roscopique, la technique de dissection des bandelettes vasculonerveuses que nous avons pratiquée était classique- ment antégrade. vasculonerveuses comprend la dissec- tion du col vésical, suivie de celle des vésicules séminales avant l'ouverture du fascia de Denonvilliers, pour termi- ner par la libération des bandelettes à partir de la base postérolatérale de la prostate en direction de l'apex (1). L'avancée des connaissances anato- miques depuis la première description de la technique de préservation des bandelettes (2) a entraîné différents raffinements de la technique chirur- gicale (3). Des techniques d'immuno- histochimie et d'imagerie ont permis de mieux caractériser l'anatomie des fibres nerveuses (4). Elles ont montré que les structures vasculonerveuses qui se rendent aux corps caverneux sont également situées à la face anté- rolatérale de la prostate, ce qui plaide en faveur d'une préservation des tissus et des fascias situés dans cette région. La voie d'approche rétrograde est sus- ceptible d'atteindre cet objectif. décrite par V. Patel repose sur l'identi- fication d'un vaisseau «intra-fascial» situé antéro-latéralement dans la région apicale de la prostate (5), près de l'ou- tion rétrograde du plan entre ce vaisseau et la prostate en direction de la base prostatique permet une préservation optimale des fibres nerveuses perprosta- tiques latérales et postérieures. l'équipe de Patel a comparé la voie antégrade (n = 172) avec la voie rétro- grade (n = 172) en termes de récupé- ration fonctionnelle (5). Il ne s'agissait toutefois pas d'une étude randomisée. rence significative en termes de taux de marges positives (11,1% versus 6,9%; p = 0,192) entre les deux approches. 3, 6 et 9 mois sont significativement plus élevés pour l'approche rétrograde (res- pectivement 65% versus 80,8%, 72,1% versus 90,1% et 85,3% versus 92,9%). teurs prédictifs indépendants, en l'oc- currence l'âge, la taille de la glande et l'hyperlipidémie, il est apparu que la vitesse de récupération des érections est en faveur de l'approche rétrograde en comparaison avec l'approche «clas- sique» antégrade avec un hazard ratio qui était respectivement de 2,462 à 3 9 mois entre les deux groupes. Les auteurs ne rapportent pas de diffé- rence en termes de continence. érectile est normale avant l'intervention et qui peuvent bénéficier d'une préservation bilatérale des bandelettes vasculonerveuses, la voie rétrograde semble favoriser le retour plus précoce des érections sans compromettre le contrôle oncologique. sur 100 patients avec préservation bila- térale. Elles suggèrent une récupération plus rapide des érections et de la conti- nence. Quarante patients décrivent des érections à 1 mois et septante-sept à 1 an, avec ou sans prise d'I-PDE5. Deux tiers de ces patients rapportent avoir des rapports sexuels. Le nombre de patients continents est de 21 à 1 mois et de 88 à 1 an. L'importance de l'infor- mation et de l'accompagnement des patients est soulignée. 1. |