![]() tébrale dans les trois plans de l'espace axial, sagittal et frontal d'un angle minimum de 10° dans le plan frontal. elle est la plus fréquente déformation structurale du rachis chez l'enfant et l'adolescent. elle apparaît dans la période prépubertaire et évolue pendant la crois sance, sans relation avec un autre processus pathologique décelable, ce qui la distingue des scolioses dites non idiopathiques, par exemple neurologiques ou malformatives. sa prévalence est de 23% dans la population adolescente. 80% des enfants atteints de scoliose idiopathique sont adolescents et seulement 1% ont moins de 3 ans (1). elle reste une énigme étiologique. plusieurs facteurs ont été suspectés dans son développement: génétiques, endocriniens, histologiques et neurologiques (2). La Scoliosis Research Society (srs) a proposé de différencier la sco liose idiopathique en fonction de l'âge d'apparition (3): scoliosis), scoliose diagnostiquée avant l'âge de 5 ans, a été introduit, basé sur le fait que la plus grande vitesse de croissance des vertèbres se situe entre 0 et 5 ans (4) tion de la localisation de la courbure (thoracique, thoracolombaire, lombaire). il existe d'autres classifications radiologiques; une des plus complètes mais aussi des plus difficiles à appliquer est celle de Lenke (5). suite à une plainte d'asymétrie du dos ou des épaules faite par la fa mille, la médecine scolaire ou le médecin traitant. L'anamnèse est importante afin d'exclure les scolioses non idiopathiques en précisant les antécédents personnels et le développement psycho moteur depuis la naissance. L'appréciation de la croissance et de la maturation osseuse permet d'évaluer le risque évolutif de la déforma tion (6) siques dans la scoliose idiopathique. L'examen clinique général doit permettre d'exclure des signes de syn dromes (arachnodactylie, pectus carinatum, petite taille...). un examen neurologique de base est nécessaire afin d'exclure des signes plaidant pour une affection neurologique (7) frontal (Figure 1a), axial (Figure 1b) et sagittal. il précise la position des épaules, l'aspect symétrique ou non du pli de la taille et l'asymétrie du bassin. il permet aussi de mettre en évidence une gibbosité qui est le signe pathognomonique de la scoliose. elle se voit mieux lorsque le patient est penché vers l'avant. La souplesse et la réductibilité du rachis peuvent être évaluées par un examen clinique dynamique. Les radiographies simples de la colonne vertébrale complète (full spine) de face (Figure 2a) et de profil (Figure 2b) du patient debout conduisent au diagnostic. et permet d'évaluer l'équilibre du rachis dans les plans frontal et sagit tal (8, 9) étude de la croissance du patient par des critères tels que la courbe de croissance, le stade de maturation sexuelle (tanner) et le stade de maturation osseuse axiale (risser). L'évolution de cette scoliose sera suivie par des examens cliniques (sco liométrie) (Figure 3) et radiologiques répétés. sur la radiographie, l'angle de Cobb (Figure 4) permet de quantifier la déformation dans le plan frontal. une scoliose en fin de croissance avec un angle de moins de 40° a toutes les chances de ne plus évoluer; au contraire, un angle de plus de 45° s'aggravera progressivement de 1° à 2° par an après la maturité osseuse (10, 11). traitement orthopédique (corset), dont le but est de stabiliser la défor mation pour aboutir en fin de croissance à une déformation scoliotique modérée (inférieure à 40°), compatible avec une stabilisation et une vie active normale à l'âge adulte. Le traitement conservateur consiste en l'observation pour les scolioses de moins de 2025° en l'absence de notion d'évolutivité. Les scolioses de 2540° se traitent habituellement avec un corset (Figure 5). Les corsets sont efficaces seulement avant la fin de la maturation os seuse; à partir de risser 23, leur efficacité devient douteuse. Le patient et sa famille doivent être prévenus que le corset ne «guérit» pas la scoliose et qu'il peut même parfois ne pas être suffisant pour prévenir une évolution imposant un traitement chirurgical. il n'y a actuellement pas d'évidence scientifique quant à l'efficacité de la kinésithérapie pour corriger ou même stabiliser la scoliose. |