cophones Paul Magnette (PS), Charles Michel (MR), Benoît Lutgen (cdH) et Emily Hoyos (Ecolo) ont let 2014 de gérer les compétences transférées de l'Etat fédéral aux entités fédérées. Deux pistes étaient sur la table de négociation: les compétences pouvaient revenir à la Communauté française ou aux Régions wallonne et bruxelloise. Les présidents francophones ont finalement opté pour un système régional. La Mutualité chrétienne et le cdH avaient nettement marqué leur préférence pour un modèle communautaire qui aurait permis d'offrir le même système à tous les francophones. tions familiales, les maisons de repos et une partie des soins de santé (principalement la politique de la personne âgée, l'agrément hospitalier, l'organisation de la première ligne et certaines conventions de revalidation). Dans un avenir proche théoriquement en juillet 2014 les règles et certains tarifs pourront être différents selon que l'on est Bruxellois ou Wallons. Une coupole faîtière et deux organismes d'intérêt public (OIP) vont être créés pour coordonner et gérer les nouvelles compétences. Dans ces deux OIP, les acteurs (mutuelles, prestataires, usagers...), les partis politiques et les commissaires du gouvernement seront représentés. A l'instar du sys- tème de concertation actuellement en vigueur au fé- déral. «Comme la Wallonie et Bruxelles vont devoir très rapidement gérer les maisons de repos ou les aides aux personnes handicapées par exemple, il est essentiel de mettre en place un système qui a fait ses preuves. Tant en nous allons donc conti- nuer, comme aujourd'hui au fédéral, à impliquer les mutuelles et les autres partenaires des secteurs concernés dans la gestion d'une expertise à même de garantir au mieux la continuité des prestations», communiquait le PS au lendemain de l'accord historique entre les présidents des partis des prestataires et la nomenclature restent une matière fédérale gérée par l'Inami. Néanmoins, le Bruxellois devra s'affilier à la «caisse» bruxelloise de la Sécurité sociale, le Wallon à la «caisse» wallonne et le Flamand à la sienne. Les principes de solidarité, d'accès aux prestations et de liberté de choix de l'usager ont été réaffirmés. Les normes d'agrément et les règles de tarification seront similaires entre la Wallonie et Bruxelles. Ces principes seront inscrits dans un décret spécial ou conjoint aux deux Parlements. Un «pacte de simplification» sera conclu entre les entités fédérées pour s'engager à ce que les personnes domiciliées en Wallonie qui bénéficient de prestations à Bruxelles ou les Bruxellois qui bénéficient de prestations wallonnes conservent le même interlocuteur adminis- tratif (en particulier les mutualités). En résumé, la phi- losophie est que c'est le dossier qui suivra le patient et non l'inverse. Si le patient bruxellois est hospitalisé au CHR de Namur, son dossier sera tout de même traité par l'OIP bruxellois. communautaires compétences actuelles de la Communauté française en transféré à la Région wallonne et à la Cocof, à l'exception des compétences de santé préventive pour les enfants et adolescents (compétences de l'ONE, médecine sco- laire et vaccination jusqu'à 18 ans), du contrôle médico- sportif et des hôpitaux universitaires. ligne (Cercles de médecins généralistes, SISD, plate- formes psychiatriques et de soins palliatifs, Réseau local multidisciplinaire), le dépistage, le plan national nutrition et santé et le fonds assuétudes, les partis francophones comptent plaider auprès de leurs ho- mologues néerlandophones pour un exercice de ces compétences au niveau de la Cocom (Commission communautaire commune), afin de favoriser l'ho- mogénéité des politiques menées à Bruxelles et les économies d'échelle. devaient encore donner leur accord sur le nouveau mode de gestion bruxellois, du ressort de la Cocom. La volonté des présidents de partis francophones est d'arriver, pour les matières transférées, à une convergence des politiques me- nées à Bruxelles et en Wallonie. Il reste 10 mois pour créer les nouvelles structures faîtières et recruter/transférer le personnel qualifié. Et certainement de nombreuses années avant de digérer cette réorganisation. Les Ecolos bruxellois ont tiré fin septembre la sonnette d'alarme face à l'ampleur de la concertation à réaliser avant le 1 «le dossier suivra le patient, pas l'inverse» matière de santé et d'aide aux personnes vont-elles être appliquées dans les entités fédérées? Un modèle théorique a été adopté mais de nombreuses interrogations subsistent encore. maisons de repos ou les aides aux personnes handicapées par exemple, il est essentiel de mettre en place un système qui a fait ses preuves. |