chapitre dédié aux hôpitaux dans l'ouvrage «Dokter ik heb ook iets te Nuyens à la 10). Le paysage hospitalier du futur est observé au travers des yeux de Peter Degadt, administrateur délégué de Zorgnet Vlaanderen, et du professeur Dirk Ramaekers, jusqu'il y a peu directeur général du réseau Ziekenhuisnetwerk Antwerpen. Depuis le 1 exhaustif concernant nos soins de santé», nous lisons que tous les tandems d'auteurs ont travaillé de manière autonome, à l'exception du chapitre sur l'hôpital pour lequel les deux auteurs invités ont décidé d'écrire conjointe- ment. «Ce qui en soi, n'est pas une constata- tion anodine», semble-t-il. et Ramaekers indiquent que les connais- sances médicales explosent de manière ex- ponentielle, sans toutefois nécessairement profiter au patient. «Le progrès», disent-ils, «signifie avant tout que les hôpitaux s'en- gagent à réellement intégrer aux processus de soins les techniques efficaces éprouvées, sans les faire payer.» Ils constatent par ailleurs que les «pro- duits innovants» (nouveaux médicaments, cher que ceux de la génération précédente. En outre, ils s'adressent aussi toujours à des groupes de patients de plus en plus restreints. Autrement dit, le prix d'achat augmente tan- dis que le groupe cible diminue. Reste à savoir qui va payer la note? Ramaekers et Degadt estiment que la res- sation publiques croissantes des médecins et hôpitaux mettent aussi à mal la «li- berté diagnostique et théra- peutique totale». Pour les deux auteurs, il est évident que les hôpitaux devront de plus en plus prouver la rentabilité de leurs actes. «L'alternative est», selon eux, «la voie vers la priva- tisation et le libre-échange non régulé, où ces ques- tions ne se posent pas.» répartition des tâches cialisation des activités lucratives, des sous-spé- cialisations et super- spécialisations dans les hôpitaux bat d'ailleurs son plein. D'après le médecin des MC et le gestionnaire de Zorgnet, les dimensions des hôpitaux ne cessent d'augmenter et les tâches, de se ramifier. En même temps, «les patients qui s'expriment de plus en plus sont aussi de mieux en mieux renseignés.» Enfin, la répartition des tâches change aussi au niveau des différents échelons de soins. En première ligne, les prestataires de soins un rôle de coaching dans les domaines de la prévention et du suivi des maladies chroniques. Sur le plan structurel, ils ac- quièrent par ailleurs une place plus impor- tante concernant le renvoi du patient au bon endroit et pour le soin approprié. s'exprimer. Grâce aux applications e-health, il peut également gérer son propre dossier. Qui plus est, des expériences peuvent être échangées au sein des associations de patients via les réseaux sociaux.» souvent d'apparitions publiques, mais il a tenu à présenter lui-même Marcel De Brabanter a écrit l'histoire en tant qu'opposant syndical du légendaire dirigeant des associations syndicales de médecins André Wynen. Pendant des décennies, les deux médecins ont mené un bras de fer, au sein des organes de concertation de l'Inami et notamment sur des questions d'ordre idéologique. Bien entendu, De Brabanter n'est pas un simple témoin. Après la seconde Guerre mondiale, il a donné corps aux soins de 93 ans, il évoque le passé, il se souvient surtout qu'en 1944, aucune mutualité, ni organisation de médecins ou de patients n'a été impliquée dans la mise sur pied de l'assurance maladie obligatoire. Tandis que les mutualités ont vite trouvé la voie des concertations, les choses sont allé beaucoup plus lentement pour les médecins. Le problème était, dixit De Brabanter «que les médecins ne voulaient pas se concerter avec des non-médecins. En désespoir de cause, les mutualités ont fini par se faire représenter par leurs conseillers médicaux lors des Conseils.» arrivé à la conclusion qu'une nouvelle politique s'imposait. Leur tâche consis- tait à donner forme à la relation entre le corps médical et les mutualités en tant que représentantes des patients. Cette «commission paritaire» qui conclut des accords a vu le jour en 1963. De Brabanter constate «non sans une certaine fierté» qu'elle existe toujours cinquante ans plus tard. (autrement dit, la Commission natio- nale médico-mutualiste) doit résoudre rapidement deux problèmes nous indique l'ancien dirigeant. D'abord, une réévalua- tion des honoraires s'impose pour «faire la distinction entre la part de frais et les honoraires proprement dits.» De Braban- ter: «Bien entendu, ce problème ne peut être résolu qu'en impliquant les organisa- tions hospitalières dans les travaux de la Commission médico-mutualiste.» Ensuite, il convient de répertorier d'urgence les infrastructures du secteur spécialisé non hospitalier. Enfin, De Brabanter estime que les organisations de patients devraient pouvoir être impliquées dans les systèmes d'accord. restreint. En plus des auteurs, le fondateur et président d'honneur de l'ASGB (Algemeen Syndicaat van Geneeskundigen van België), Marcel De Brabanter, âgé de près de 93 ans, a lui aussi répondu présent. répertorier d'urgence les infrastructures du secteur spécialisé non hospitalier. responsabilisation publiques croissantes des médecins et hôpitaux mettent aussi à mal la «liberté diagnostique et thérapeutique totale». |