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I
A
ndrologic
·
V
ol
9
·
n° 2
·
2013
Le cancer de la prostate est la tu-
meur solide la plus fréquente chez
les hommes et constitue la deuxième
cause de décès par cancer parmi la po-
pulation masculine d'Europe. En 2010,
8 663 nouveaux cas de cancer de la
prostate ont été diagnostiqués en Bel-
gique (1). L'affection survient de plus
en plus souvent précocement et est
fréquente à partir de la cinquantaine.
Plus le patient est jeune, plus l'impact
négatif potentiel sur sa qualité de vie
peut être élevé, entraînant par exemple
incontinence et dysfonction érectile.
Le dosage de l'antigène prostatique
spécifique (PSA), ainsi qu'un toucher
rectal et une échographie transrectale
demeurent jusqu'à présent la meilleure
méthode pour diagnostiquer à temps
un cancer de la prostate. Le pronostic
dépend du stade de la maladie au mo-
ment où elle est diagnostiquée et du
traitement appliqué.
La prostatectomie radicale est une
excellente option de traitement avec
une intention curative et constitue
une thérapie généralement accep-
tée chez certains patients souffrant
d'un cancer de la prostate localisé.
La prostatectomie radicale ouverte
a longtemps été considérée comme
le gold standard. Toutefois, au cours
de la dernière décennie, en raison du
désir de limiter le caractère invasif de
la prostatectomie radicale ouverte
traditionnelle et avec l'objectif d'ob-
tenir de meilleurs résultats périopé-
ratoires et fonctionnels, la chirurgie
laparoscopique mini-invasive a fait
l'objet d'un intérêt croissant. La pros-
tatectomie radicale laparoscopique
et la prostatectomie laparoscopique
robot-assistée en sont des exemples.
Toutefois, la prostatectomie radicale
laparoscopique demeure peu mise en
pratique à l'échelle mondiale, car elle
est extrêmement difficile sur le plan
technique et est associée à une longue
courbe d'apprentissage. Cette courbe
d'apprentissage est due au champ de
manoeuvre réduit des instruments de
travail et à l'image bidimensionnelle.
L'introduction de systèmes robotisés a
permis de remédier à ces insuffisances
dans de nombreux domaines, ce qui
a entraîné une progression rapide de
la prostatectomie radicale laparosco-
pique robot-assistée. Cette technique
offre comme avantages une image
tridimensionnelle, des poignets mi-
niatures, un agrandissement optique
jusqu'à dix fois et une ergonomie
confortable durant la chirurgie.
Les indications générales pour une
prostactectomie radicale mini-inva-
sive sont identiques à celles d'une
prostatectomie radicale ouverte. En
général, il s'agit d'un cancer de la pros-
tate localisé chez un patient dont l'es-
pérance de vie est supérieure à dix ans.
L
a
prostatectomie
radicaLe
Laparoscopique
roBot
-
assistée
en
B
eLgique
Les systèmes de chirurgie robotisée
sont largement répandus en Belgique.
Par rapport au reste du monde, la
Belgique est le pays qui compte le
plus grand nombre de systèmes pour
chirurgie robotisée par habitant après
les Etats-Unis (2). Toutefois, tous les
hôpitaux n'acquièrent pas un robot.
A0512F
L
a
prostatectomie
radicaLe
Laparoscopique
roBot
-
assistée
en
B
eLgique
Nancy Van Damme
1
, Liesbeth Van Eycken
1
, Steven Joniau
2
, Filip Ameye
2
,
au nom de la Fondation Registre du Cancer et de la
Belgian Association
of Urology
1. Fondation Registre du Cancer
2.
Belgian Association of Urology
L
aprostatectomieradicalelaparoscopiquerobot-assistée(PRLR)estuneformedechirurgiemini-invasive
utiliséepourletraitementdepatientssouffrantd'uncancerdelaprostatelocalisé.L'interventionrequiert
l'utilisationd'instrumentsjetablesdontl'achatestcoûteux.Leremboursementdecematérieletdecette
techniquechirurgicalenefigurepasencoredanslanomenclature.DanslecadreduprojetPRLR,uneinitiative
de la Belgian Association of Urologyetdel'INAMI,descentressélectionnésdoiventconsignerlesdonnéesde
patients dans le module d'enregistrement en ligne du Belgian Cancer Registry,danslebutd'évaluerlerésultat
etlaqualitédessoins.Cetteévaluationdécideradel'intégrationounond'uneinterventionspécifiquepourle
matérieletlatechniquechirurgicaledanslanomenclaturedessoinsmédicaux.