![]() cheville est déplacé au niveau de l'arrièrepied et du métatarse. Cette «fausse» dorsiflexion est à l'origine d'une pression et de mouvement anormaux au niveau de l'articulation sousastragalienne déjà trop souple, ce qui entraîne un accroissement de la déformation en pied plat avec, souvent, des douleurs au pied et à la cheville. L'étirement des muscles gastrocnémien et/ou soléaire revêt une importance cru ciale en présence de cette affection. Lorsque le raccourcissement est léger, celleci peut s'effectuer au moyen de stretching ou d'une série de plâtres d'extension. en cas de raccourcissement considérable ou de correction insuffisante, la chirurgie (allongement du muscle ou tendon trop court) est indiquée. s'il n'est pas traité, ce type de pieds plats peut entraîner des troubles et des déformations sévères à l'âge adulte (4). position relâchée ou lorsque l'enfant se tient sur les orteils, on parle d'un pied plat rigide. Celuici est souvent dû à une coalition tarsienne, même si, dans de rares cas, il peut être associé à un astragale vertical congénital, à une arthrite juvénile idiopathique, à une infection ou à une tumeur. une coalition tarsienne se caractérise par une synostose congé nitale de plusieurs os du tarse due à l'échec de la différenciation et de la segmentation du mésenchyme primaire. Généralement cartilagi neuse ou fibreuse à l'origine, cette barre entraîne, lors de l'ossification des petits os du pied, une réduction de la mobilité qui peut occasionner des troubles chez un pourcentage limité d'enfants, en particulier à par tir du début de l'adolescence. d'un point de vue clinique, on constate une limitation ou une absence de mobilité de l'arrièrepied (sous astragalienne). une hyperlaxité ligamentaire et une mobilité accrue de la cheville peuvent parfois brouiller ce diagnostic et expliquent pourquoi les patients souffrant de cette affection du pied sont souvent victimes d'entorses de la cheville. Les douleurs sont généralement localisées au niveau de la coalition et, en cas de valgus plus prononcé, au niveau laté ral en raison de l'appui contre la malléole externe ou médial au niveau de la voûte plantaire affaissée. La coalition calcanéonaviculaire peut être diagnostiquée au moyen de la radiographie. pour une synostose astragalocalcanéenne, un Ct scanner ou une résonance magnétique nucléaire confirmera le diagnostic. Le traitement initial est toujours conservateur, avec des semelles orthopédiques ou une période d'immo bilisation avec un plâtre de marche. si les gênes persistent, une résec tion peut être envisagée pour certains types de coalition. toutefois, en cas de synostose de l'astragale et du calcanéum, il est souvent impos sible de pratiquer cette intervention sans endommager gravement l'arti culation et une fusion doit être réalisée (5). taire médiale ou haut coudepied. L'avantpied est fixé en équin jusqu'à l'arrièrepied. on constate généralement d'abord une position de flexion du 1 gressifs, le risque de pathologie neuromusculaire sousjacente est plus élevé qu'en cas de pied plat. ainsi, environ la moitié des cas de pied creux progressif et/ou accompagné d'un varus du talon (pied cavovarus) ou d'orteils en griffe sont dus à une neuropathie progressive comme la maladie de CharcotMarietooth (atrophie musculaire péronière hérédi taire), un dysraphisme spinal, l'ataxie de Friedreich, etc. il est dès lors indiqué d'accorder une attention particulière aux réflexes et à la force lors de l'examen clinique, ainsi qu'à l'exclusion de la présence d'une scoliose, de fossettes et d'une tache pileuse dans le cadre de l'examen myographie avec détermination de la vitesse de conduction nerveuse est recommandée (4, 11). ment sur les têtes métatarsiennes et le talon peut parfois conduire à une surcharge entraînant la formation de cals et des douleurs. dans ce cas, le port d'une semelle orthopédique avec coussin métatarsien per met de soulager ces symptômes. Le rôle des mesures conservatrices est toutefois limité. en effet, les orthèses, les exercices de renforcement musculaire et le stretching ne permettent pas de stopper la progression, mais uniquement de la ralentir. Lorsque le pied est encore souple, des ténotomies et/ou transferts tendineux sont réalisés par voie chirurgi cale. si la déformation du pied est déjà rigide, ces procédures doivent être complétées par des ostéotomies. La fusion des articulations est à éviter dans la mesure du possible, car elle provoque de l'arthrose à long terme. Néanmoins, l'objectif doit toujours être d'obtenir un pied plantigrade à la fin de la croissance, dans la mesure où un pied creux persistant devient de plus en plus incommodant au fil du temps (12). ment par l'exostose sur la face médiale de la tête du 1 à talons trop étroites. dans sa forme juvénile, des facteurs anatomiques (comme la forme des articulations et leur souplesse) jouent cependant un rôle plus important. il se manifeste aussi chez les jeunes enfants, en particulier les filles, et est souvent (jusqu'à 75%) dû dans ce cas à une transmission génétique maternelle (4). confortables sont les principaux symptômes. Le traitement conserva teur consiste à fournir des conseils sur les chaussures adéquates. ainsi, cellesci ne doivent pas avoir de talons trop hauts et comporter un es pace suffisant pour l'avantpied. toutefois, les jeunes femmes ne sont pas vraiment enchantées par ces conseils et les suivent donc rarement. L'utilité des semelles orthopédiques ou d'un dispositif à porter la nuit n'a pas été prouvée. si les douleurs persistent, une intervention chirurgicale s'impose à terme. Le rétablissement de l'anatomie, via la correction de l'angle intermétatarsien, de l'angle de la surface articulaire distale du 1 saire. pour ce faire, une intervention sur les parties molles au niveau de l'adducteur et de la capsule latérale, combinée à une ostéotomie de la partie proximale du 1 intervention doit être réalisée avec une extrême prudence. Même après ces procédures lourdes, il existe un risque de récidive de 10 à 15% (13). entraîner des difficultés à trouver des chaussures confortables. il est important de connaître l'évolution naturelle des différentes anoma lies. souvent, nous constatons que l'anomalie des orteils s'amplifie à |