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Le Spécialiste
13-16
9 octobre 2013
www.lespecialiste.be
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n regroupant de façon coordonnée 12
pôles d'expertise (chirurgie plastique,
dermatologie, neurochirurgie, gynéco-
logie...), la Clinique du cancer de Saint-Jean
(Bruxelles) intègre toutes les facettes de
l'oncologie. «A chaque stade de la maladie,
les équipes médicales travaillent de façon
concertée afin d'assurer une prise en charge
globale. La taille de la clinique et la flexibi-
lité du programme permettent de raccourcir
le délai de prise en charge rapide du patient
par rapport à la moyenne généralement
observée»
, expliquent les responsables du
projet. Cette interaction a même été pensée
du point de vue architectural puisque dans
les cabinets de consultation de la Clinique
du sein, des portes latérales permettent au
médecin de demander l'avis d'un confrère
d'une autre spécialité durant la consultation.
L'infirmière chef d'orchestre
Lors de la présentation du service, le
Dr Benoît Hermans, dynamique directeur
médical de l'institution, a insisté sur le rôle
de l'infirmière de coordination, véritable «fil
rouge» pour le patient durant sa prise en
charge. «Dès le diagnostic, l'infirmière offre
au patient et à sa famille l'accompagnement
et le soutien nécessaires durant les différentes
phases de traitement et de suivi. Elle prête
attention à la continuité des soins pendant
et entre les différentes hospitalisations»
, ex-
plique le Dr Hermans. Cette fonction de per-
sonne-relais semble être particulièrement
appréciée par les patients qui peuvent lui
demander des informations ponctuelles sur
l'hospitalisation, l'évolution du traitement
et les groupes d'entraide. L'infirmière peut
également, en accord avec le médecin réfé-
rent, renvoyer le patient vers d'autres ser-
vices d'aide: psychologie, assistance sociale,
kinésithérapie, service de soins à domicile...
Espace bien-être
La Clinique du cancer de Saint-Jean mo-
bilise depuis 2012 de nombreux para-
médicaux (infirmières de coordination,
onco-diététiciennes, onco-psychologues)
pour offrir une prise en charge globale du
patient cancéreux. «Nous nous sommes
rendus compte
», explique le Dr Sophie Cvi-
lic, «que les besoins d'accompagnement
pouvaient être très différents d'un patient à
l'autre. Certains patients cancéreux seront
fermés à l'onco-psychologie mais s'ouvriront
à l'art-thérapie ou inversement. D'autres
seront en demande d'un soutien pour leurs
enfants.»
L'hôpital a libéré en juin 2013 un pla-
teau pour pouvoir mettre à disposition
des patients cancéreux un Espace bien-
être spacieux. Cette infrastructure permet
l'organisation d'ateliers créatifs destinés aux
enfants de patients cancéreux et d'ateliers
d'art-thérapie (une fois par semaine) et
d'un programme de revalidation sportive.
Vu le prix du m
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au coeur de Bruxelles, il est
clair que le projet de l'Espace bien-être est
véritablement porté par l'hôpital. D'aucuns
auraient pu allouer ces grandes surfaces à
des activités directement «rentables» pour
l'institution.
En plus de l'espace bien-être, une cellule
d'onco-gériatrie pour la prise en charge des
patients âgés et un espace de soins esthé-
tiques et de relaxation pour l'ensemble des
patients cancéreux ont été créés. Des onco-
diétieciennes et des assistants sociaux font
également partie intégrante du programme
de soin et d'accompagnement.
Le service de radiothérapie, dirigé par le
Dr Cvilic, traite en moyenne une cinquan-
taine de patients par semaine. «Le nombre
élevé de patients pris en charge s'explique
par le fait que l'hôpital dispose de deux accé-
lérateurs linéaires de haute technologie per-
mettant l'utilisation des techniques de pointe
(RapidArc
®
et Scanner CT Cone Beam)»,
explique Sophie Cvilic. «En fonction du type
de pathologie, nous utilisons l'un ou l'autre
appareil. Chaque semaine les patients sont
vus en consultation par un des deux médecins
du service pour évaluer leur traitement.»
Solidarité médicale
Comment cette clinique du cancer qui mobi-
lise de nombreuses compétences est-elle fi-
nancée? D'une part, grâce au Plan cancer et au
SPF Santé publique qui financent totalement
ou partiellement des projets (les ateliers pour
enfants, l'onco-gériatrie...) et des fonctions
(l'onco-diététicienne, les infirmières de coor-
dination en oncologie...). D'autre part, grâce à
l'investissement des médecins dans l'institu-
tion. «Les spécialistes qui travaillent dans notre
institution sont pour la plupart des indépen-
dants. Ce statut fait qu'ils sont responsabilisés
par rapport à leurs décisions thérapeutiques et
dans leurs investissements»
, explique Benoît
Hermans, directeur médical de l'institution.
«C'est un enjeu pour la direction et une chance
pour les médecins de pouvoir entrer dans une
structure qui favorise la solidarité médicale.
Une partie de la contribution financière des
médecins alimente cette solidarité médicale
dont les grandes orientations sont discutées
avec le Conseil médical. Ce système permet de
financer des structures pour des spécialités qui
ont une nomenclature "faible". L'oncologie,
bien qu'elle ait été revalorisée, est moyen-
nement bien financée. Les médecins qui tra-
vaillent à la Clinique du cancer veulent avoir
du temps pour s'occuper des patients et ne
pas faire du volume. Ce programme n'est pas
rentable financièrement et doit être soutenu.
Dès lors, l'ensemble de la collectivité participe
à l'effort oncologique.»
«Cette mobilisation
est peut-être liée aux racines de la Clinique
Saint-Jean, qui a toujours accordé beaucoup
d'importance à l'oncologie sous l'impulsion de
Soeur Léontine»
, ajoute le Dr Cvilic.
Vincent Claes
JS0797F
Clinique Saint-Jean: «L'ensemble de la
collectivité participe à l'effort oncologique»
Le programme de soins oncologiques de la Clinique Saint-Jean
a pris depuis 2012 une nouvelle dimension. Cette Clinique
du cancer, dirigée par le Dr Sophie Cvilic, a l'ambition de
proposer une prise en charge rapide, globale et un traitement
individualisé. En outre, grâce aux efforts consentis par la
direction, ce programme oncologique est organisé dans des
locaux accueillants et fonctionnels.
LA VIE DES HÔPITAUX
La Clinique du sein
Les médecins et les paramédicaux
travaillant à la Clinique du sein ont regroupé
leurs activités sur un même plateau pour
pouvoir travailler en étroite collaboration.
Sous la responsabilité du Dr Hilde Vernaeve,
la Clinique du sein rassemble 8 disciplines
médicales (radiologie, radiothérapie,
anatomo-pathologie, génétique, oncologie,
chirurgie, médecine nucléaire et chirurgie
plastique). L'équipement pour réaliser des
échographies et des mammographies ont
été installés dans les locaux de la Clinique
du sein pour que les patientes ne doivent
pas se rendre systématiquement jusqu'au
service d'imagerie médicale.
Dr Hilde Vernaeve
Dr Sophie Cvilic