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EDITORIAL
Spécialiste
®
Le
N°13-16
9 octobre -
22 octobre 2013
Charleroi X
bimensuel
P913976
L'actualité des médecins spécialistes
www.
le
specialiste.be
Jan Stroobants, urgentiste
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La baisse des honoraires plombe les
comptes hospitaliers
En 2012, les hôpitaux généraux belges ont produit des revenus à hauteur de 13,9 milliards
, soit seulement 3,4% de plus qu'en 2011. La récente étude Maha (Model for automatic
hospital analyses) de Belfius révèle que l'augmentation du chiffre d'affaires global du
secteur hospitalier a été sensiblement impacté par les mesures d'économies prises par le
gouvernement sur les honoraires des médecins en 2012 (130 millions d'euros) et en 2010, et
par une diminution du budget des produits pharmaceutiques. Rappelons que les honoraires
représentent 40,07% du chiffre d'affaires des hôpitaux.
La décision prise ce 30 septembre par le Comité de l'assurance de l'Inami de réaliser une
nouvelle réduction des honoraires des médecins (lire en page 2) en 2014 devrait, à l'avenir,
avoir également une influence négative sur les résultats des hôpitaux.
29 hôpitaux dans le rouge
L'année passée, en raison de la forfaitarisation accrue d'une série de médicaments, la
contribution positive de la pharmacie au résultat financier des hôpitaux a chuté de
pratiquement un tiers par rapport à la période 2008-2010. Les auteurs de l'étude Maha
rappellent cependant que «la marge positive réalisée par les hôpitaux généraux grâce à la
pharmacie et aux services médico-techniques joue un rôle important pour compenser le sous-
financement existant au niveau du budget des moyens financiers (BMF).»

En 2012, plusieurs postes de recettes ont légèrement augmenté: le BMF (38,9% du chiffre
d'affaires) de 3,6%, les forfaits (+7,2%), la dialyse (+2%) et les conventions Inami sur les diabètes et la chimiothérapie. Ces hausses
expliquent la légère augmentation du chiffre d'affaires global du secteur. Au niveau des dépenses, les coûts salariaux continuent à
augmenter (+5,3%).
En se basant sur les comptes des hôpitaux publics et privés, l'étude Maha révèle que le nombre d'hôpitaux «dans le rouge» augmente. En
2011, 13 hôpitaux généraux présentaient un résultat comptable négatif. Ce groupe est passé à 17 en 2012. En outre, 29 institutions ont
enregistré un résultat d'exploitation courant négatif l'an passé, pour 25 en 2011.
Vincent Claes
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Changer de voiture sans
exploser votre facture
fiscale
Financer l'encadrement
par la sous-prescription?
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9/11: I have a nightmare!
Des discussions sans fin sur la défini-
tion de l'urgence. Des accusations de
recours abusif aux infrastructures de
soins commis en toute connaissance de
cause. Des négociations sur le qui, quoi,
quand et comment de la gestion des
problèmes (médicaux) inattendus.
On en viendrait parfois à avoir l'impres-
sion que chaque citoyen belge veut
faire valoir sa loi dans le domaine des
soins urgents ­ en acceptant certes
très démocratiquement que les autres
fassent de même, mais en estimant
néanmoins (autre reflet d'une menta-
lité typiquement belge) que ses propres
règles devraient s'appliquer en priorité!
La vérité, c'est que cela ne fait pas rire
les médecins et que les patients ne s'en
portent finalement pas mieux.
Lorsque j'ai revu récemment les images
du légendaire discours de Martin Luther
King, j'ai été pris d'une saine jalousie.
Non seulement le grand homme avait
un rêve, mais il a eu la chance de pou-
voir le partager. Même son assassinat
n'a pas pu empêcher son héritage spiri-
tuel de lentement prendre forme!
Si les soins aux patients sont en grande
partie planifiables, ce n'est malheu-
reusement pas toujours le cas. Pénible
et angoissante pour le malade, cette
part d'imprévu est aussi éminemment
délicate pour ceux qui le soignent, en
particulier lorsqu'il est question de sa
facette la plus dramatique: l'urgence
médicale.
Qu'est-ce qui nous empêche d'organi-
ser ces soins non planifiables d'une ma-
nière suffisamment performante pour
assurer aux patients une prise en charge
efficace sans imposer aux prestataires
de soins un engagement qui dépasse
les limites de l'acceptable? Le fait de
réfléchir en termes de soins planifiables
ou non permettrait en tout cas de les
organiser de manière plus simple et
plus claire que les éternels débats sur le
degré d'urgence. Il serait aussi souhai-
table que, en vue de mener à bien leur
mission sociétale commune, des struc-
tures telles que les hôpitaux, les asso-
ciations de médecins, etc. se mettent
à collaborer de façon concrète autour
d'un modèle reposant sur ce point de
départ. Ce serait un soulagement pour
tous les médecins que de pouvoir se
concentrer sereinement sur ce qui est
réellement important, sans devoir per-
pétuellement se débattre dans des
situations kafkaïennes héritées d'une
évolution historique, et qui rendent
aujourd'hui impossible tout recours à
la logique et au bon sens. Idéalement,
la collaboration dans le cadre des soins
non planifiables suppose un travail en
commun en un même lieu et, si pos-
sible, un agrandissement d'échelle.
S'il ne fait aucun doute que les struc-
tures existantes doivent être prépa-
rées de façon rationnelle à s'adapter
à une situation nouvelle, il me semble
tout aussi évident que des analyses
devront déterminer dans quelle mesure
cet objectif est aussi réalisable dans la
pratique sans perdre en qualité. Je suis
curieux de connaître l'avis des autres
à ce sujet.
Mais en tout cas, Martin Luther, merci
pour le conseil!
9/11: I have a dream!
,
Pas d'argent
pour de nouvelles
initiatives
2
BUDGET 2014 DES SOINS DE SANTÉ
L'expérience des
cliniques St-Jean
et St-Luc
17 et 23
ONCOLOGIE
JS0787F
La chirurgie régulée par
l'Europe
PAGE 5
Le dossier suivra
le patient
3 et 4
TRANSFERT DES COMPÉTENCES
PAGES 28-29
Echos de l'ERS