attention différente auprès de ces mouvements comme l'a rappelé nir, lors de son audition au Sénat français sur les dérives thérapeutiques et sectaires: «La médecine pâtit parfois d'une véritable dés- humanisation. Si les gens sont sensibles aux pratiques non conventionnelles, c'est que durant une heure, on vous écoute, on vous touche, on vous masse, on est attentif à votre personne.» Propos sans doute réducteurs mais pas sans fondement. Pour rappel, en France, en avril 2013, la commission séna- toriale avait rendu un rapport important sur la question avec 41 recommandations pour lutter contre ces dérives en expansion: dé- sinformation en matière de santé, pratiques commerciales relevant de la charlatanerie.... Le rapport proposait la création, au coeur des hôpitaux, de groupes de détection des patients susceptibles d'être victimes de dé- rives sectaires ou d'abandonner leurs soins. Il attirait également l'attention des autori- tés hospitalières sur l'exercice des thérapies non conventionnelles au sein de certains établissements. Il demandait à cet effet un encadrement très strict et des accrédita- tions rigoureuses. sont pas toujours assez mises en garde face à ce phénomène. Le rapport sur les sectes ou les dérives sectaires ne fait pas l'objet d'une communication spécifique vers le monde médical sauf dans les publi- cations médicales spécialisées (comme votre journal) ou lorsqu'un cas concret touche la sphère médicale. Ce phénomène concerne également les mai- sons de repos, comme le souligne le député Ecolo, Matthieu Daele: «Les personnes âgées sont désormais les cibles privilégiées des mouvements sectaires, ce qui serait confirmé par la Police fédérale. Les sectes s'attaquent aux maisons de repos notamment via de faux bénévoles et repèrent leurs cibles dans les cimetières ou par le biais des rubriques nécro- logiques... Il ressort du rapport français de la Miviludes que les seniors, et plus particuliè- rement les femmes, surtout celles âgées de plus de 80 ans, malades de préférence, vivant seules ou en maison de repos, sont des victimes de prédilection. Ne serait-il pas utile de mettre en place des campagnes de prévention dans les maisons de retraite sur ce phénomène?» Eliane Tillieux, le phénomène doit sans doute exister, mais elle n'a pas encore été sensibilisée à la question: «Cela ne signi- fie pas qu'il n'existe pas de tentatives de ce genre auprès de résidents, mais elles sont, à ce stade, pour le moins négligeables.» tion, à ce stade d'intervenir, mais plutôt aux gestionnaires des hôpitaux et des maisons de repos eux-mêmes: «De manière géné- rale, il est du devoir du gestionnaire de pro- téger la personne âgée hébergée dans son établissement tant sur le plan de la santé que de son bien-être. C'est donc à l'ensemble des membres du personnel d'être attentif et de dé- noncer d'éventuelles manoeuvres sectaires.» tifs sont applicables en la matière: «Des outils existent déjà, même pénalement, pour "celui qui, tout en exerçant une acti- vité dans un établissement pour aînés, gère de façon non individualisée les comptes des résidents" ou qui "par ruse, contrainte, menace, fausse promesse ou en profitant de l'état de faiblesse ou de maladie, se sera fait remettre des biens appartenant à un résident".» blissement ne sont pas les seuls qui pour- raient être concernés par cette mesure. «Les aidants bénévoles pourraient être portant que l'action des bénévoles soit en- cadrée et la Croix-Rouge de Belgique a une approche dynamique d'accompagnement du volontariat via des formations ou encore des entretiens.» La ministre wallonne de la Santé compte faire preuve de vigilance: «A l'heure ac- tuelle, il convient de faire confiance aux différentes institutions pour protéger de telles dérives leurs personnes âgées fragili- lution de la situation en ce domaine.» de repos deviennent de plus en plus souvent la cible de mouvements sectaires. Ils profitent de la faiblesse ou de la diminution d'attention des personnes malades ou âgées. seniors, et plus particulièrement les femmes, surtout celles âgées de plus de 80 ans, malades de préférence, vivant seules ou en maison de repos, sont des victimes de prédilection. de la Sécurité Sociale Accidents du travail Soins médicaux Chômage Pensions Allocations familiales |