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20
I
A
ndrologic
·
V
ol
9
·
n° 2
·
2013
A l'hôpital de la Citadelle, à Liège, le
recours au robot dans le traitement des
prolapsus par voie laparoscopique a dé-
buté il y a quatre ans. Une évolution jus-
tifiée par plusieurs avantages majeurs.
Le chirurgien commande le robot à
partir d'une console située à quelques
mètres du patient. Les mouvements
réalisés dans la console par les doigts,
les bras mais aussi les poignets, sont
reproduits par le robot avec une
précision accrue extrême et ce,
avec une suppression complète des
tremblements.
En manipulant de
petites manettes et en commandant
un système de pédales d'embrayage,
le chirurgien dirige simultanément
trois instruments chirurgicaux multi-
articulés miniaturisés et tous les
mouvements de la caméra.
En sus de
ces avantages mécaniques, la console
ajoute une vision tridimensionnelle
en relief parfaite
grâce à un système
de vision binoculaire qui restitue les
images obtenues par une double ca-
méra à haute définition.
Cette vision en relief combinée à un
agrandissement de l'image apporte
un «plus» extraordinaire, difficilement
descriptible, qui associe les avantages
de la vue en laparoscopie conven-
tionnelle et ceux de la vision oculaire
directe en chirurgie ouverte.
Les premières interventions réalisées
au CHR de la Citadelle ont consisté en
une promontofixation de type Scali.
Le champ des indications s'est ensuite
élargi. Entre janvier 2009 et février 2013,
555 procédures assistées par robot
ont été réalisées
: 180 promontofixa-
tions de type Scali, 221 prostatectomies
radicales et 141 néphrectomies (totales
et partielles).
L'
expérience
du
chr
de
La
c
itadeLLe
(
anaLyse
des
180
premières
interventions
)
La grande majorité des indications
chirurgicales de cure de prolapsus
peuvent être traitées par laparoscopie
assistée par robot. Il n'existe pas de
critères d'exclusion tels que l'âge, le
poids ou les antécédents chirurgicaux.
Les seules contre-indications poten-
tielles ont trait à l'anesthésie.
L'expérience du CHR de la Citadelle
porte essentiellement sur des stades 3
(stade 1, n = 0; stade 2, n = 25; stade
3, n = 143; stade 4, n = 12).
Les patientes opérées entre janvier
2009 et février 2013 étaient âgées
de 37 à 86 ans. Leur poids était situé
entre 44 et 106kg. Nonante-trois
d'entre elles (52%) présentaient
des antécédents chirurgicaux et 83
(48%) des antécédents de chirur-
gie gynécologique. Vingt-quatre
patientes avaient déjà été opérées
en raison d'un prolapsus, par une
procédure de type Scali ou par voie
vaginale. Dans 2 cas, le prolapsus
avait conduit à des interventions
multiples.
La technique a consisté la plupart
du temps en une promonotofixation
complète (n = 175), avec deux temps
postérieurs isolés et deux temps anté-
rieurs isolés, chez des patientes qui
avaient déjà été opérées ou qui pré-
sentaient des adhérences majeures.
Des bandelettes TVTO associées ont
été positionnées dans 108 cas.
Les principales difficultés peropéra-
toires étaient liées à des adhérences
(n = 54). Trois conversions se sont
avérées nécessaires.
Les principales complications mi-
neures ont été une instabilité vési-
cale (n = 21), de novo ou majorée par
rapport au status préopératoire, et la
constipation (n =21), généralement
régressive dans les six mois.
A0545F
SOCIÉTÉ BELGE D'UROLOGIE, 2 MARS 2013
t
raitement
du
proLapsus
par
Laparoscopie
roBot
assistée
Géraldine Van Heugen, Hubert Nicolas, Eric Troisfontaines, Vic Jouret
Service d'Urologie, CHR de la Citadelle, Liège
· Le traitement des prolapsus par voie laparoscopique a évolué depuis l'arrivée du robot.
·
Une évolution mise à profit depuis plusieurs années déjà au CHR de la Citadelle.
·
Bilan en termes d'indications, d'efficacité et de satisfaction des patientes.
Géraldine Van Heugen
(CHR de la Citadelle, Liège)