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OrthO-rhumatO | VOL 11 | N°5 | 2013
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figure 3: tunnel fibule au niveau de l'insertion ltfa.
figure 4: tunnel fibule au niveau de l'insertion lCf.
figure 5: fixation par vis autogreffe gracile sur l'astragale.
figure 2: forage astragale au niveau de l'insertion ltfa.
Reconstruction du complexe ligamentaire latéral
La technique Chrisman-Snook a été pendant longtemps
une procédure populaire dans ce groupe d'interventions
(9). Elle consiste à utiliser une partie du tendon du m.
court péronier latéral pour effectuer une reconstruction du
complexe ligamentaire latéral. Le tendon reste fixé à son
insertion à la base du cinquième métatarsien, est détaché
du muscle au niveau proximal et intégré à travers la fibule
et le calcanéen afin de reconstruire le LTFA et le LCF. Des
interventions ouvertes, percutanées et arthroscopiques ont
été décrites en ce qui concerne la reconstruction du com-
plexe ligamentaire latéral (9).
Cette reconstruction non anatomique du complexe liga-
mentaire latéral est principalement exécutée chez des
patients présentant une laxité généralisée ou en cas d'in-
stabilité ligamentaire prolongée, d'instabilité subtalaire,
d'obésité ou d'échec de la fixation ou du renforcement du
complexe ligamentaire latéral.
L'avantage de cette technique tient à la fermeté de la re-
construction. Les complications suivantes se sont manifes-
tées dans un nombre limité de cas: lésion du nerf sural,
problèmes de cicatrisation et tension trop importante à la
reconstruction pouvant entraîner une perte de mobilité de
la cheville (10).
Un inconvénient majeur est lié au fait qu'un stabilisateur
latéral dynamique important de la cheville, à savoir une
partie du tendon du muscle court péronier latéral, doit
alors être sacrifié. Un deuxième inconvénient tient au fait
que le transfert de tendon ne se traduit pas par une recon-
struction anatomique des ligaments latéraux natifs de la
cheville. Etant donné ces inconvénients, d'autres tech-
niques décrites récemment procèdent à une reconstruction
anatomique basée sur des greffes libres de tendons.
Différentes greffes tendineuses peuvent être envisagées.
Nous privilégions le tendon gracile, prélevé à hauteur du
genou. Ce tendon est utilisé depuis longtemps comme au-
togreffe pour les reconstructions du ligament croisé anté-
rieur du genou. Cette pratique est associée à une morbidité
très faible du site donneur, puisque ce tendon se régénère
après un certain temps (11).