point de vue du spécialiste, qui a donc la main principale? Passage en revue et commentaires CHR de la Citadelle (Liège), qui s'intéresse particulière- ment au TDAH. Que pensez-vous de l'avis du CSS? et je peux vous assurer que chaque cas est différent. La première chose que je fais, c'est interroger les parents sur ce qui, exactement, leur pose problème. Pour rappel, l'hyperactivité est loin d'être systématique en présence d'un trouble déficitaire de l'attention. Or, je constate que souvent, dans les centres PMS et même dans l'esprit des médecins conseils , cette notion fondamentale est méconnue ou oubliée. Des enfants ont ainsi d'énormes troubles de la concentration sans être pour autant hyper- actifs, et c'est encore plus vrai chez les filles. Il est donc très navrant de voir de nombreux refus de rembourse- ment parce qu'il n'y a pas d'hyperactivité, alors qu'un bilan parfaitement sérieux et complet s'est révélé posi- tif. Cela démontre en tout cas qu'à tous les niveaux, la problématique du TDAH doit être traitée par des gens compétents. ceux de Conners ne pourraient-ils suffire? la grande subjectivité dans l'appréciation de la situation. Certains parents acceptent que leur enfant grimpe sur la portent pas de le voir déplacer un objet de décoration. Il est donc souvent utile de se référer aux enseignants qui, eux, voient plus d'enfants et peuvent donc mieux esti- mer ce qui est "normal", ou pas. Mais il faut également un bilan neuropsychologique élaboré avant de poser le diagnostic ainsi que, parfois, l'avis d'un psychologue. sens? tout va bien et s'il n'y a pas d'effets secondaires, notam- ment sur le plan de la croissance et du développement, mais aussi sous forme de perte d'appétit ou d'hyperten- sion artérielle. parents dans le traitement. pédagogique préconisés par le CSS ne sont pour moi que des voeux pieux, car les structures adaptées manquent cruel- lement. Or, certains médecins conseils prennent argument de l'absence de ce type d'encadrement pour refuser le rem- boursement du médicament. Nous sommes donc là dans une situation parfaitement hypocrite, avec des parents coin- cés qui se voient obligés de payer le prix plein des boîtes de médicament... Quoi qu'il arrive, au fond, ce serait "la faute des parents". La littérature est pourtant claire: ce sont bel et bien des facteurs génétiques qui sont impliqués et qui prédominent dans 80% des cas. Il s'agit notamment des gènes codant pour le DAT, le transporteur de la dopamine. peuvent donc être complexes. N'y a-t-il vraiment plus de place pour le généraliste, au moins dans le dépistage? minutes. Il faut bien ça pour y voir clair avant de deman- contrée. Et, oui, il est certain que le médecin traitant de l'enfant peut, au minimum, détecter un TDAH et son type lors de sa propre consultation. Un questionnaire abrégé de Conners peut être rempli et analysé en dix minutes seulement, ce qui suffit à donner une première orienta- tion, un pré-diagnostic. par des gens compétents santé (CSS) vient d'émettre un avis sur la prise en charge optimale du syndrome du TDAH. A le suivre, le médecin généra- liste ne serait plus que le surveillant des effets indésirables éventuels et le gratte- ordonnance de renouvellement du mé- thylphénidate prescrit par le spécialiste. L'occasion est bonne d'entendre un spé- cialiste et un généraliste sur la question. tifique de Médecine Générale (SSMG) ne s'était pas encore penchée sur l'avis récent du CSS. Ce qu'en pense Michel Vanhalewyn, son coordi- nateur général, est toutefois intéressant à plus d'un titre: il travaille non seulement comme MG lambda, mais aussi pour une institution prenant en charge notamment des enfants handicapés mentaux ou autistes: «Rien de bien nouveau. Personnellement, je n'initie jamais un traitement par méthylphénidate. Et nous avons la forte impression que les MG en sont plutôt sous-prescripteurs par rapport aux spécialistes. Les pédopsychiatres semblent répondre parfois un peu rapidement à la moindre demande des parents ou dès qu'il y a un petit problème sco- laire, que l'on soit dans l'enseignement normal ou en institution.» troubles de la concentration sans être pour autant hyperactifs. Il est donc très navrant de voir de nom- breux refus de remboursement parce qu'il n'y a pas d'hyper- activité, alors qu'un bilan parfaitement sérieux et complet s'est révélé positif. www.health.belgium.be/eportal/index.htm, section CSS |