reproduction ne sont pas un scoop si l'on veut bien se rappeler que dès 1922, McDowell avait montré que l'inhalation de gaz alcoolisés par les rats réduit le nombre de portées (1). De plus, les rats de 2 descendants, ce qui démontrait l'effet transgénérationnel de l'alcoolisme aujourd'hui par des mécanismes épi- génétiques. masculine en péril l'homme à une féminisation, une gynécomastie, un hypogonadisme, et une réduction du volume prostatique avec perte de la croissance naturelle de la pilosité sexuelle. Cet effet peut être expliqué par un dysfonctionne- ment hépatique (2), mais aussi par un effet direct au niveau des gonades sur la production des stéroïdes, leur métabolisme et la fonction gonadique. Ces effets se traduisent par des taux de testostérone plus bas chez l'alcoo- lique chronique sévère avec réduction de la réponse à l'hCG, augmentation des taux de SHBG, d'estrogènes et de prolactine. Mais on ne retrouve pas cet effet en cas de consommation limitée d'alcool, un constat à mettre en paral- lèle avec le fait que chez l'animal, le LH et le FSH ne sont pas augmentés, même en cas de réduction du taux de testostérone, signe qu'il existe bien une dysfonction de l'axe hypothala- mo-hypophysaire indépendante de la testostérone. ment un effet direct sur la sperma- togenèse, qui se manifeste par une réduction du diamètre des tubes sémi- nifères et qui conduit à l'azoospermie et à l'infertilité (3). Il déclenche aussi de nombreux effets métaboliques: ostéoporose, dysfonction immuni- taire, anémie, réduction des fonctions musculaire et prostatique, un effet qui pourrait être lié à la production de bêta-endorphines testiculaires qui inhibent la synthèse de testostérone en réduisant les taux de GnRH et stimulant l'apoptose des cellules de Leydig et de Sartoli (4). Mais d'autres mécanismes explicatifs ont été sug- gérés, comme le stress oxydatif pro- voqué par l'alcool et la peroxydation lipidique (5). Enfin, la répétition des expériences de McDowell a montré également que le poids des rats était plus élevé et qu'il y avait plus de rats mâles nés que de rats femelles, sans malformations majeures (6). reste... quence des troubles menstruels en cas d'alcoolisme chronique, le risque d'infertilité ou de fausses couches Petra De Sutter (UZ Gent) et Pierre Bernard (UCL), lors du 16 lareproduction,celan'empêchecellesquiontétéeffectuéessurmodèleanimald'êtreconvaincantes. Explicationssurlesperturbationsendocriniennesliéesàl'alcoolismechroniquedanslesdeuxsexespar consommationdifficileàdétermineraveclerisquemajeurdesyndromed'alcoolismefoetal.Lepointavec PierreBernard(UCL). |