utilisé le dosage de la PTH intacte fournie par la société Al- legro et ce dosage n'est plus disponible. Or, des nombreux dosages de PTH sont maintenant disponibles et on observe une très large variabilité entre les méthodes dans les résul- tats de PTH, avec un facteur pouvant aller jusqu'à 4 entre les concentrations les plus basses et les plus hautes obte- nues (18). Vu l'absence d'un standard international pour la mesure de la PTH 1-84, une harmonisation des méthodes de dosage de PTH est très difficile à obtenir. Pour cette rai- son, les KDIGO ont proposé d'utiliser une nouvelle défini- tion de la «normalité» des valeurs de PTH en dialyse, défi- nition basée non plus sur une valeur absolue mais sur une valeur relative (1). La norme pour une valeur de PTH en dialyse correspond à une valeur située entre 2 fois et 9 fois la limite supérieure des valeurs attendues rencontrées en population normale. Par exemple, cela aurait correspondu à une fourchette allant de 130 à 585pg/ml avec l'Allegro si la limite supérieure de la normale de 65pg/ml (limite fournie par Allegro) est considérée. Il s'agit d'une ap- proche pragmatique qui permet de réduire les différences inter-méthodes observées et qui facilite l'interprétation des concentrations de PTH chez le patient dialysé. Cepen- dant, il persiste quelques inquiétudes quant à la façon dont les valeurs de référence de PTH, en population dite «normale» ont été établies par les industriels. Classique- ment, ces valeurs de référence (ou valeurs «normales») de PTH sont obtenues en mesurant la PTH dans une popu- lation de référence de sujets apparemment sains. Les cri- tères d'exclusion sont cependant très importants lorsqu'on de cette population tous les sujets avec une cause poten- tielle d'hyperparathyroïdie secondaire, comme l'insuffi- sance rénale et la carence en vitamine D. Une étude récente a comparé les valeurs normales de 10 kits de PTH telles que fournies par les fabricants, avec les valeurs obtenues, avec ces 10 mêmes kits, sur 240 sujets en bonne santé dont on avait vérifié le niveau de vitamine D (supérieur à 30ng/ml) et le niveau de fonction rénale (> 60ml/min/1,73m²). Les auteurs ont constaté que la limite supérieure de la normale dans la population sélectionnée était toujours inférieure à celle proposée par les fabricants. La différence était par- fois marginale (kit de chez Abbott Architect) mais parfois très importante (Beckman-Coulter Access). Avec la plupart des kits, la limite supérieure de la normale était 25 à 35% plus basse que celle proposée par les fabricants, ce qui a un impact significatif sur la fourchette cible des valeurs proposées chez le dialysé par les KDIGO (Tableau) (27). En raison de la variabilité inter-méthode observée pour les résultats de PTH, le KDIGO recommande que les labo- ratoires informent les néphrologues de tout changement dans la technique de dosage utilisée pour mesurer la PTH. Nous pensons que le laboratoire devrait aussi informer le clinicien sur la façon dont les valeurs de référence ont été établies. Enfin, il faut souligner que plusieurs experts considèrent la fourchette de valeurs de PTH proposée par les KDIGO (2 à 9x la normale) comme trop large. Ceux-ci plaident pour une fourchette plus restreinte, à savoir une valeur qui serait située entre 2 et 4 fois la valeur supérieure de la normale (28, 29). |