![]() développement des seins (thélarche), en moyenne à 10,8 ans. s'ensuit l'apparition de poils pubiens et axillaires, la ménarche intervenant environ 2 ans après le début du développement de la poitrine. il est troublant par ailleurs de constater, avec une étude menée aux etatsunis il y a quelques années, que le début de la puberté aurait tendance à apparaître un an plus tôt que ce qui est normalement attendu, sans montrer cependant de différence par rapport à ce qui est mentionné cidessus pour le début de la ménarche. Ce qui laisse planer quelques doutes quant à la validité des données récoltées auprès de cabinets de pédiatrie. et se manifeste par l'augmentation de la taille des testicules, suivie de l'augmentation de la production de testostérone par les gonades, provoquant la réduction de l'adiposité, l'augmentation de la masse maigre et la croissance. Les changements physiques sont précédés d'une augmentation de la pulsatilité des neurones de la Gnrh, suivie d'une augmentation de la pulsatilité de la Lh et de la Fsh, en particulier pendant la nuit. il est courant que la puberté commence à des âges différents, sans que cela soit considéré comme anormal. Cependant, on considère que la puberté est précoce lorsqu'elle se produit avant 8 ans chez les filles et 9 ans chez les garçons. Le spectre pathologique de la puberté précoce étant plutôt étendu, nous allons nous concentrer sur les aspects contemporains du diagnostic et de la gestion des formes les plus répandues de la puberté précoce, comme par exemple la puberté précoce centrale (ppC), et l'utilisation d'analogues de la Gnrh. filles et 9 ans chez les garçons devrait suffire à justifier une consultation endocrinologique. Chez les filles, la puberté se manifeste généralement par un développement précoce des tissus mammaires. dans le cadre de la puberté précoce, le développement précoce des tissus mammaires doit être différencié de la premature thelarche, maladie bénigne qui touche en général des bébés ou des petites filles et provoque un déve loppement des tissus mammaires sans autre manifestation de la puber té. dans ce cas, il n'y a généralement pas de maturation du squelette et la courbe de croissance reste normale. L'étiologie de cette maladie est cependant peu connue, bien que le postulat d'une sensibilité accrue aux taux circulants d'estrogènes ait été émis. Cependant, la premature the larche est diagnostiquée rétrospectivement et ne peut être confirmée avec certitude que lorsque d'autres problèmes pathologiques ont pu être écartés et que la patiente a été suivie pendant une période assez longue (au moins 1 an), de manière à pouvoir confirmer que d'autres signes de la puberté ne se sont pas manifestés entretemps. signes apparaissent tels qu'une croissance accélérée, une odeur cor porelle et une maturation avancée du squelette. Les poils pubiens ont aussi tendance à apparaître tôt, bien que non systématiquement. Cette constellation de symptômes suggère l'activation prématurée de l'axe hypothalamohypophysogonadique (appelé précocité centrale), et ce bien que la sécrétion de stéroïdes par les gonades due à des tumeurs ou à de gros kystes ovariens pourrait produire les mêmes effets. Le diagnostic différentiel de la puberté précoce centrale isosexuelle inclut les tumeurs de la zone hypophysaire/hypothalamique (il est très rare puberté précoce), les maladies infiltrantes du cerveau, un dysfonction nement global du cerveau (lésions cérébrales sévères, traumatismes, hémiplégie/quadriplégie spasmodique, malformations congénitales du cerveau) et l'irradiation du cerveau. Les neurofibromatoses, associées ou non à des tumeurs hypothalamiques, peuvent également provoquer parfois la puberté précoce centrale. au moins supérieur d'une année par rapport à l'âge normal, un examen endocrinologique est nécessaire. Les tests en laboratoire consistant à mesurer aléatoirement les gonadotrophines hypophysaires ne sont utiles pour déceler la puberté précoce que si ces taux sont très éle vés, les hormones étant hautement pulsatiles lors de la puberté, même au début. L'approche de Lucia Ghizzoni consiste en un test de stimula tion à la Gnrh dans le cadre d'une étude ambulatoire pour connaître la quantité approximative de gonadotrophines en réserve et prêtes à être diffusées, quantité qui varie en fonction de l'activation ou non de l'axe de la Gnrh. un pic de Lh démontre un chevauchement entre la prépuberté et la puberté précoce. dans le cas d'une Lh basse, la diffé rence de résultats entre les analyses conjuguée au manque de données normatives n'a pas permis de limiter les diagnostics de ppC, bien qu'il ait déjà été suggéré que le pic de Lh lors de la prépuberté doit se situer entre 3,3 et 5,0ui/L. La mesure des concentrations d'estradiol dans le sang n'a jusqu'à ce jour pas encore permis de distinguer la prépuberté de la puberté. en effet, des taux d'estradiol inférieurs à 20pg/ml ont été observés aussi bien chez des filles sans tissus mammaires que chez des personnes dont la puberté était marquée de longue date. La spectromé trie de masse en mode tandem (CLhp/sMsM) est aujourd'hui consi dérée comme l'étalonor pour mesurer les concentrations de stéroïdes dans le sang et offrir un autre type d'analyse chez les filles. des pathologies intracrâniennes insoupçonnées ont été découvertes chez 8% des filles et 40% des garçons sans manifestations neurolo giques cliniques ou signes de neurofibromatose. Le pourcentage d'en fants présentant des pathologies intracrâniennes insoupçonnées dimi nue avec l'âge. seules 2 à 7% des filles débutant une ppC entre 6 et 8 ans ont une pathologie insoupçonnée, et 1% seulement une tumeur de type gliome ou astrocytome. C'est la raison pour laquelle tous les gar çons avec une ppC et les filles de moins de 6 ans avec une ppC devraient réaliser une irM cérébrale. La controverse existe cependant toujours à ce propos pour les filles âgées de 6 à 8 ans avec ppC. dans tous les cas, les filles présentant des problèmes neurologiques avérés et un dévelop pement rapide de la puberté ont plus de risques d'être atteintes d'une pathologie intracrânienne et nécessitent donc un examen irM. la Gnrh permet de différencier une ppC d'une premature thelarche. en effet, les patientes présentant une ppC ont un utérus et des ovaires plus volumineux que celles en stade prépubère ou qui ont une premature thelarche. La longueur de l'utérus est située entre 3,4 et 4,0cm dans le cas d'une ppC. L'échographie endométriale est par ailleurs très spé cifique (100%) mais moins sensible (42%87%). Le volume d'un ovaire pubère se situe entre 1 et 3mL. d'acné et de poils pubiens résulte pratiquement dans tous les cas d'un |