lité suffisante, retrouve grâce aux yeux de quelques vignerons. Guère différent de ses pairs, il ne supporte pas les rendements ex- cessifs et demande une maturité suffisante pour, dans la bouteille, briller d'épices et de fruits. Ce doit être en Languedoc qu'il a «viré sa cuti». D'une ou deux cuvées 100% éditées à tirage limité il y a encore une vingtaine d'années, ce sont aujourd'hui plus de 200 purs Carignan qui voient le jour à chaque millésime. notre pourtour méditerranéen et voilà qu'on le croise au Chili. Il y a même là une association de 12 domaines qui se reven- diquent du cépage. Ils se nomment Vigna- dores de Carignan (le gn à la place du ñ pour rappeler le gn du cépage) et désirent offrir à leur pays la première appellation d'origine. Le cépage apparut après le tremblement de terre qui ravagea tout le sud du pays en 1939. On le planta principalement dans la vallée du Maule, dédiée au cépage País. Sa seule ambition d'alors était d'améliorer la couleur, la texture et l'acidité des vins issus du cépage traditionnel. sur un sol granitique décomposé en sable en surface et mélangé d'argile rouge, un terrain faible en matière organique, mais riche de débris de quartz. Conduits en go- belet, les ceps épousent les lentes ondula- tions du relief. L'orientation des parcelles varie, les nordiques n'offrant que peu de répit à la chaleur et sécheresse ambiante. Les vins sortent bien colorés, intenses en arômes fruités, structurés et tanniques, bref, des cuvées de caractère, en dépit de l'absence d'irrigation. L'âge des vignes joue son rôle et dépasse en moyenne les 60 ans. De plus, les vins ne sont com- mercialisables qu'après 2 années suivant la vendange. La nature du sol intervient également. Pourvoyeur de fraîcheur, le sol granitique fait baisser le pH des vins et leur confère un équilibre inattendu. L'in- terdiction d'emploi de produits chimiques renforce encore l'identité de ces Carignan «pacifiques» (www.vigno.org/carignan). la grillade, les barbecues, les épais morceaux de viandes rouges, les trains de côtes, garnis de légumes étuvés et de salades fraîches. jeunesse, sa force toutefois élégante lui permettent de s'accorder aux volailles savoureuses comme le canard ou la pintade. Il affectionne les terrines de foies ou de chasse en saison. Il ne résiste pas à une daube, du bourguignon à la goulasch. Miguel Torres Chile fums musqués d'airelles. Viennent ensuite quelques baies rouges, fraises et groseilles. Ré- glisse, poivre noir et impressions de sauge offrent leur atmosphère épicée. Bouche: légère- ment saline, elle rappelle les embruns de l'océan proche et équilibre la richesse aromatique presque sucrée. Une fraîcheur citronnée renforce l'équilibre. Les tanins montrent une tendre rusticité. Le côté gourmand est soutenu par la rondeur des 9% de Grenache assemblés. français. Pourquoi ce vin s'appelle-t-il «Garage»? Parce que son auteur, un Canadien nommé Derek Mossman Knapp, a débuté son activité de vigneron dans son garage, avec l'idée d'en faire une activité familiale et respectant les valeurs «bio». des baies. L'élevage se fait à peine remarquer par quelques effluves de café légèrement torréfié. Bouche: ample, elle montre d'emblée sa structure importante, mais arrondie de chair fruitée, rafraîchie du jus acidulé des baies senties, tandis que le relief minéral titille la langue. La longueur se révèle riche et offre un supplément savoureux de tabac blond un rien vanillé qui macère dans une liqueur d'herbes aromatiques. français dont 30% de neuves et 70% de 1 vin. de plus importantes. Miguel Torres n'a pas hésité à rejoindre le club et tenter l'aventure Carignan. Ce millésime est le premier et fait depuis partie de la gamme Cordillera. |