peut également venir consulter pour une sen
sation de craquement, douloureuse ou non, à l'avant de la face latérale
de la hanche. Ces symptômes sont souvent observés chez des athlètes
féminines avec une hyperlaxité. dans pareils cas, il convient de rassurer
l'athlète en lui expliquant que le tendon du psoas passe audessus de
l'éminence iliopectinée et qu'une bonne kinésithérapie de stabilisation
du bassin et du tronc donnera généralement lieu à une amélioration (8, 9).
des symptômes comparables d'un fascia lata se déplaçant sur le grand
trochanter peuvent être provoqués par un déséquilibre des forces entre le
muscle tenseur du fascia lata et le muscle grand fessier. des exercices de
tonification sont généralement efficaces.
La tendinite des adducteurs est fréquente chez les nageurs, les joueurs
de hockey et les footballeurs (10, 11). La pubalgie athlétique (12, 13)
est quant à elle un problème spécifique, mais difficile à traiter. elle est
caractéristique des athlètes effectuant beaucoup de mouvements d'accé
lération et effectuant des mouvements brusques avec le pied, comme les
joueurs de tennis, les footballeurs et les volleyeurs. Les muscles abdomi
naux et les adducteurs sont rattachés ensemble à la symphyse pubienne
et un déséquilibre des forces peut rompre cette attache commune ou don
ner lieu à une inflammation chronique. une douleur locale à l'aine sera
présente à l'adduction ou lors de «sit-up» avec résistance. une irM per
mettra de confirmer le diagnostic. Le diagnostic différentiel doit écarter
une hernie inguinale et une ostéite pubienne. L'ostéite pubienne ou une
Figure 2: (a) agé de 14 ans, ce joueur de hockey ressent des
douleurs dans les deux régions inguinales lorsqu'il pratique son
sport. Ces douleurs s'expliquent par un recouvrement trop important
de 45°, dont le maximum ne devrait pas dépasser 39°. Combiné aux
mouvements extrêmes pendant qu'il joue, le fémur (grosse flèche
noire) vient heurter la paroi de l'acetabulum (flèche fine). Le labrum
finira par se fissurer et occasionnera la douleur.
(b) Ce garçon de 15 ans adepte des sports de combat présente
une déformation du col du fémur (flèche épaisse) qui vient heurter
l'acetabulum lors de mouvements extrêmes. Cela peut occasionner
une déchirure du labrum et une lésion cartilagineuse douloureuses.
une ablation arthroscopique de cette excroissance osseuse
(flèche fine) peut alors s'avérer nécessaire.
Figure 3: (a) Cet athlète de 14 ans commence à présenter une
douleur dans l'aine droite à la fin des entraînements de tennis. a
première vue, le recouvrement acétabulaire semble normal, mais
une nouvelle mesure révèle que le recouvrement n'est que de 17°
au lieu de 25°. a l'avant, sa hanche n'est recouverte qu'à 10°.
(b) une ostéotomie périacétabulaire est alors la seule solution pour
que la tête du fémur soit recouverte à plus de 25°. Le sport peut
être le facteur qui va déclencher l'apparition des symptômes au
niveau de la hanche. une intervention sera nécessaire si l'approche
conservatrice n'offre pas d'amélioration suffisante.
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