17
Pharma-Sphere 168
Novembre 2011
mais avec de la metformine) et ces patients ont été suivis pendant
52 semaines. Il restait 323 patients avec une HbA1c > 7%. Parmi
eux, 161 patients ont été randomisés vers un traitement poursuivi
par liraglutide et metformine, tandis que les 162 restants ont été
randomisés vers le liraglutide, la metformine et l'insuline détémir
(analogue de l'insuline à longue durée d'action).
Après 52 semaines, l'HbA1c a augmenté chez les patients sous
liraglutide-metformine avec une HbA1c supérieure à l'objectif (une
moyenne d'environ 7,7% après la phase de démarrage) de 0,01%,
tandis que chez les patients qui recevaient en plus de l'insuline,
l'HBA1c diminuait de 0,50% après un an de traitement (p < 0,0001).
Remarquons que, chez les patients qui avaient déjà atteint l'objectif
d'HbA1c après la phase de démarrage (les 498 patients sous lira-
glutide-metformine), l'HbA1c moyenne restait sous 7%. A la fin de
l'étude, 21,5% des patients sous liraglutide et metformine ont at-
teint une HbA1c < 7%, tandis que 51,9% des patients sous ce traite-
ment complété par de l'insuline atteignaient l'objectif de l'HbA1c.
Chez 72,7% du groupe suivi, l'HbA1c demeurait 7%.
En ce qui concerne le poids corporel après un an, il s'est avéré que,
chez les patients recevant de l'insuline en plus, la perte de poids
d'environ 3,5kg obtenue avec la double thérapie (liraglutide et met-
formine) a pu être maintenue. Les patients restant sous liraglutide
et metformine perdaient environ 5kg. Enfin, aucun patient dans
l'étude n'a présenté un épisode majeur d'hypoglycémie. Une légère
hypoglycémie a été constatée dans 0,228 épisode par an chez des
patients traités par la combinaison d'insuline, de liraglutide et de met-
formine. Ces données scientifiques indiquent donc que la combinai-
son d'un analogue de la GLP-1 et de l'insuline est efficace et sûre chez
des patients atteints d'un diabète de type 2, tandis que l'incidence de
l'hypoglycémie est faible et que le poids corporel est préservé.
Les gliptines protègent-elles le coeur ?
Bon nombre de recherches examinent les possibles effets secon-
daires des nouveaux antidiabétiques commercialisés ces dernières
années. C'est le cas notamment des incrétines, des hormones enté-
riques naturelles qui stimulent la libération d'insuline au départ du
pancréas après les repas. Deux types de médicaments agissant
au niveau des incrétines ont été développés: d'une part, des sub-
stances qui freinent la dégradation de l'incrétine naturelle, à savoir
les inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 ou DPP-4 (les gliptines) et,
d'autre part, les analogues de l'incrétine. En examinant les risques
cardiovasculaires potentiels des DPP-4 durant les études, les cher-
cheurs ont remarqué, à leur grand étonnement, que les gliptines
pourraient avoir un effet cardioprotecteur.